On fera l'amour dans les nuages (Pierre de Maere & Axel Marbeuf) (Star Academy)

Chapitre 17 - Axel Marbeuf

  J'étais allongé, à contempler l'homme magnifique qui dormait à mes côtés. Il paraissait si innocent. Presque comme un enfant. Ce qui n'avait clairement pas été le cas la veille. Mon index glissait doucement sur la peau de son bras. J'avais terriblement envie de me blottir contre lui et couvrir cette peau pâle de baisers. Je pourrais passer ma vie à le regarder. C'était sans doute ce qu'on devait ressentir quand on était complètement accro à une personne. Je me rendais compte que je n'avais jamais vraiment du tomber amoureux avant lui. Ses sentiments étaient nouveaux. Il me plaisaient autant qu'ils me faisaient peurs..

FLASHBACK DE LA VEILLE

  Alors qu'il me tenait fermement dans ses bras, une fois dans sa chambre, Pierre donna un coup de pied dans la porte de cette dernière pour la claquer avant de me coller contre celle-ci. Je basculais la tête en arrière, grognant de plaisir avant de me tortiller en riant et de relever le visage du belge face au miens. Le fourbe venait de me mordre juste au niveau de l'aine. Ce qui aurait pu en exciter plus d'un avait surtout eu un autre effet sur moi. J'étais complètement chatouilleux à cet endroit et il le savait. Ce dernier me regardait en levant un sourcil. Il semblait amusé par sa bêtise.

- Houla doucement ma piouce. Si tu descends plus bas je vais plus savoir me tenir. Et pas dans le sens le plus érotique qui soit.

Pierre éclatait de rire avant d'enrouler ses deux bras autour de ma taille et me fixait.

- Ma piouce ? C'est.. adorable..

  Je n'avais pas envie d'être adorable ce soir. Pas avec lui. Il avait réveillé le fauve en moi et je savais que cette nuit allait être décisive. Je lui avait avoué mes sentiments en quelque sorte. Il n'avait rien dit à ce propos mais la vivacité avec laquelle il s'était jeté sur moi avait suffit à me faire comprendre ce qu'il ressentait. J'attrapais une de ses mains, glissant ma paume contre la sienne avant d'enrouler mes doigts dans les siens. Je le fixais dans les yeux. Ses yeux dont j'étais si follement amoureux. Le sourire qu'il me fit aurait pu me faire crever sur place. Il se penchait alors avant de déposer plusieurs baisers rapides sur mes joues et ma mâchoire. Je souriais amusé. Il était d'humeur taquine.      

  Je décollais mon dos de la porte et attrapais son autre main avant de le pousser en arrière, marchant contre lui alors qu'il allait à nouveau me mordre mais cette fois ci dans le cou. Il trébuchait en arrière et m'emmenait dans sa chute, directement sur son matelas. Un bruit se fit entendre. Son crâne avait heurté la tête de lit.

- AÏE !

Pris de panique, à genoux sur le lit, j'attrapais doucement son visage afin d'inspecter l'étendu des dégâts.

- Je suis tellement désolé ! Ça va ?

- Si tu voulais me faire perdre la tête c'est réussi Axel.

Le belge se frottait la tête avant d'attraper une de mes mains qui se trouvait sur cette dernière. Une petite moue apparaissait alors sur son visage. Je lui avait fait tant mal que ça ?

- Hum non ça va pas. Tu compte faire quoi pour que je ne souffre plus ? Aïe.. aïe..

Je secouais alors la tête, un rictus se dessinant sur le coin de ma bouche. Il n'avait absolument pas mal et cherchait juste à ce que je m'occupe de lui. Évidement je rentrais dans son jeu. Je glissais une main dans ses cheveux sur l'arrière de sa tête que je massais délicatement en le regardant.

- Ça va mieux si je fais ça ?

- Hum.. nan j'ai encore mal.

  Son petit air de sale gosse me donnait envie de lui sauter dessus pour lui faire ressentir tout le contraire de la douleur. Je souriais avant de faire descendre ma main dans la nuque du belge. Mes doigts caressaient la base de ses cheveux et je sentais instantanément le frisson pointer sur sa peau. Je glissais ma bouche sur sa joue que j'embrassais avant de dévier sur ses lèvres. Je souriais contre sa bouche. Il s'était fait prendre à son propre jeu. Un râle s'échappait de sa poitrine alors qu'il passait une main sur ma joue et capturait mes lèvres des siennes dans un geste possessif. Son bras libre s'enroulait autour de ma fine taille. Ses doigts caressaient le bas de mon dos. Il était toujours délicat, jamais un geste mal placé. Pourtant c'est ce dont j'avais terriblement envie.