Chapitre 24

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Le lendemain, le réveil a un goût de renouveau, je me sens différente. Je suis emmitouflée dans ma couette et je ne souhaite pas en sortir. Je sens sa main m'attirer à lui. Ses cheveux sont décoiffés, ce qui ne le rend que plus désirable. Je me retrouve face à lui, on s'observe en silence, comme pour réaliser ce qui s'est passé.

— Ça va ?
Je souris amoureusement.

— Oui et toi ?

— Je crois que oui.

Je pose ma tête sur son buste pour vérifier que je ne rêve pas. Ses mains sur moi sont la preuve que tout ceux-ci à eu lieu. Il se redresse, se dirige vers la salle de bain, je l'observe emmitouflée dans la couette. Je finis par me lever et je rejoins la fenêtre du chalet. Il neige, un temps qui ne donne pas envie de quitter son lit. Quelques minutes plus tard, il en ressort frais et pimpant. Je regagne la salle de bain à mon tour pour me doucher. Une fois sorti de la douche, je le trouve en train de disposer le petit déjeuner sur la table de la salle à manger.

— Un prince fait ce genre de chose ?
Il ricane.

— Je crois qu'il peut le faire.

Je le rejoins à table, l'ambiance est étrange, un soupçon de gêne mêlé à du désir. Je n'avais jamais éprouvé cette dualité d'émotion. Mais avec lui, j'apprends plein de choses.
Je mange, gênée, je n'ai pas l'habitude d'être aussi intime avec la gent masculine. Le reste du repas, on ne s'adresse pas la parole, je suis complètement déstabilisée par sa réaction, il évite mon regard.
J'enfile des vêtements chauds, je sors du chalet, l'air frais embaume mes poumons, j'observe ce paysage époustouflant. Je suis de dos, quand je reçois une boule de neige, je me tourne sur lui, la main prête à recommencer. Je souris avec tendresse. Il lance la deuxième, elle atterrit sur mes cheveux. Je forme à mon tour une boule de neige, mais il tente de fuir. Je lui cours après, et le rate. Il se jette sur moi et nous fait rouler dans la poudreuse. J'éclate de rire. Je me place au-dessus de lui, et je lui jette de la neige sur son visage. Il rit à son tour.

— 3ndî l'qalbo wa '3indaki daqqâtoho. (J'ai le cœur et tu as ses battements)
Mon cœur rate un battement.

On s'observe comme deux âmes en perdition.
Je baisse mon visage jusqu'à ce que nos nez s'effleurent. Je sens sa main attirer ma tête jusqu'à ce que nos bouches se scellent et se lancent dans un baiser assoiffé. Il me redresse, mes jambes autour de sa taille. Je ne sais pas à quel moment, j'ai fini sur le lit, lui me dévorant par sa passion. Je me débarrasse des derniers vêtements et lui déboutonne son jean, le regard plein de désir. Il me saisit par les cheveux et m'attire à lui. J'émets un cri de douleur et de plaisir.

— Tourne-toi.
Avec une voix rauque.

Je fais ce qu'il me dit. Mes mains sont posées sur le bord du lit, je le sens se positionner derrière moi. J'entends l'emballage du préservatif se déchirer. Puis plus rien pendant quatre secondes. Je sens son anatomie à l'entrée de mon intimité. Ses mains se posent sur ma taille, elles sont chaudes. Il entre en moi, sans délicatesse, c'est douloureux les premières secondes, je me crispe.

— Je t'ai fait mal ?
Je ne réponds pas.

Je me mouve autour de son sexe pour le pousser à continuer. Il effectue de légers mouvements, tout en me tenant par la taille. Il remonte légèrement mon bassin, et augmente ses va-et-vient. Je sens une de ses mains me caresser mes seins, et les attraper fermement. Nos respirations s'accélèrent. Ses gestes sont brusques, mon ventre se contracte, s'ensuit un orgasme incontrôlable, mes jambes tremblent. Il pousse ma tête sur le matelas, et se saisit de mes mains pour les positionner sur mon dos. Ses gestes sont puissants, mon ventre se contracte à nouveau, jusqu'à ce qu'il s'effondre.
On s'allonge sur le lit, l'un à côté de l'autre. Nos respirations se normalisent. Il se relève.

— Je vais rajouter des clauses dans le contrat.

— Quoi ?

— Il n'était pas question de rapports sexuels. Tu seras rémunérée en conséquence.

Sa proposition me détruit, après avoir vécu une telle connexion. Me réduire au statut d'une prostituée, me brise viscéralement. Je me tourne en silence, et j'étouffe mes sanglots.

Michto malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant