Chapitre 24 - Axel Marbeuf

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  La panique. Voilà la seule émotion qui avait prit possession de mon corps ses dernières heures. Plus de deux mois que je ne l'avais pas vu. En toute franchise, même si j'avais continué à espérer tout ce temps, ses dernières semaines je m'étais doucement fais à l'idée que c'était terminé. Je n'aurais pas cru un seul instant qu'il m'appelle. Entendre sa voix m'avais fais craquer. J'ai fondu en larmes à l'instant même où j'ai réalisé qu'il ne m'avait pas oublié. Qu'il pensait encore à moi. Et une étincelle au fond de mon cœur me laissait croire que peut-être il avait encore des sentiments pour moi. Parce que moi je n'avais pas cessé de l'aimer. Je me regardais dans le miroir. Je n'avais toujours pas confiance en moi mais je me trouvais plutôt beau pour une fois. Même si je savais que ce n'était pas ce qui l'avait séduit en premier chez moi, j'espérais quand même réussir à lui plaire.. à nouveau.

Pierre venait de rentrer de sa tournée des festivals. Elle avait prit fin le soir même de son appel. Je me trouvais devant l'entrée de son appartement. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Il avait demandé à ce qu'on se voit. Maintenant que je n'étais qu'à quelques mètres de lui je flippais. J'avais peur de sa réaction. Et même de la mienne. Le soir de notre rupture il était hors de lui. Je n'avais pas compris sur le coup mais avec du recul je crois que j'aurais réagis exactement comme lui. D'ailleurs je l'avais déjà fais. La fois où j'avais cru qu'il avait flirté avec ce mec à la soirée Yves Saint Laurent Beauty. La jalousie nous avais tous les deux conduit à des quiproquo et mit notre relation en danger. J'avais quelque peu pris mes distances avec Julien. Nous avions eu une grande discussion et ce dernier m'avait avoué ses sentiments. Mais il avait également compris que mon cœur n'appartenait qu'au belge.

Je pris une grande inspiration avant de frapper doucement à la porte. Quand cette dernière s'ouvrait sur le chanteur, mon cœur fit un triple salto dans ma poitrine. Je me retenais de ne pas chialer. Il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Ses cheveux avaient repris leur teinte naturelle, châtains. Ils étaient légèrement plus longs. Malgré sa fatigue apparente et les cernes foncées qui creusaient sont visage ses yeux étaient toujours aussi incroyablement beaux. Et quand son regard aigue-marine se posait sur moi je me liquéfiais comme la première fois où il m'avait parlé. Bordel. Est-ce-que cet homme aura toujours le même effet sur moi ? Foutus sentiments. Il m'avait tellement manqué. Je me rendais compte que malgré ses deux mois et demi loin de lui rien n'avait changé. J'étais toujours aussi profondément amoureux.

- Bonjour Axel. Merci d'avoir accepté de me voir. Entre..

J'entrais alors dans l'appartement de mon ancien amant que je connaissais par cœur. Je ne savais pas trop comment réagir pour le saluer. Mais Pierre me facilita soudainement la tâche. Le belge m'attirait à lui avant de me serrer dans ses bras. Je fermais les yeux, passant mes bras autour de son corps à mon tour avant de laisser échapper un soupire de bien être. Je respirais son parfum. Il m'enivrait toujours autant. J'entendais ce dernier murmurer d'une voix douce.

- Laisse moi juste un instant te garder dans mes bras. Et ensuite tu peux me repousser et m'en coller une si tu le veux. Bon sang ce que tu m'as manqué..

Je n'arrivais même pas à parler. Un flot d'émotions était en train de prendre possession de mon corps et surtout de mon cœur. Pierre relâchait doucement son étreinte mais je m'accrochais doucement à son dos. « Non, ne me lâche pas.. ». Le belge glissait une main le long de mon bras avant d'attraper ma main et de caresser doucement mes doigts. Un putain de frisson me parcourait l'échine. Je le fixais.

- Tu m'as manqué aussi Pierre. Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé..

Le chanteur gardait ma main dans la sienne avant de nous emmener dans son salon afin que nous prenions place sur son canapé.

- Tu n'as pas à t'excuser Axel. C'est plutôt à moi de le faire. J'ai réagis comme un crétin. J'étais tellement jaloux que pour me préserver et ne pas souffrir j'ai fais la bêtise de t'éloigner de moi plutôt que d'écouter ce que tu avais à me dire. Et je sais que tu n'as jamais cherché à me trahir. Je sais que tu n'as rien fais de mal. Je sais que ça fait des mois, mais je n'ai pas cessé de penser à toi. Tu ne me croiras peut être pas, mais je t'aime toujours. A dire vrai je n'ai jamais cessé de t'aimer. Je ne suis pas parfait. Tu l'as remarqué mais si tu me laisse une nouvelle chance, je te promets que je ferais de toi l'homme le plus heureux du monde.

Les larmes commençaient à monter au bord de mes yeux. J'aurais du lui en vouloir. De m'avoir quitté sans aucune explication. Uniquement pour quelque chose dont je n'étais pas coupable. Il m'aimait toujours. Nos sentiments étaient réciproques. Plutôt que de réfléchir pour une fois je n'avais envie que d'une chose. De laisser le bonheur prendre sa place entre nous.

- Je n'ai jamais cessé de t'aimer moi non plus Pierre. Et je te crois. Je n'ai pensé qu'à toi tous les jours. Toutes les secondes. Je veux te retrouver. Nous retrouver. Mais nous devons apprendre à communiquer et à nous faire confiance pour que ça marche. Je ne te cacherais jamais rien. Et seigneur je n'irais jamais voir ailleurs. Pourquoi je le ferais alors que mon mec c'est le belge le plus canon de toute la planète ?!

Je souriais en faisant un clin d'œil au chanteur. Je lisais un soulagement dans son regard. Ce dernier attrapait mon visage entre ses deux mains avant de planter ses magnifiques yeux dans les miens. Je me mis à rougir légèrement. Il m'agaçait toujours autant d'avoir ce pouvoir sur moi.

- Tu as raison. On va communiquer. Mais là tout de suite Axel, je vais t'embrasser comme un fou. Parce que tu viens de faire de moi l'homme le plus heureux de la galaxie. Parce que tu es l'homme de ma vie. Celui avec qui je veux tout partager. Tout construire. Tu es le Roméo de mes chansons. Mon grand amour. Et même quand nous serons deux vieillards aigris, je continuerais à te regarder avec les yeux les plus amoureux du monde. Parce que tu n'as pas que capturé mon coeur. Je t'appartiens tout entier..

Les lèvres du belge entrèrent en collision avec les miennes dans une fougue incroyable. Pierre enroulait son bras autour de ma taille pour me plaquer contre lui et glissait son autre main dans ma nuque. Je lui autorisait l'accès à ma langue alors que je glissais mes doigts dans ses cheveux. Je tirais doucement dessus. Notre baiser était puissant. Passionné. Je suçais le bout de sa langue alors que lui attrapais ma lèvre inférieure entre ses dents. C'était tellement bon de le retrouver. Mon cœur, mon corps et mon esprit, chaque parcelle de mon être était en train de lui crier « je t'aime ». Je glissais ma main sur sa joue et plongeait mes yeux dans les siens. Nous n'avions plus besoin de mots. Nous nous m'étions à rire avant que je ne me blottisse dans ses bras, mon visage enfouis dans son cou. Mon souffle chatouillait sa peau. Il frissonnait. Je souriais avant de murmurer.

- Tu crois vraiment qu'on va devenir des vieux schnock aigris ? Enfin pour toi en effet ça changera pas grand chose.. Aïe !

Pierre venait de me mordre dans la nuque. J'avais oublié à quel point il aimait me bouffer. Mais pour le coup je l'avais cherché. Et peut être même mérité. Je riais avant de relever mon visage face au siens. Je frottais mon nez doucement contre sa joue. Un petit râle de plaisir s'échappait du fond de sa poitrine.

- Tu as toujours l'art de tuer toute tentative de romantisme Axel. Mais je sais que mon petit côté aigri t'excite.

Un énorme sourire étirait mes lèvres quand le belge me fit un clin d'œil. Si il savait à quel point il avait raison. Je glissais ma main dans la sienne avant de venir dessiner une ligne de baiser sur sa mâchoire. Mon amant fermait les yeux en basculant la tête en arrière. Mes lèvres finissaient leur voyage sur celles du chanteur. Ce dernier ne se fit pas prier pour me laisser le bécoter à ma guise. Je souriais sur sa bouche alors que je sentais sa main se balader sur mes fesses.

- Je crois que tu perds un peu d'altitude mon capitaine..

Un sourire effronté marquait le visage du belge. J'éclatais de rire quand je sentais ses deux mains empoigner fermement mes deux fesses.

- Ah t'es comme ça ! Même pas tu me demande mon avis !

- Pourquoi je le ferais ? C'est à moi non ?

Son regard de sale gosse me fit automatiquement céder à son nouveau caprice. Je glissais mes deux mains dans ses cheveux alors que j'étais désormais à califourchon sur lui. Je le regardais amoureusement.

- Oui mon Ange, je t'appartiens..

On fera l'amour dans les nuages (Pierre de Maere & Axel Marbeuf) (Star Academy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant