On fera l'amour dans les nuages (Pierre de Maere & Axel Marbeuf) (Star Academy)

Chapitre 14 - Pierre de Maere

Mes cheveux habituellement châtains, étaient actuellement emplis de poudre blanche. J'en avais sur le visage et sur le haut de mes vêtements. La vengeance allait être terriblement délicieuse. On avait eu l'idée géniale Axel et moi de vouloir tenter de faire des crêpes. Tenter était le juste mot. Parce que la tentative avait prit une toute autre tournure. A peine avais-je posé le paquet de farine sur la table, que ce petit diable avait sauté dessus avant de m'en balancer sur le visage. Tel un gamin, il avait détalé autour de la table à l'autre bout de la pièce et me regardait avec espièglerie. Je retirais mes lunettes, soufflais dessus et secouais mes cheveux. Très calmement j'attrapais un œuf dans la boîte, prenant soin de choisir le plus gros. Je fit tourner ce dernier dans ma main en le regardant avec sérieux.

- Eh bien je me demande quel bruit pourrait faire cet œuf si il s'écrase sur ton adorable petite tête.

Un sourire innocent se dessinait sur mon visage. Axel éclata de rire.

- Ni pense même pas !

L'ingénieur chimiste se mit à courir, quittant la cuisine pour rejoindre le salon. Je riais avant de me lancer à sa poursuite. Il avait un désavantage sur moi. Celui de ne pas connaître la maison comme sa poche. Je déboulais par l'autre entrée du séjour avant d'attraper sa taille et de le coincer contre le bahut. Je tenais l'œuf pile au dessus de sa tête en le fixant. J'étais prêt à lancer ma bombe et l'adorable sourire qu'il prit à ce moment afin de m'en dissuader n'allait pas le sauver. Axel me prit par surprise et plaqua ses lèvres sur les miennes avant de me dérober l'œuf des mains. Le traitre. Il savait déjà comment réussir son coup.

- Ah ! Tu viens de te faire prendre à ton propre jeu !

Je levais les yeux au ciel et m'écartais de lui avant de passer ma main dans mes mèches de cheveux pour retirer les restes de farine toujours présent.

- Certes. Mais tu joues à la déloyale Axel. Très bien, je ne me vengerais pas aujourd'hui.

Fier comme un paon, ce dernier rejoint alors sagement la cuisine. Je gardais tout de même un œil méfiant sur lui. Il était sûrement en train de préparer sa prochaine bêtise en tête. Alors qu'il était en train de remuer le lait dans le plat, je me glissais derrière lui, passais une main autour de sa taille et posais mes lèvres dans son cou. Je souriais parce qu'il réagissait absolument comme je l'espérais. Il relâchait sa garde, grognant en fermant les yeux. Seul le bruit de la coquille éclatant sur le sommet de son crâne le fit réagir à nouveau. J'éclatais de rire, le relâchant et le fixant fier de moi. De l'œuf coulait le long de son visage.

- Prit à mon propre jeu tu disais ? Il semblerait que tu te sois fait avoir comme un débutant mon cher.

- Je te déteste !

Axel riait en essayant de retirer le maximum du jaune dégoulinant sur sa peau.

- Tu me détestes ? Nous savons tout les deux que c'est un vilain mensonge. Une balle dans chaque camp. Et si on faisait la paix ? Je crois qu'on va abandonner l'idée de réussir à faire ses crêpes.

- D'accord. Mais c'est bien parce que t'es mignon.

- Ne me flattes pas pour essayer de t'en tirer. Viens par là.

Je m'approchais de l'ingénieur chimiste et passais une serviette le long de ses joues pour essuyer le maximum d'œuf qui commençait à coller sur sa peau. Je riais.

- Je crois que t'es parti pour prendre une bonne douche. Ça colle c'est dégoûtant ! Mais c'était tellement drôle que ça en valait la peine.

- Je l'ai mérité en effet mais je suis sûr que tu l'as fais volontairement dans le but de me savoir nu dans ta salle de bain.