Un Retour Inattendu

•Chapitre XII•

Tout le monde s'agitait à Poudlard. Dans son bureau, la directrice peaufinait son discours avec soin.
Les professeurs, quant à eux, s'affairaient à préparer l'accueil de leurs futurs élèves, leurs regards trahissant une légère appréhension.
Pendant ce temps, les préfets mettaient la dernière touche aux décorations de la Grande Salle, rendant l'atmosphère encore plus accueillante.
Les élèves, impatients, sentaient monter en eux l'anticipation de cette fameuse arrivée, leurs murmures emplissant les couloirs d'une effervescence palpable.

Lorsque sept heures sonnèrent, une foule d'élèves, excités comme jamais, se précipita dans la Grande Salle. Ils se disputaient les meilleures places, celles qui leur permettraient d'observer de près les nouveaux élèves francophones. L'effervescence régnait, les chuchotements et les éclats de rire se mêlaient à l'impatience générale, tandis que chacun cherchait à s'installer le plus près possible du couloir où se déroulerait l'événement tant attendu.

— On croirait qu'ils sont au zoo. Je me demande même si Big D avait plus de retenue...

Ron esquissa un sourire en coin tandis qu'ils prenaient place à leur table habituelle. La Grande Salle bourdonnait d'excitation et d'anticipation. Être en dernière année et, accessoirement, héros de guerre leur conférait un certain privilège. Grâce à cela, Harry, Ron, Hermione, ainsi que leurs amis proches tels que Neville, Seamus et Dean, avaient pu choisir les meilleures places à la table des rouge et or.

Leur position stratégique leur permettait de bénéficier d'une vue imprenable sur toute la salle. Ils observaient les élèves plus jeunes se bousculer pour apercevoir les nouveaux venus, les regards écarquillés de curiosité et d'émerveillement. Les discussions animées se poursuivaient autour d'eux, les élèves échangeant des spéculations sur les particularités des élèves francophones et sur l'accueil que leur réserverait Poudlard.

Harry, se tournant vers Hermione, remarqua la lueur de curiosité dans ses yeux. Elle ajustait machinalement son badge de préfète en chef, son esprit probablement déjà absorbé par mille questions sur les coutumes et les sorts appris dans les autres écoles de magie. Ron, de son côté, semblait surtout amusé par la scène, comparant mentalement l'effervescence ambiante à celle des matchs de Quidditch.

— Tu crois qu'ils ont entendu parler de nous ? demanda soudain Neville, brisant le fil de leurs pensées.

— Certainement, répondit Hermione avec un sourire, après tout, les exploits de Harry sont connus bien au-delà des frontières britanniques.

L'ombre d'un sourire passa sur le visage de Harry, modeste comme à son habitude malgré la reconnaissance de ses pairs.
Ou peut-être était-ce une grimace.

Tandis que la Grande Salle continuait à se remplir et que les voix se faisaient plus fortes, Ron donna un coup de coude à son meilleur ami.

— Et il en avait ?

— De qui ? interrogea le brun.

— Ton cousin. De la retenue.

Ce fut Harry, cette fois, qui sourit, les yeux pleins de malice.

— Non.

Les deux meilleurs amis éclatèrent de rire, attirant quelques regards curieux de leurs camarades. Leur hilarité était un écho à la légèreté retrouvée après tant de mois de ténèbres et de luttes. Pourtant, leur amusement fut rapidement interrompu par le silence qui s'imposa peu à peu dans la Grande Salle.

Minerva McGonagall, imposante et digne dans ses robes d'un vert profond, montait sur l'estrade. Le léger tintement de ses talons résonnait, chaque pas marqué par l'importance de l'événement à venir.
Après tout, c'était du jamais vu.
Elle se plaça devant l'imposant pupitre, ses yeux perçant la foule d'élèves rassemblés.