Lazuli - Cycle deux

5

Elle posa la bougie sur le meuble et la souffla pour l'éteindre. Le clair de lune entrait par la fenêtre ouverte, se déversant depuis le balcon. Sa lumière était relevée par celle des chandeliers dorés qui se trouvaient dans la pièce. Elle considéra le livre posé à côté du cierge éteint, le prit un instant pour admirer sa couverture de cuir brun, puis le remit en place. Elle était vêtue d'une robe dans une teinte similaire, sobre et ornée de seulement quelques rubans, doublée d'un tissu beige qui apparaissait par endroits. Elle avait revêtu cette tenue simple en fin de journée, elle n'avait pas eu une mission importante aujourd'hui, et elle avait voulu s'occuper tranquillement à lire après le soir.
Il entra et referma la porte de la chambre. Elle se tourna vers lui, surprise, et lui sourit.
« Alors, commença-t-il, des informations ?
- Quelques-unes, lui répondit-elle, mais rien de primordial. »
Il la rejoignit et resta derrière elle, et passa les bras autour d'elle avant de poser son menton dans le creux de son cou. Elle sourit de nouveau, et prit ses mains qu'il avait refermées devant elle.
« Ta journée a été difficile ?
- Pas plus que d'ordinaire, même si je dois reconnaître que c'était chargé. Les échanges avec les autres nations commencent à s'intensifier, la situation devient intéressante.
- Les autres pays... » murmura-t-elle.
Elle se dégagea de son étreinte et se tourna vers lui pour demander :
« Un jour, tu me laisseras les visiter ?
- Ils ne valent pas Snezhnaya, tu sais. plaisanta-t-il.
- Alone ! »
Il esquissa un sourire et posa les mains sur sa taille.
« Ne t'en fais pas, je t'y enverrai. Tu préfèrerais y aller en mission ou pour visiter ?
- Je voudrais découvrir librement d'abord, mais je ne dis pas non à revenir défier leurs risques.
- Toujours aussi aventureuse, Lazuli. Mais fais attention à toi quand tu cours au-devant du danger, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose à cause d'une menace inconnue. »
Elle prit un instant pour le regarder. Il ne paraissait pas avoir d'émotion particulière, ses changements d'expressions étaient infimes, et elle avait appris à les lire au cours des années qu'elle avait vécues avec lui. En cet instant, elle devinait qu'il était redevenu plus sérieux, il tenait à elle et voulait qu'elle comprenne l'importance de ses propos. Légèrement attendrie, elle répondit :
« Je ne mettrai jamais ma vie en jeu à la légère, je ne le fais que pour toi. Et je le ferai encore moins dans un pays étranger. Tu n'as aucune inquiétude à avoir.
- Je sais que je peux te faire confiance, l'assura-t-il, tu as les capacités pour te défendre et tu es talentueuse. »
Touchée, elle ne sut que répondre. Même lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, il était rare qu'il lui fasse un compliment, comme si les habitudes pour protéger leur secret continuaient. Alors que ses joues rosissaient un peu, elle sentit qu'il l'attirait imperceptiblement à lui. Il reprit, d'un ton plus factuel :
« Dis-moi, dans quels pays voudrais-tu aller ?
- Il y a d'abord Mondstadt, on dit que c'est si joli et tranquille. Et Liyue, ensuite, leur nation a l'air florissante et c'est là que se trouve la Chambre d'Or.
- La Chambre d'Or... dit-il pensivement.
- Et sinon, j'aimerais bien me rendre à Sumeru, ça paraît si vaste et je n'arrive pas à m'imaginer un pays où il fait si chaud. Particulièrement le désert, je rêve de le contempler un jour de moi-même.
- Si tu veux, en attendant, je peux t'offrir des livres illustrés sur le sujet.
- Tu le ferais ? Merci ! »
Une lueur enthousiaste s'alluma dans les yeux de la jeune femme et elle se blottit contre lui. Il la tint un instant dans ses bras, profitant de la douceur qu'elle lui apportait.
« Tu restes, ce soir ? demanda-t-elle.
- Je ne peux pas cette fois-ci, j'ai encore du travail.
- Ah, je comprends. »
Elle se redressa pour le regarder et lui souhaita :
« Bon courage, alors.
- Je reviendrai une autre fois. sourit-il.
- D'accord. J'espère que tu viendras vite à bout de ce que tu as à faire.
- Ce n'est qu'une affaire de temps, et j'aime m'occuper de toute cette gestion.
- Je ne te retiens pas plus longtemps, dans ce cas, vas retrouver tes chiffres. »
Pour toute réponse, un éclat amusé passa dans son regard. Il l'embrassa sur le front, puis quitta sa chambre. Elle attendit qu'il soit sorti, et prit son livre avant d'aller s'installer sur son lit.