𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟾 : 𝙹𝚎𝚞 𝚍𝚊𝚗𝚐𝚎𝚛𝚎𝚞𝚡

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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟾 :

𝙹𝚎𝚞 𝚍𝚊𝚗𝚐𝚎𝚛𝚎𝚞𝚡






"L'homme est prêt à croire à tout, pourvu qu'on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru, doit parler bas." - Malcolm de Chazal






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- Tu mens, secoué-je la tête. Tu mens, Seth. Oliver n'aurait jamais pu se faire passer pour toi.

- Mais qu'est-ce que tu en sais, Brooke, hein ?

- Je l'aurais reconnu ! Je l'aurais forcément reconnu !

J'ai beau tenter de m'en convaincre, en prononçant cette phrase c'est comme si j'avouais à Seth que je ne croyais même pas à ce que je disais. Parce que la vérité, c'est qu'il n'y a rien qui pourrait différencier les deux hommes. Même longueur de cheveux, même taille, même visage. Toute la différence se joue dans leur style et leur façon d'être.

Mais je m'étais toujours dit que si l'un de deux venait à s'habiller comme l'autre, je n'y verrais que pas ou peu de différence. Oliver et Seth sont de vrais jumeaux. Le genre identique jusqu'au petit grain de beauté sous l'œil droit. Et ç'en ai même carrément flippant.

- C'est pas possible, baissé-je la tête vers le sol.

- Écoute, je peux te jurer que je n'étais pas à cette soirée. Je peux appeler Judy, la faire revenir ici même et elle t'expliquera ce qu'on a fait toute la journée !

Si j'ai pu me tromper à ce point, peut-être que je me trompe encore. Peut-être que là, en face de moi, ce n'est pas Seth, mais Oliver.

Tout est confus dans ma tête et si je croyais être perdue, ce n'est rien comparé à l'état dans lequel se trouve mon esprit actuellement.

- Le premier soir où je suis venue dans ta chambre, relevé-je les yeux vers lui, qu'est-ce que tu m'as dit ?

- Mais je sais plus ce que je t'ai dit, Brooke, souffle-t-il bruyamment. Que tu me cassais les couilles, très certainement !

Le silence s'abat sur nous et son regard plonge dans le mien. Il est en train de comprendre où je veux en venir. Il comprend que là, je ne sais plus qui croire.

- Putain, tourne-t-il en rond, je sais pas quoi te dire, moi ! Heu, je, ah si, me regarde-t-il à nouveau. Quand je t'ai récupéré au bord de la route alors que tu ressemblais à un vieux chat errant et qu'on a été au hangar, les flics ont débarqué et je t'ai laissé en plan dans le vestiaire.

- Pourquoi t'as fait ça d'ailleurs, enfoiré ?! Froncé-je les sourcils en repensant à la scène. J'aurais pu me faire chopper par les flics !

- La réponse est dans la question, ricane-t-il. Je suis un enfoiré. Et arrête un peu, au final j'ai eu des remords et je t'ai attendu !

FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant