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« Ça n’a pas de sens. » soupira Scaramouche.
Sous les regards intrigués des autres il continua :
« Pourquoi est-ce qu’ils continuent de se réunir pour décider de la politique ? Ce ne sont que des humains, de toute façon ils vont tous mourir un jour. Ce n’est pas comme si leurs actions allaient changer quelque chose. »
Il désigna de la main l’assemblée en contrebas avant d’ajouter :
« C’est inutile. »
Le Dottore le regarda d’un air amusé et répondit :
« Au contraire, c’est nécessaire pour le pays. Ils s’illusionnent en pensant pouvoir faire avancer leurs projets et modifier le cours de leur existence. Ils ont besoin d’un but dans leur vie. Et cela permet de les tenir au calme.
- Tu pourrais essayer de les comprendre, conseilla Sandrone avec gentillesse, toi aussi tu as tes objectifs. »
Pour toute réponse, il détourna le regard avec humeur. À côté de l’Exécutrice, Lazuli se contenta de sourire avec un air embarrassé. Tous les quatre s’étaient réunis pour le Congrès dans la loge qui n’était à personne, et suivaient les négociations. Elles portaient sur le renforcement de lois pour superviser les échanges avec l’étranger, particulièrement dans le cas des acteurs politiques. Ces directives suscitaient naturellement de l’opposition et de nombreux débats, et les représentants soutenaient argumentaires sur réquisitoires depuis des heures avec énergie et conviction. Se désintéressant des discussions, Sandrone se tourna vers sa compagne et déclara :
« Je suis heureuse que tu sois de retour parmi nous, j’ai craint pour ta vie mais la santé a l’air de t’être revenue.
- Oui, sourit-elle, je suis presque complètement rétablie. Je peux déjà refaire des missions simples comme assister au Congrès.
- Je m’en réjouis, c’est bon signe et tu vas bientôt être totalement guérie !
- Pantalone t’a vite remise au travail. » observa Scaramouche.
Un temps passa et les deux demoiselles échangèrent un regard. Lazuli reprit avec une légère incertitude :
« C’est nécessaire, vu comme la situation est agitée en ce moment. Et puis c’était aussi mon choix. Le remède de la Tsarine est extraordinairement efficace, il va me permettre d’œuvrer à nouveau à ce pourquoi je suis ici.
- Que de détermination ! souligna l’autre Exécuteur. Notre Lazuli est vraiment un modèle de dévouement.
- On se passera de votre ironie, Dottore. répliqua-t-elle.
- Mais j’étais sincère.
- Gardez votre sincérité pour un autre jour, alors. Pour le moment, j’ai besoin de mon énergie pour me concentrer sur mon rétablissement. »

Lazuli - Cycle deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant