𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟷 : 𝚆𝚘𝚕𝚏𝚎𝚋𝚘𝚛𝚘

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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟷 :

𝚆𝚘𝚕𝚏𝚎𝚋𝚘𝚛𝚘




"Un beau visage est un traître qui se fait craindre et qu'on regarde avec plaisir." - Plutarque




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Ça fait une heure qu'on est dans la chambre de Seth. Ça a été une véritable épreuve pour quitter ma chambre puisqu'il a fallu s'assurer qu'Oliver n'avait pas décidé, pour une raison quelconque, de rester devant ma porte.

Seth nous a fait passer par la passerelle du cinquième étage. Elle relie nos deux bâtiments et, en réalité, même si je savais qu'elle existait, j'étais pas au courant qu'on pouvait l'emprunter.

Enfin, en y réfléchissant bien, je crois qu'en fait on n'était pas autorisé à faire ça. En témoigne le gros panneau « interdit d'accès sauf personnel » qu'il y avait sur la porte.

Une heure que j'attends, assise sur le lit, que Seth ait terminé son appel avec Warren. Franchement, il pense vraiment que c'est le moment de parler bagnole ?

Pour la énième fois, je souffle d'agacement. Mes bras sont croisés sur ma poitrine et je n'attends qu'une chose, c'est d'avoir des réponses. Qu'est-ce qu'Oliver faisait là ? Mais surtout, pourquoi a-t-il donné rendez-vous à Amanda, à cet endroit et aussi tard ? Je sais pas ce qui est le pire dans tout ça au final. Le fait qu'il m'ait menti ou que ma meilleure amie voit en cachette mon petit-copain ?

Tout ça n'a pas de sens ! Le mauvais pressentiment que j'ai depuis les deux derniers jours ne fait que se confirmer. C'est un enfer. Un véritable enfer dans lequel j'ai été plongé sans même en savoir la raison.

Est-ce qu'Oliver et Amanda pourraient avoir un lien avec la mort de Marcus ? Est-ce qu'ils pourraient avoir un lien avec tout ça ? Toute cette histoire de corbeau, de meurtre et... Non, je suis incapable d'y croire...

- Bon je t'appelle demain Warren, annonce Seth, ouais, vas-y.

Mes yeux se relèvent automatiquement vers Seth qui jette son portable sur la table. Assis sur la chaise face à son bureau, il se détourne et me regarde en prenant une grande expiration.

Ok, c'est le moment de comprendre.

- Avant que tu dises quoique ce soit, m'arrête-t-il d'une main, je n'en sais pas plus que toi.

- Mais tu savais qu'Oliver allait venir dans ma chambre !

- Ça me fait du mal de l'admettre, mais, souffle-t-il en détachant son regard du mien, Oliver et moi on pense souvent de la même façon. Et là, je peux pas t'expliquer, mais je savais qu'il allait venir dans ta chambre.

- Je comprends pas, secoué-je la tête.

- Il peut être ultra-parano et je pense que quand il a entendu du bruit, il a dû avoir peur que ce soit toi, me regarde-t-il à nouveau, il fallait qu'il s'assure du contraire.

FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant