Ce matin, les rouges-gorges chantent. Ça fait si longtemps que je ne les avais pas entendu !
Vite, je me lève en faisant le moins de bruit possible. Je rentre dans la pièce que j'ai indiquée à Sonia, hier. Il s'agit d'un grand dressing où sont rangés tous mes vêtements. Il y a là des centaines de robes longues, de jupes, mais aussi de pantalons. Il y a aussi des chemises, des t-shirt, des pulls... des chaussures également.
Bref, la pièce est remplie d'habits de toutes sortes. Elle est assez grande, suffisamment pour contenir tout ceci. C'est grâce à papa tout ça. Si seulement il était encore là... je pourrais lui expliquer pourquoi la pièce est à moitié vide.
Je ne m'intéresse absolument pas aux vêtements, voilà la raison. Et pourtant, la moitié des placards sont remplis, et ils y en a beaucoup, des rangements...
Bon tu vas choisir ta tenu au lieu de tergiverser comme ça ?
Oui, oui c'est bon... Ce n'est pas la peine de me parler sur ce ton !
J'attrape la première robe qui me vient sous la main. Elle est bleue, exactement comme mon œil gauche. C'est une robe à manches courtes, et qui m'arrive aux chevilles. Malgré sa longueur elle est légère, heureusement car pendant la journée à cette période, il fait assez chaud et l'air est lourd.
Après m'être habillée, je dévale les escaliers.
- Bonjour Kele, bonjour maman, bonjour Grand-mère. Comment allez-vous ?
- Bien, très bien ! Mais d'où te viens ce soudain élan d'enthousiasme ?, me demande ma sœur, entre deux gorgées de lait.
- Laisse moi deviner, dit maman avant que j'ai pu ouvrir la bouche, tu vas voir Laya et Minho avec tes amis. C'est ça ?
- Oui, j'ai trop hâte !
- De quoi ?
C'est Tam, qui vient d'entrer avec sa jumelle.
- De revoir Laya et Minho, me répétai-je.
- Ahhh, oui. C'est vrai que tu m'avais dit qu'on allait les voir aujourd'hui !
- En attendant, venez prendre votre petit déjeuner ! J'espère que vous aimez le chocolat chaud, s'exclame maman.
- Oh oui !!! J'adore ça !
Sonia vient s'asseoir à côté de moi, excitée à l'idée de rencontrer mes amis.
- Au fait, on y va quand ?
- Quand vous serez prêts ! Il faut vous habiller. Vous n'allez pas aller en ville en pyjama quand même !
- C'est vrai, tu as raison !
- Évidemment ! Sakura a toujours raison !, plaisante Tam.Après le petit-déjeuner, les jumeaux vont se préparer. En moins de 5 minutes, ils sont prêts.
- Ça alors ! Si mes filles se préparaient à la même vitesse, on ne passerait pas la matinée à les attendre !
- Maman... On est des filles, c'est normal qu'on prenne du temps ! N'est-ce pas Sakura ?
- Oui Kele, mais tu prend beaucoup plus de temps que moi !
Faussement choquée par cette trahison, ma sœur me cour après dans tout le salon pour me chatouiller... Ça dure près d'un quart d'heure avant qu'elle ne déclare forfait.
- C'est le rythme de l'Académie, on doit être prêt très vite, explique Tam, on a pas beaucoup de temps pour s'habiller. Mais croyez-moi, chez nous Sonia met des heures rien qu'à trouver ses vêtements. Puis c'est encore au moins une heure pour se coiffer et on peut enfin faire quelque chose...
C'est au tour de Sonia d'être trahi par son frère. Elle ne lui cour pas après mais elle lui met seulement les paillettes roses qu'elle a sorti de sa poche sur la joue.
Son frère essaie de les enlever mais en vain.
- Il n'y a que les filles qui savent comment nettoyer ces paillettes, cher frère. Tu n'y arriveras jamais !
Kele, Sonia et moi nous regardons d'un air entendu : nous allons le laisser se débrouiller tout seul avec ses petites paillettes roses, d'autant plus qu'avec la lumière du soleil, elles brillent et se voient très bien !Après que nous nous soyons clamés, on part pour le centre de Gardibah. Là, je chercher des yeux Laya et Minho. Ils ont pour tradition de venir ici tous les jours à 10h00 pour se promener. Ils ne devraient donc pas tarder, vu que cette heure approche.
En effet, je les vois qui arrivent, juste en face de nous. Laya lui parle sans doute de la dernière robe à la mode, car elle fait de grands gestes d'excitation avec les bras et Minho parait s'ennuyer à mourir. Il regarde dans notre direction, sans nous voir. Laya se retourne, constatant que ce qu'elle raconte n'intéresse absolument pas son ami. En me voyant, elle crie quelque chose que je devine :
- MINHO !!! C'est Sakura ! Elle est rentrée !
Laya cour dans mes bras et elle me serre dans une étreinte étouffante.
- Moi aussi je suis heureuse de te revoir, je dis, le souffle coupé. Mais là tu m'étrangles, Laya.
- Ah, oui. Pardon.
- J'y crois pas ! C'est vraiment toi ! Ça fait si longtemps. Tu nous as beaucoup manqué !
Je n'ai jamais vu Minho être aussi heureux, à croire qu'il était perdu sans moi !
Évidemment, l'autre ne fait que parler chiffon et il n'a que toi comme amie sensée.
Arrête, c'est faux, Laya est très réfléchie.
Un raclement des gorge de Tam me rappelle à la réalité.
- Les amis, je vous présente Sonia et Tam, mes amis de l'Académie.
À ces mots, je vois que l'expression de Minho change. Il n'est plus heureux, il est vexé, voire en colère.
- Bonjour, dit Tam, pas très sûr de lui.
- Salut ! Je suis si heureuse de vous rencontrer ! Sakura nous a beaucoup parlé de vous ! Vous lui manquiez énormément là-bas...
- Et alors ? Elle s'est trouvé de nouveaux amis pour nous remplacer, non ?
- Minho ! Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Sakura s'est fait des amis pour ne pas être seule, certainement pas pour nous remplacer !, s'exclame Laya.
- Ah oui ? Alors comment ça se fait qu'elle soit si gênée ? Regarde la, enfin. Laya, ouvre les yeux ! On ne compte pas pour elle !
- Quoi ? Mais si vous compter énormément pour moi ! Vous êtes mes meilleurs amis, mes amis de toujours !
Je ne comprend plus rien. Pourquoi Minho est-il devenu si exécrable ?
- Et eux, ils compte pour toi ?
- Oui... ce sont les amis aussi...
Je ne sais plus quoi faire. Si je ne dis rien, il va m'en vouloir ; mais si je ne dis pas ce qu'il veut entendre, ça va être encore pire.
- Ils comptent ! Je n'en crois pas un mot ! Leur as-tu dit qui tu es ? As-tu expliqué pourquoi tu dois travailler plus qu'eux ? Parce que c'est le cas non ?
- Oui mais...
- Qu'est-ce que tu ne nous as pas dit ?, me coupe Tam.
Sa sœur vole heureusement à mon secours.
- Tam, ce n'est pas le moment. Elle nous expliquera plus tard.
- Non, dit Minho l'air encore plus furieux contre moi. Elle va vous apprendre maintenant pourquoi elle ne vous a pas dit qu'elle contrôle les 4 Éléments, qu'elle est la Porteuse des Éléments !
Je ferme les yeux pour ne pas à voir la réaction des jumeaux. Je leur ai menti, je m'en veux profondément.
- Ah, oui quand même. C'est pas rien ce que tu nous as caché, Sakura.
Dans la voix de Sonia, j'entends comme un froissement, elle est inhabituellement distante.
- Je... Je suis désolée, je vais tout vous expliquer...
- Non ! Tu vas rester ici, me coupe encore une fois Minho. Tu vas rester ici et m'expliquer à moi pourquoi tu nous a remplacé, nous, tes amis d'enfance.
- Mais...
Avant que j'ai pu dire quoi que se soit, Minho se jette sur moi et me plaque au sol. Il ne va vraiment pas bien en ce moment !
Il fait mine de me frapper mais il s'arrête, le poing en suspens dans l'air.
Comme un robot, il se lève, et me laisse me relever à mon tour. Ses gestes sont fait machinalement, mais dans ses yeux, se lis une incompréhension et une fureur démente.
- Ça va ?, me demande Tam, qui a les mains tournées vers Minho.
- Oui. C'est toi qui lui fait ça ?
- C'est moi, oui. C'est mon Don.
- Ton Don ?
Évidemment... pourquoi je n'ai jamais pensé à leur demander s'ils en avaient un ?
Tam se retourne vers Minho, la rage dans les yeux.
- Pourquoi tu es comme ça avec Sakura ? Hein ? Pourquoi ?
Pour toute réponse, mon ami crache par terre.
- Bon, si tu ne réponds pas à Tam, Minho, je vais te faire parler de force, s'écrie Laya.
- Comment tu vas faire ça ? Hein ? Tu n'as aucun moyen de me faire parler.
- Tu oublies mon Don.
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Sakura : la Porteuse des Éléments
AventuraDans un monde où les Éléments règnent, chacun et chacune doit trouver sa place. Chaque individu doit être à sa place. Dans la capitale, les riches et les bourgeois y parviennent facilement. Mais dans les autres villes, plus pauvres, moins brillant...