Les immenses portes de la Grande Salle s'ouvrirent avec une lenteur presque torturante, leurs battants de bois massif glissant dans un silence solennel. Du plafond enchanté, de délicats pétales de roses blanches commencèrent à se détacher et à flotter doucement dans les airs. Ils descendaient en spirale, emportés par des courants d'air invisibles, leur ballet aérien ajoutant une dimension éthérée à l'atmosphère.
À mesure que les pétales descendaient, la lumière des chandeliers en cristal suspendus au plafond se reflétait sur eux, créant une multitude de petites lueurs dansantes. Chaque pétale semblait animé d'une vie propre, virevoltant gracieusement dans la vaste salle, et s'évaporant en une nuée de paillettes scintillantes juste avant d'atteindre le sol ou les têtes des élèves émerveillés.
Les jeunes sorciers, bouche bée devant ce spectacle féerique, retenaient leur souffle, fascinés par la beauté et l'irréalité de cet instant. Les pétales continuaient à tomber, inlassablement, créant un tapis mouvant de blancheur et de lumière. L'air était imprégné d'un parfum subtil et enivrant de roses, ajoutant à l'atmosphère une touche de douceur et de mystère.
Il semblait que le temps s'était arrêté.
Des stries de poussière magique s'engouffrèrent dans la Grande Salle, flottant comme des filaments dorés et frôlant la tête de certains, laissant derrière elles une traînée évanescente de lumière. Tous les élèves britanniques avaient les yeux rivés vers l'entrée, là où des ombres à peine perceptibles se mouvaient derrière un voile brumeux.
Peu à peu, une mélodie s'éleva dans les airs, douce et envoûtante, enveloppant la Grande Salle d'une aura mystérieuse. La lumière se fit de plus en plus rare, plongeant l'espace dans une pénombre profonde, troublée seulement par la danse des pétales de rose et les filaments de poussière scintillante qui flottaient délicatement.
Les notes de piano, lentes et rythmées, se mêlaient à cette mélodie enchanteresse, créant une harmonie parfaite qui résonnait dans chaque recoin de la salle. Chaque note semblait s'accrocher à l'air, vibrant doucement avant de se fondre dans la suivante, tissant une tapisserie sonore d'une beauté poignante. La fumée, révélée comme une brume voluptueuse et argentée, gagnait progressivement du terrain, se répandant telle une marée lente et inexorable.
Cette brume mystérieuse ondulait et s'enroulait autour des longues tables, des bancs alignés, et des silhouettes figées dans une attente presque religieuse. Elle enveloppait tout sur son passage, ajoutant une dimension de rêve et d'irréel à la scène. Les élèves se sentaient transportés hors du temps, leurs sens captivés par la symphonie visuelle et auditive qui les entourait.
Une voix charmeuse s'ajouta à la douce mélodie, une voix enchanteresse qui semblait flotter dans l'air comme une délicate caresse. Au fur et à mesure que les notes s'élevaient, les silhouettes derrière le voile blanc devinrent plus distinctes, sortant du voile sous le regard de tout Poudlard fasciné.
La brume, jusqu'alors suspendue autour d'eux, commença à se dissiper, retombant doucement au sol en disparaissant comme des nuages éthérés qui s'évaporent sous le soleil. La lumière ambiante, filtrant à travers les derniers filaments de brume, baignait la scène d'une lueur dorée.
La voix, continue et ensorcelante, semblait guider les silhouettes, les enveloppant dans une symphonie harmonieuse. Chaque note accentuait leur présence. Les élèves, hypnotisés par cette apparition presque féerique, ne pouvaient détacher leurs yeux de ce spectacle.
Les rares personnages qui apparurent se déplaçaient avec une grâce silencieuse à travers le long chemin bordé par les tables des maisons. Chacun de leurs mouvements était ample, fluide, précis et maîtrisé.
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Un Retour Inattendu
FanfictionÉté 1995, Drago et Narcissa se voient obligés de quitter l'Angleterre pour la France, laissant derrière eux les prémices d'une guerre déchirante orchestrée par Lord Voldemort. Trois ans plus tard, alors que le mage noir n'était plus et que Drago ren...
