𝚃𝟸 | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟽 : 𝙸𝚛𝚛𝚎́𝚌𝚞𝚙𝚎́𝚛𝚊𝚋𝚕𝚎

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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟽 : 

𝙸𝚛𝚛𝚎́𝚌𝚞𝚙𝚎́𝚛𝚊𝚋𝚕𝚎






Les hommes ne savent être ni entièrement bon, ni entièrement mauvais. - Nicolas Machiavel





𝔹 ℝ 𝕆 𝕆 𝕂 𝔼


Assise autour de la table de la cuisine, mes mains sont jointes et j'écoute attentivement tout ce que Warren a à nous dire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en plus de s'être fait baiser en beauté par le corbeau, on s'est également fait baiser en beauté par Oliver.

— Donc là, t'es en train de nous dire qu'Oliver t'as tendu un piège en te faisant venir à Chicago et que le corbeau nous a tendu un piège sans savoir que toi tu étais à Chicago ?

— Ouais, c'est plus ou moins ça, soupire-t-il. Quoiqu'en fait, ton frère m'a pas vraiment tendu un piège. Disons que j'ai un peu trop fouiné dans ses affaires, qu'il s'en est rendu compte et qu'il a fait en sorte que je me retrouve face aux Japonais.

Pourquoi est-ce que tout nous lie aux Japonais ? Ils ont quoi de spécial ces mecs-là ?

— Moi, je serais vous, rétorque Cheetah, je me barrerai de la ville rapidement. Enfin...

Il s'accoude à présent à la table et me fixe de ses yeux sombres, un rictus machiavélique au coin des lèvres.

— Avant de partir, tu vas devoir payer ta dette.

Le soufflement bruyant de Seth ne semble avoir aucun effet sur Cheetah qui, au contraire même, ose produire un rire gras digne d'un psychopathe.

— Allez Seth, tu sais comment ça marche par ici. J'ai sauvé le cul de ta gonzesse parce qu'elle a accepté de faire un truc pour moi.

— Tu lui as sauvé le cul parce que t'es un bon gars, lève-t-il les yeux au ciel. Arrête de jouer au dur avec moi, ça ne marchera pas.

— C'est vrai, concède-t-il avant de lever nonchalamment les épaules. C'est vrai que je suis un bon gars. Par contre, un deal reste un deal.

— Et toi aussi, qu'est-ce qui t'as pris d'accepter une chose pareille ? souffle Seth en s'adressant désormais à moi.

— T'as la mémoire courte, je crois, pesté-je. Tu m'as laissé aux mains d'un type qui inspire tout sauf la confiance ! Crois-moi que j'étais prête à accepter n'importe quoi !

— C'est bien ça ton problème, Brooke ! C'est que t'es prête à accepter n'importe quoi de la part de n'importe qui ! La preuve, ouvre-t-il grands ses bras.

Je rêve où il est en train de m'engueuler, là ? Non, j'espère sincèrement que c'est une plaisanterie. De très mauvais goût, d'ailleurs.

À en juger le regard accusateur de Seth sur moi, je comprends très vite que non, il ne rigole pas. Donc là, il arrive à remettre la faute sur moi alors que c'est lui et lui seul qui m'a mise dans cette situation. J'y crois pas...

FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant