Chapitre 26 - Pierre de Maere

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Magnifique. Il était incroyablement magnifique. Ça faisait de longues minutes que je fixais Axel en train de se faire bichonner par mon coiffeur et maquilleur Fabien. Et bon sang il était absolument à tomber. Je ne l'avais jamais vu dans un costume. Ça lui allait pourtant si bien. Quand j'avais appelé mon styliste et que je lui avais demandé de s'occuper non seulement de ma tenue pour le défilé de ce soir mais également de celle de l'académicien j'avais eu des papillons dans tout l'estomac. Je ne m'étais jamais affiché avec un homme. Même quand je pensais que la relation allait durer. C'était une première pour moi et j'étais aussi impatient que stressé. Je voulais lui faire honneur. Qu'il soit fier d'être avec moi. J'attrapais Axel par les hanches quand il fut prêt avant de l'attirer contre moi. Je glissais mes lèvres à son oreille.

- Bon sang j'ai hâte d'être ce soir pour te retirer ce costume avant de m'occuper de te faire crier toute la nuit. T'es magnifique Axel.

Le bel ingénieur chimiste se mit à rougir et je pouvais clairement sentir la chaleur sur son visage au moment où je déposais un baiser sur sa joue. Fabien m'envoyait un regard noir, j'étais en train de ruiner son travail.

- Pierre si tu flingues son maquillage je me ferais un doux plaisir de te botter le derrière !

Je riais, levant les mains en signe d'innocence face à mon ami avant de glisser ma main dans celle de mon compagnon. Il tremblait. Je portais sa main à mes lèvres dans un geste rassurant. La vérité été que j'étais aussi flippé que lui. Moi qui était de nature pudique, me dévoiler ainsi de manière aussi intime était quelque chose de nouveau. Mais j'avais hâte. Je sentais Axel se détendre doucement sous mes caresses. J'étais si fier de lui. Je savais qu'il avait du mal avec son homosexualité encore il y a quelques mois. Il l'avait avoué durant son aventure à la Star Academy. Et voir qu'il avait assez confiance en notre amour pour se dévoiler ainsi me montrait encore une fois à quel point ses sentiments étaient sincères. Et forts.

*****

Nous venions d'arriver sur les lieux du défilé. Nombreux photographes étaient présents et attendaient devant l'entrée de l'Opera Garnier. Lieu qui avait été choisi pour l'événement de ce soir. Axel se tenait à mes côtés. Je lui souriais alors avant de passer mon bras autour de son dos et de l'attirer contre moi. Ma réaction n'échappait à personne. Les flashs des photographes se firent entendre tout autour de nous. Autant leur donner de suite ce qu'ils voulaient. C'était comme ça qu'ils vous laissez un minimum en paix par la suite. Je souriais en posant ma tête doucement contre celle de mon compagnon. Ce dernier murmurait à mon oreille.

- T'es tellement à l'aise c'est fascinant. Tu le vois pas mais je suis à deux doigts de me pisser dessus !

Un petit rire m'échappait alors. J'étais habitué c'était une évidence. Mais le fait d'avoir été longtemps derrière l'objectif plutôt que devant aidait beaucoup. Je câlinais la chute de reins de mon adorable petit chimiste avant de le conduire à l'intérieur de l'Opera. Après avoir avalés quelques coupes de champagne nous prenions place pour le défilé. Assis à côté de mon Roméo, je glissais délicatement ma main dans la sienne alors qu'elle reposait sur sa cuisse. Il me regardais.

- Je suis fier que tu sois à mes côtés Axel. Merci de me combler comme tu le fais.

Le sourire que m'offrait l'académicien à ce moment me donnait envie de le prendre dans mes bras sans plus jamais le relâcher. Je me rendais compte que je n'avais jamais vraiment connu la définition de l'amour avant qu'il n'entre dans ma vie. Malgré toutes les chansons d'amour à mort que j'ai écrites et composées. Et à ses côtés je découvrais de nouvelles facettes de ce bonheur à deux. Fuckboy devenait enfin romantique. Malgré les épreuves que nous avions traversés dans notre amour, je savais désormais que plus rien ne pourrait nous séparer. Et que c'était ses failles qui avaient renforcées nos sentiments.

****

Un bruit sourd venait de résonner dans la cabine des toilettes de l'Opera. J'avais peut être était un peu brusque en plaquant l'ingénieur chimiste contre cette dernière. Mes lèvres glissaient partout sur lui. De sa mâchoire au creux de son cou, en passant à de nombreuses reprises sur ses lèvres. Ça faisait une bonne heure que ses incroyables fesses me narguaient, et le fait que son pantalon de costume les mettent autant en valeur jouait beaucoup dans l'équation. Je n'étais pas en mesure d'attendre qu'on soit rentrés. Je n'avais envie que d'une chose. Voir le plaisir sur son visage. Ma bouche continuait de l'embrasser partout alors qu'avec une rapidité que je ne me connaissait pas, j'ouvrais son pantalon. Je glissais ma main dans ce dernier et sa réaction ne se fit pas attendre. A peine avais-je enroulé mes longs doigts autour de sa verge qu'il se cambrait en laissant échapper un râle de plaisir. Je le fixais dans les yeux.

- Tu m'as rendu fou toute la soirée Axel..

Je glissais mon visage dans son cou, mordant sa peau avant de la lécher. Axel se collait contre moi en passant ses deux mains dans ma nuque et mes cheveux. Alors qu'il basculait la tête en arrière contre la parois de la cabine, je l'entendais murmurer.

- Alors montre moi à quel point je te rends fou.. haan..

Je relevais le visage face au siens. Il avait les yeux fermés et la bouche légèrement entre ouverte. Et ce petit air effronté m'excitait davantage. J'aurais pu clamser à ce moment tellement la vision qu'il m'offrait était incroyable. Mes doigts autour de son sexe se resserraient doucement alors que je commençais les vas et viens d'un mouvement plutôt lent. Ma langue passait sur les lèvres de mon compagnon avant de glisser dans sa bouche. J'étouffais absolument chacun de ses gémissement dans mon baiser. Même si le fait de se faire surprendre en train de s'envoyer en l'air dans les toilettes de l'Opéra Garnier était excitant, mieux valait éviter de nous exhiber de la sorte. J'accentuais le rythme de mes caresses le long de son membre. Axel donnait des coups de bassin contre mon poing. Je lâchais ses lèvres des miennes, ses râles de plaisir résonnaient partout. Je riais en murmurant à son oreille.

- Moins de bruit on va se faire prendre !

Je plaquais doucement ma main contre sa bouche pour diminuer le volume sonore de son plaisir et enfonçait délicatement mes dents dans son cou. Il se cambrait alors que je sentais son corps trembler. Je passais mon pouce sur le bout de son gland avant de sentir son orgasme pulser entre mes doigts. Son cri de plaisir s'étouffait alors sur la paume de ma main. Je souriais totalement satisfait de ce que je venais d'accomplir. Ça avait été très rapide, mais je commençais à le connaître et à savoir ce qui le faisait vriller. Axel attrapait ma main qui lui couvrait la bouche avant de me plaquer de l'autre côté de la cabine des toilettes. Ses lèvres trouvèrent les miennes instantanément. Je souriais sur sa bouche, glissant mes doigts dans les siens alors qu'il me mordait la langue. Ses mains se posèrent sur le bouton de mon pantalon. J'arrêtais son geste en murmurant sur ses lèvres.

- Pas ici.. on va vraiment finir par se faire prendre. J'ai eu ce que je voulais. Te faire plaisir. Gardes en pour cette nuit mon petit chat.

- Tu es vraiment un homme incroyable. Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit. Moi aussi j'ai envie de te faire plaisir..

Je riais et attrapais du papier afin de nettoyer les restes du plaisir de l'académicien sur ma main.

- Oh crois moi te voir dans cet état c'est le plus beau plaisir que tu m'es offert. Hum si mais je t'en pris Axel surtout ne t'arrête pas de me le dire ! Tu sais à quel point j'aime me faire mousser. Enfin là pour le coup c'est plutôt toi qui a..

Je sursautais alors quand je sentais la tape que venait de me donner le chanteur sur la fesse, ne me laissant pas terminer ma phrase parce qu'il savait que c'était encore une de mes incroyables connerie. Je me retournais et passais mon doigt sur la jolie rougeur dans son cou. Il levait les yeux au ciel.

- Pourquoi faut-il toujours que tu me mordes Pierre ? Toi qui voulais pas qu'on se fasse griller.

Je haussais les épaules d'un air innocent avant de lui faire un clin d'œil. Nous sortions des toilettes, après un passage rapide au lavabo nous rejoignons la salle où se passait l'after du défilé. Les marques de notre fougue quelque minutes plus tôt n'échappaient sûrement à personne. J'étais légèrement décoiffé et l'adorable couleur rouge sur le visage d'Axel montrait clairement les signes du post orgasme. Tant mieux. Nous n'allions certainement pas nous excuser de nous aimer. J'adorais ce genre de soirée mais je n'avais cependant hâte que d'une chose. Rentrer et m'allonger dans les bras aimants et rassurants de l'homme à mes côtés et sentir ses doigts câliner mon visage tout en me disant à quel point il m'aime.

On fera l'amour dans les nuages (Pierre de Maere & Axel Marbeuf) (Star Academy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant