Après m'être rendormie une énième fois, je me réveille en sursaut. Encore. Ça commence vraiment à être énervant. Je me dit que je pourrais peut-être... mais tout à coup, je me sens écrasée. Je ne respire plus. Je suffoque, j'étouffe. C'est comme si on m'écrasait sous de lourdes roches, immenses et immobiles.
Quelle pensée joyeuse !
Oh ça va hein, ma conscience tu recommences pas !
Je regarde à ma gauche : rien. À ma droite, rien. Il n'y a rien autour de moi. Pas même la plus petite des pierres. Rien. Mes poumons commencent à être trop oppressés. Je ne peux pas bouger. Et cette fois, je crois que c'est vraiment la fin. Je vais mourrir seule, dans ma chambre, écrasée sous des roches que personnes ne voit, pas même moi. Je suffoque encore et encore. J'essaie de toute mes forces de respirer, je m'accroche au plus petit bout d'air. En vain. Alors, je tente de crier, d'appeler à l'aide. Mon cri reste bloqué dans ma gorge, me coupant ainsi le souffle. Je tousse, je ne respire plus. Mon cœur ralenti, battant moins vite chaque seconde, je le sens. Bientôt, il s'arrêtera et je ne serais plus qu'un cadavre.
Et jamais je n'aurais été diplômée... Ça me fait mal de l'admettre mais jamais je n'aurais eu de petit copain.
C'est trop bizarre de penser à ça avant de mourir mais ce n'est pas grave.
Occupée à penser à ma mort, je ne remarque pas que je peux bouger. Soudain...
Inspirer, expirer, inspirer...
Je ne pense plus à rien, trop choquée pour y arriver. Lorsque je réfléchi enfin, je m'assoie et je vois ma chambre, divisée en deux par une faille, un gouffre.Géokinésie.
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Sakura : la Porteuse des Éléments
AventuraDans un monde où les Éléments règnent, chacun et chacune doit trouver sa place. Chaque individu doit être à sa place. Dans la capitale, les riches et les bourgeois y parviennent facilement. Mais dans les autres villes, plus pauvres, moins brillant...