Chapitre 23

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Les jours suivants, je vis un rêve, je fréquente les plus beaux endroits en sa compagnie dans cette atmosphère ambiguë. On se rapproche de plus en plus, et je n'arrive plus à protéger mon cœur. Je me laisse aller peu à peu dans cette charge émotionnelle. Une dualité d'émotion que j'ai vite mise de côté au profit de mes sentiments naissants. J'aimerais arrêter de me poser des questions et profiter du moment. Mais dans un mois, le contrat arrivera à échéance et ensuite ?
Nous sommes dans un jacuzzi d'une de ses chalets à la montagne. Nous sommes arrivés le matin même. Je n'avais jamais mis les pieds à la montagne, trop occupé à mettre assez d'argent de côté. Il est au petit soin avec moi. Je ne paye plus rien, je profite de choses qu'il m'offre. Et je continue de chercher où est l'erreur.

— À notre séjour.

Il avale son champagne, en posant ses yeux sur mon corps. L'ambiance s'y prête, des bougies sont disposées tout autour du jacuzzi qui fume. Les montagnes surplombant le paysage, c'est tout bonnement fabuleux.
Je détourne le regard, gênée par la situation. Être en maillot de bain devant lui est une situation des plus gênantes. Habituellement, nous sommes plus habillés.

— Que souhaites-tu faire en Floride ?

— Je dois rencontrer des partenaires d'affaires.

— Bien.

— Si tu le souhaites, tu pourras rester à l'hôtel.

— Je pensais faire du tourisme.

— C'est entendu.

Il pose son verre de champagne et s'assoit à mes côtés. Il accentue ma gêne, je sens sa main se poser sur ma cuisse et la saisir fermement. Je le fixe avec gêne. Il s'approche de moi et me bascule sur lui, je me retrouve assise sur ses genoux.

— Combien t'ont-ils fait cet effet ?

Ma respiration s'accélère, mon cœur tambourine dans ma poitrine.

— Amir.

— Oui ?

J'ai tant envie de lui dire d'épargner mon cœur, de ménager mes sentiments. Je redoute tant la fin de tout ce beau rêve. Mais je me retiens, je ne souhaite pas exposer mes émotions par pudeur.

— Non, rien.
Je souris et je pose ma tête sur ses épaules.

Plus tard dans la soirée, on rejoint le salon où un feu de cheminée crépite. Tout semble ne nous mener qu'à une issue. Je m'assois sur la fourrure et je regarde le feu de cheminée. C'est si divertissant que plus rien n'a d'importance.
Il s'assit à mes côtés, il caresse mon dos, c'est si agréable. La relation a dépassé ce simple contrat.

— Je crois que je suis en train de me perdre.

Je tourne ma tête vers lui, surprise qu'il se livre autant. Moi qui cache mes sentiments depuis des jours par peur de me tromper. Mon cœur me pousse à le lui déclarer, mais ma raison est sur ses gardes. Je ferme les yeux, une lutte s'installe, qui remportera la partie.

— Moi aussi.

J'ouvre les yeux et je le vois sourire comme un adolescent. Il ne peut pas tricher, c'est d'une évidence. Je me redresse et je m'installe à Califourchon sur lui. Il semble surpris par mon initiative. Mais tout dans cette soirée nous pousse l'un vers l'autre. Je ne souhaite plus lutter contre mes envies. C'est lui, ce prince aux manières étranges qui a réduit mon cœur en esclavage.

Je pose mes lèvres sur les siennes, il pose ses mains sur mes fesses et nous fait basculer, se positionnant au-dessus de moi. Il se place entre mes cuisses, j'entoure mes pieds autour de sa taille. Nos respirations se joignent à l'unisson, pour ne faire qu'un. Il m'embrasse et descend ses baisers jusqu'au cou, je gémis. Je retire son t-shirt, il s'arrête et me regarde avec un désir qui me consume en une fraction de seconde. Mes mains se posent sur sa musculature, je caresse son buste, il frissonne, je me sens transporter. Il me redresse et me retire le t-shirt. Me voilà en soutien-gorge. Il le retire, je suis gênée, mais il me passe les mains à l'arrière de la tête, il pose ses lèvres sur mes seins, mon excitation monte d'un cran, mon bas ventre s'embrase. Je le débarrasse de son jeans, il se retrouve en boxer, la bosse témoigne de son excitation. Il retire mon pantalon et me voilà vêtu de mon seul sous-vêtement. Il se replace entre mes cuisses et accentue ses baisers, au point où la pièce semble nous consumer par sa chaleur. Je sens ses mains descendre jusqu'à mon entre-jambe. Je sens des mouvements circulaires, qui me font ressentir des sensations de plaisir. Plus il augmente la cadence, plus la sensation est décuplée. Je sens ensuite ses doigts s'insérer en moi, je gémis de plus en plus, il m'observe tel un artiste surplombant son œuvre. Il se relève quelques secondes, je le suis du regard, mais il revient vers moi, déchire un préservatif, l'enfile et me débarrasse de mon sous-vêtement. Il vient à l'assaut de ma bouche, il prend possession de moi, tout mon corps est pris de tremblements. Trop perturbée par ses nouvelles sensations, je ne sens pas son anatomie me pénétrer. Mes mains griffent son dos. Il s'arrête et me fixe intensément, mon cœur va exploser.

— Oh merde.

— Amir ?

— Pourquoi tu ne me l'as pas dit.

Je l'attire à moi et je l'embrasse pour dissiper ses interrogations. Il reprend ses mouvements de va-et-vient avec douceur, au point que c'est mon corps qui cette fois menace d'imploser. Il accélère ses gestes, ses mains enroulées aux miennes, et explose à son tour. Ses yeux ne quittent pas les miens.

Michto malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant