Red Light - Tome 1

- XXV -

Hayleen

Chacun de mes sens est engourdi par la sensation de ses doigts qui parcourent mon corps, redessinant chaque courbe comme s'il me touchait pour la première fois. Je glisse mes mains sur son torse, tandis que mes lèvres cherchent les siennes. Mais au moment où elles les trouvent enfin, Nikolaï recule, hors de ma portée. Frustrée, je fronce les sourcils, puis plonge un regard interrogateur dans le sien, qui ne trahit rien d'autre que du désir.

— Hay... soupire-t-il. C'est vraiment ce que tu veux ?

Je hoche la tête, alors que la tachycardie dans ma poitrine contraste furieusement avec le rythme calme que j'essaie d'imposer à ma respiration. Nikolaï se penche à nouveau sur moi pour mordiller la peau de mon cou en descendant sur ma clavicule.

— Tu veux vraiment que je te touche comme ça ?

Ses paumes glissent jusqu'à l'élastique de mon short, et ses doigts se raccrochent à ce dernier pour le faire glisser sur mes cuisses. Le vêtement finit par trouver une place sur le sol, tandis que ses doigts se faufilent sous mon débardeur pour le remonter au-dessus de ma poitrine, rendant ma respiration – que j'étais parvenue à maîtriser – un peu plus erratique à chaque centimètre carré de mon corps qui se dévoile sous ses pupilles de prédateur.

C'est ça. C'est un prédateur. Et je suis la proie, qu'il s'apprête à dévorer jusqu'à ce qu'il soit repu.

Est-ce si mal de n'attendre que ça ?

Les dents de Nikolaï se mettent à titiller le lobe de mon oreille, déclenchant une vague de frissons qui électrise mon bas-ventre.

— Tu veux vraiment que je te regarde comme ça ?

Pour appuyer ses paroles, il se redresse, et s'assoit sur ses talons tout en restant entre mes cuisses, qu'il agrippe de ses mains bouillantes. Ses yeux parcourent mon corps sans retenue, détaillent chaque pore de ma peau, et laissent une sensation de brûlure sur leur passage. Son regard est comme le vent qui attise les braises qui consument mes entrailles. Les iris sombres de Nikolaï remontent alors sur les miens, puis s'accrochent à mes lèvres, tandis que sa langue se faufile entre les siennes pour les humidifier. Mon cœur rate un battement quand il se penche à nouveau sur moi, son visage à quelques millimètres du mien. Nos nez se caressent avec impatience tandis que nos bouches se frôlent sans jamais s'approprier l'autre.

— Tu veux vraiment que je t'embrasse comme ça ?

Je m'attends à ce qu'il ponctue ses propos d'un exemple comme il le fait depuis le début, mais il ne le fait pas. Ses prunelles se plantent dans les miennes, dans l'attente évidente d'une réponse. Réponse que je ne lui donnerai pas, bien trop fière pour m'abaisser à le supplier. À la place, je redresse ma tête dans l'espoir d'atteindre ses lèvres, mais Nikolaï plaque une de ses mains au-dessus de ma poitrine, et m'enfonce entre les coussins du canapé.

À nouveau frustrée, un grognement m'échappe alors que je le foudroie du regard. Une étincelle vient allumer le sien, tandis qu'un sourire insolent prend place sur son visage.

— Cette fois je veux une réponse, mon cœur, souffle-t-il contre mes lèvres en remontant ses doigts sur ma gorge, sans serrer. C'est le seul moyen d'obtenir ce que tu veux. Je veux entendre ta voix.

Je fronce un peu plus mes sourcils, et je sens mon pouls qui s'acharne contre son pouce. Nikolaï doit avoir conscience de mon rythme cardiaque puisque son sourire s'élargit. De son index, il vient caresser ma lèvre inférieure, tandis que son regard oscille entre mes yeux dépareillés et ma bouche, sans jamais savoir où s'arrêter.