Chapitre 14

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∼Aimée∼

Mes yeux se plongent dans cet appartement qui me fais directement pensé à sa locataire.

Des feutres sont éparpillés partout sur la table basse, les fenêtres montrent la belle vue de notre ville tandis que la cuisine est ouverte sur le petit salon.

De nombreux dessins sont présents sur les murs, montrant la créativité dont Aurora fait preuve, il a de la vie son appart.

-"C'est beau" dis-je

-"Merci" sourit-elle "Désolé pour le bordel, ce n'étais pas prévu"

Je m'approche du canapé, attrapant un livre du bout des doigts alors qu'elle range quelques papiers qui trainaient.

-"Tu lis?"

-"C'est à ma petite sœur"

-"Elle vient souvent?"

-"Elle habite ici maintenant" me sourit-elle

-"Tu lui dira que son livre, c'est mon préféré"

-"Tout le bleu du ciel?"

J'acquiesce, je crois que je l'avais terminé en trois jours tellement j'ai été captivé par l'écriture de cette autrice que j'admire tout particulièrement.

Sa façon de nous briser le cœur avec une écriture si fluide ne peut que me rendre admiratrice.

Aurora me propose de la suivre, je le fais sans rechigner et mes yeux s'ouvrent en grand en voyant ce qui semble être sa chambre.

Sombre, comme elle, les draps noirs encadrent son lit défait, et je crois que ce qui me surprend le plus, c'est son dressing remplis de vêtements sombres.

En soi, ça ne m'étonne pas vraiment, Aurora s'habille constamment en noir, comme si elle ne voyait que cette couleur elle aussi.

Peut-être qu'un jour, elle verra le bleu...

Je la regarde agir rapidement, je la rassure sur le fait que nous avons le temps et mes fesses se posent sur son lit.

Aurora fouille dans son armoire, sous mes yeux qui ne veulent pas la lâcher.

Elle est si belle et je crois que ce constat arrive à m'effrayer.

Je n'ai jamais ressenti ça pour une fille, même pour mon ex, il ne m'attirait pas physiquement.

C'est pour ça que j'ai peur, si ça se trouve c'est juste de la curiosité?

Mais je crois, que je ne m'embêterai pas autant si c'était seulement ça, non, je me contenterai de ne plus vouloir la revoir.

J'ai ce besoin de savoir qu'elle est proche de moi, peut-être parce que c'est une des seules personnes qui me comprend sans même que j'ai besoin de dire mes faiblesses.

-"Je sais pas quoi mettre" geint-elle

-"Tu es bien comme ça" dis-je

-"Non"

Ça me fait mal aux yeux, de la voir déplier tous ses vêtements, alors je me lève, la pousse pour qu'elle s'assoit sur son lit et m'attèle à ranger son chantier.

Lui tendant un pantalon droit noir et un tee-shirt, évidement, de la même couleur, elle me remercie en me tirant par le bras.

-"Merci"

Sa tête se pose sur mon ventre, déglutissant de son geste, je me recule avant de m'asseoir à côté d'elle en voyant son regard incertain.

Après un timide sourire de ma part, elle se laisse tomber en arrière, son dos rencontrant le matelas, et moi restant assise, ne savant pas quoi faire.

AndromèdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant