Andromède

Chapitre 8

∼Aimée∼

Mon cœur loupe un battement lorsque j'entends des pas dans mon dos, je ne me retourne pas, ne voulant en aucun cas que la personne comprenne que je l'entends.

J'accélère le pas, tournant dans des grandes rues, juste avant d'oser tourner enfin la tête.

Un soupir de soulagement sort de ma bouche lorsque je vois une femme regarder son téléphone.

Mais pourquoi je pense toujours que le diable veut m'attraper? C'est fatiguant cette hypervigilance que je m'obstine à garder au fond de moi.

J'entends tout, trop et ça en deviens fatiguant de faire attention au moindre geste qu'il se passe dans mon dos.

Si seulement plus aucun monstre vivait sur terre, si seulement nous étions que des personnes gentilles, des personnes qui ne mériterait pas la prison.

Je suis certaine que plus d'une personne que j'ai croisé aujourd'hui ont un casier judiciaire. Mes études m'ont prouvée que même les personnes pour qui nous pensons qu'ils ne sont jamais capables d'un crime sont finalement, les méchants de l'histoire.

Je crois à ma phrase que j'ai dite tout à l'heure à Aurora, je suis certaine que même-moi, je suis la méchante dans l'histoire de quelqu'un.

Parce que je pars du principe que pour grandir il faut apprendre de ses erreurs, les personnes qui veulent avoir un bon cœur en ont un, juste ils ne voient que leurs erreurs.

Aurora ne le sait pas, son cœur qu'elle cherche partout est au plus profond d'elle-même, il faut simplement qu'elle apprenne à vivre avec lui.

Ses questions m'interrogent, elle fait comme si elle parle d'autres personnes, mais ses questions parlent d'elle-même.

Ce n'est pas une mauvaise personne, c'est simplement la vie, son passé qui lui a laissé penser qu'elle ne méritait que la haine.

Je souhaite du plus profond de mon cœur qu'elle se rende compte un jour, de la puissance de l'amour que son cœur peut offrir.

Je ne lui dirai pas, parce que ça ne serait pas ma place, je ne connais aucunement sa vie et son passé, alors je me contenterai de répondre à ses questions de mon point de vue, que je trouve correct.

Un jogging prend place sur mes hanches lorsque je rentre chez moi, ma brassière laisse voir mes côtes qui me font regretter de ne plus manger convenablement.

C'est en plaçant mon PC sur mes cuisses que je me rends compte que mes douleurs ne me font plus mal, mes songes me laissent tranquille aujourd'hui.

Ouvrant Word, mes doigts tapent sur les touches à une allure ahurissante, mes pensées fusent et je créer de nouveaux scénarios qui vont me prendre tout mon temps dans les jours à venir.

Quand j'étais plus jeune, j'ai appris à retranscrire mes émotions à l'écrit, ce qui été de base, un journal intime c'est transformé en des mots, suivit des histoires que mon imagination retranscrivait.

Aujourd'hui je recommence, racontant la vie d'un homme brisé, qui ne veut plus vivre et qui va apprendre à aimer sa propre présence pour se reconstruire.

Je mets toujours, dans mes personnages, une part de moi, parce que je m'identifie toujours à eux.

J'ai écouté beaucoup de podcast sur des auteurs, qui conseiller de ne jamais retranscrire ses névroses sur ses personnages.

Mais moi, ça m'aide et je suppose que jamais quelqu'un ne lira ce que mon ordinateur referme, alors je m'autorise à donner mes insécurités à ses pauvres personnages.