Chapitre 27

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Deux jours, que je ne quitte plus mon lit, j'en suis malade. Je pensais surmonter ce moment, mais forcé de constater que cela m'a brisé. J'oscille entre pleur et colère. Mon téléphone est éteint, il appelle sans interruption. Et des livreurs défilent avec les articles les plus couteux qu'il n'est trouvé.
J'entends du bruit dans le salon, je me redresse, et je prends le premier objet que je trouve. Je rejoins le salon.
C'est Amir devant moi avec un serrurier.

— Tu sais que c'est interdit.

— Je n'en ai rien à foutre ! Putain, c'est quoi ton problème ?

— Mon problème ? Tu me malmènes pendant des semaines, puis tu changes de comportements. Tu me fais croire que tu as des sentiments pour moi, on couche ensemble et tu me traites comme une putain.

Je tombe au sol, ce mot est trop difficile à accepter. J'ai fermé les yeux sur mon statut, me cachant derrière mes principes. Principes, qu'il a fait voler en éclat en quelques semaines. Alors que des clients que j'avais en année, n'avaient pas réussi à m'extirper un baiser. Je me sens honteuse, pathétique. Il est tout aussi bouleversé par mon état. Mais je ne sais pas faire semblant.

— Je suis désolé, Inès.

— Désolé? Oh seigneur, donne-moi la force de me relever après ça.

— Je ne sais pas quoi dire d'autre.

— Je paye peut-être pour mes erreurs.

Il s'approche de moi et m'aide à me relever. Je me laisse faire, je suis incohérente. J'aimerais qu'il disparaisse le plus loin de moi et le savoir aussi distant me détruit. On se regarde avec complexité.

— Qu'est-ce que je vais faire de toi, Inès ?

— M'oublier, me libérer...

— J'ai besoin de toi en Floride. Après ça, je te libère.

— Merci.

— Ne me remercie pas.

Cette fois, c'est lui qui semble perdre pied, ses épaules s'affaissent, son visage est baissé. Je relève sa tête, je respire lourdement.

Comme à chaque fois, une tension sexuelle s'installe quand nos corps se touchent avec une telle proximité.

— Tu n'as pas lu le contrat ?

— Non, j'ai simplement signé.

— C'était une des clauses, une compensation financière.

— Je n'en veux pas, Amir.

— Bien.

Il semble encaisser le coup. Il quitte mon appartement, le voir s'éloigner est un soulagement et un moment éprouvant, encore cette dualité émotionnelle.

Deux jours plus tard, je reçois une facture qui me foudroie. Il a facturé chaque déplacement de ces derniers jours. Je suis abasourdie, je ne comprends pas ses réactions. La facture est exorbitante. Je m'assois sur le canapé pour reprendre mon souffle. Je passe de la résignation à la colère, cette fois la pilule est digérée. Je m'habille à la hâte et je me rends à son bureau. Je ne prends pas la peine de frapper, j'ouvre la porte dans un grand fracas. Il est surpris, il pose ses documents. Je lui jette sa facture.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Ta participation, puisque tu trouves mon argent sale, tu payeras ta part.

— Je n'ai pas ton putain de porte-monnaie !

— Ce n'est pas mon problème.

Je me dirige vers lui, il se relève. Je lève le bras pour le gifler, car à cet instant, c'est la seule réponse appropriée à son comportement de goujat. Mais il me retient les bras et m'attire. Il me saisit par les cheveux et m'attire pour sceller nos lèvres. Je me débats les premières secondes, mais je me résigne les secondes suivantes. Il bascule sur sa chaise et je m'assois à califourchon sur lui. Je sens son excitation, ce qui allume un brasier en moi. Ses mains se posent sur mes fesses et remontent le long de mon dos. Le baiser me fait perdre toute contenance. Il relève ma robe et fait glisser mon sous-vêtement sur mes jambes. Il déboutonne son pantalon et le descend jusqu'au genou tout en m'embrassant.

— Il faut fermer la porte.

— Chut.

Il me réinstalle et entre moi, ses yeux se ferment en mordant sa lèvre. J'ondule mon bassin sur le sien, il me tient par la taille et augmente la cadence. Je perds la tête, ses gestes ralentissent, je reprends possession de son corps en augmentant la cadence, il augmente encore plus vite, je sens mon ventre se contracter et je crie de plaisir. Ma tête retombe sur son buste, il la relève et finit par jouir.

Michto malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant