𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟼 : 𝙼𝚞𝚎𝚝 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚞𝚗𝚎 𝚌𝚊𝚛𝚙𝚎

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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟼 :

𝙼𝚞𝚎𝚝 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚞𝚗𝚎 𝚌𝚊𝚛𝚙𝚎




"Ne sais-tu pas que la source de toutes les misères de l'homme, ce n'est pas la mort, mais la crainte de la mort ?" - Epictète




Chambre de Brooke,

1er novembre 2022.


Si hier je ne me suis pas rendue en cours pour jouer les Sherlock Holmes, pas question que je rate la journée d'aujourd'hui. Même si, j'avoue, j'aurais largement préféré rester au lit ce matin. Le réveil sur le portable d'Amanda sonne déjà depuis dix minutes et je crois que ma blonde n'est pas vraiment déterminée à sortir du lit.

Hier, avant de partir, j'ai envoyé depuis ma tablette un message sur WhatsApp à ma mère pour la prévenir que j'avais perdu mon portable. Sa réponse n'a pas tardé et je me suis arrêtée à « tu commences à... » avant de verrouiller l'iPad, préférant remettre à demain ce problème.

Sauf que demain, c'est aujourd'hui et à tout moment je vois débarquer ma mère dans la chambre avec une hache à la main, prête à me faire la peau.

- Am, réveille-toi, dis-je en sortant du lit.

- Encore cinq minutes s'il te plait Brookie-Brooke.

Je ricane en la laissant émerger tranquille. Au moins, ça me laisse le temps d'aller me doucher tranquille et ça ne sera pas la course dans la salle de bain. Je ne sais même pas à quelle heure on est rentrée cette nuit. Je sais seulement qu'il était tard et que, de toute évidence, je n'ai pas assez dormi.

Entre ma soirée rocambolesque de dimanche soir avec le démon Pearson et la soirée d'Halloween hier, je ne suis pas certaine que mon corps va réussir à encaisser le coup. J'attrape sans regarder des vêtements dans mon armoire et le colle contre moi avant de m'enfermer dans la salle de bain.

Je prends une minute pour me regarder dans le miroir. Mes yeux sont rouges sang et ce n'est pas dû au liquide brûlant que m'a forcé à mettre Amanda hier. Mais je n'ai à peine le temps de faire quoique ce soit d'autre, qu'Amanda déboule dans la salle de bain, les yeux écarquillés.

- Meuf, je crois que quelqu'un est mort.

- Hein ? Mais quoi ? Où ?

- Sur le campus, dit-elle en me collant son portable sous le nez, regarde les messages sur le groupe.

- Attends, recule ! Je vois rien !

J'attrape en soufflant le portable et plisse les yeux. Qu'est-ce qu'elle raconte, personne n'est mort ! Mais plus je lis les lignes du groupe Facebook géré par l'administration du campus, plus je prends conscience qu'il y a bien quelqu'un qui est mort.

Et un nom revient.

Marcus Saldmann.

- Bordel, dis-je en plaquant ma main sur ma bouche, c'est quoi ce bordel ? Il était avec nous hier soir et...

FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant