Michto malgré moi

Chapitre 1

Prenez autant de plaisir à la lire
que j'en ai pris à l'écrire...

Merci deb-deb080398 pour ce très beau cover

♥️♥️♥️
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Je replace une robe sur le cintre et la dispose sur le portant. Tout doit être parfait. J'en profite pour me regarder dans le miroir de la boutique. Mon pantalon à pince à taille haute dessine parfaitement ma fine taille. La blouse met en valeur ma poitrine, mes cheveux et mon maquillage n'ont aucune fausse note. Je m'avance vers la porte de la boutique de luxe et ouvre.

La première cliente entre dans la boutique et déambule entre les articles de luxe. Elle n'achètera rien. Du haut de mes cinq ans d'expériences, je réussis aisément à repérer les clients acheteurs. Elle ressort de la boutique comme je le pressentais.

Deux heures plus tard, la boutique est privatisée pour un riche homme d'affaires. Il entre dans la boutique accompagné d'une horde d'assistants et de sa sublime compagne qui n'a de yeux que pour les sacs de luxe. Je les laisse dans un premier temps repérer les pièces les plus chères. Les riches aiment acheter ce qui est de plus cher et n'ont pas le goût des belles choses. On me fait signe, je m'avance.

— Puis-je vous aider ?

Le riche homme d'affaires retire ses lunettes de soleil, ses yeux sont magnifiques, un mélange de vert et de bleu.

— Ma petite amie souhaite essayer cette paire de chaussures en 41.

Elle a de grands pieds, la girafe.

— Bien.

Je m'engage vers la réserve et lui amène cette paire. Va se reproduire ce manège une quinzaine de fois, je suis épuisée. Heureusement, la privatisation se termine.
Je les invite à rejoindre les caisses, pour lui annoncer la facture salée des caprices de sa chère petite amie. Le prix indécent ne semble pas lui déconvenir.

— Bien, passez demain à mon bureau pour le règlement.
Je fais les grands yeux.

— Pardon, le règlement se fait en boutique.
Il semble agacé.

— Je n'ai pas apporté mes moyens de paiement. Comme vous pouvez le voir, je suis en smoking et je suis attendu.

— Je ne peux pas accéder à votre demande. Je suis désolée.

— Appelez-moi votre supérieur.

— Bien.

Je compose le téléphone de la propriétaire de la boutique et lui tends le combiné. Il s'éloigne, discute un moment avec Catherine.

— Inès, Catherine veut vous parler.
D'un air arrogant en me tendant le téléphone.

— Allo Catherine.

— Mais tu es stupide, ma parole. M'appeler pour ça, alors que tu en fasses de toi un des membre de la famille royale saoudienne la plus influente du monde.

J'avale difficilement ma salive.

— Excuse-toi auprès de lui ! Sinon, tu es virée.

— Bien.

Il a enfilé ses lunettes de soleil et me fait face avec son sourire parfait. Je souris avec gêne.

— Bien. Mais je ne m'excuserai pas, virée ou non ! Je passerai demain à vos bureaux. Pourriez-vous me laisser vos coordonnées ?

Il claque des doigts et quitte la boutique. Un de ses assistants me tend une carte. Je laisse sur le comptoir la facture pour le lendemain. Mon seul jour de repos ne le sera pas. Je vais devoir encore faire des heures supplémentaires en traversant toute la ville.

Je finis mon travail, je rentre à l'appartement pour me doucher et me préparer. Je suis de sortie de soir. Mon téléphone sonne, mon chevalier est déjà en bas. Je le fais mariner et je prends le temps de m'habiller. J'enfile mes talons à semelle rouge, offerts par un de mes généreux donateurs, j'applique mon rouge à lèvres, cadeau d'un ami qui aime faire plaisir à ses proches amis.
Je m'avance dans le hall de mon luxueux appartement, prêté à titre gratuit par une de mes connaissances. Je me sens si privilégié, la vie que j'ai toujours rêvé d'avoir, je la touche du bout des doigts.

— Bellissima !

— Antonio, tu es trop charmant.
Il me fait un baisemain.

— Où m'emmènes-tu ? J'espère dans ce fabuleux restaurant.

— Non, ma belle, j'ai une réception et je veux que tous les hommes me regardent avec envie, avec toi accrochée à mes bras.

— Tu sais toujours comment me convaincre. Bien, je mangerai au moins du caviar.

Nous nous mettons en route dans sa voiture de sport.