Un matin, lorsque je suis assise à mon bureau rempli de livres, quelqu'un frappe à ma porte. Un homme élancé et une jeune fille, tous deux en blouse blanche, m'interpellent.
« Bonjour Eloïse, comment allez vous aujourd'hui ?
— Je crois que ça peut aller merci, et vous ?
— Nous allons bien, merci. Je suis Alexis, le psychologue de la clinique et voici Margot, une étudiante en médecine. Nous avons été sollicités pour vous offrir un suivi hebdomadaire, seriez-vous d'accord ?
— Euh oui bien sûr !»
Alors voilà comment j'ai commencé une deuxième psychothérapie en contrepartie de celle avec ma psychologue habituelle en appel vidéo. Ces deux thérapies sont complémentaires puisqu'il s'agit d'une thérapie comportementale et cognitive avec Alexis et une thérapie guidée avec ma psychologue attitrée. La TCC est faite pour guérir ou apaiser mes TCA tandis que la thérapie classique est faite pour m'aider à relativiser et à comprendre pourquoi j'en suis arrivée là.
Alors tous les lundis matin je me rends dans ce petit bureau, au fond d'un couloir sombre. Une plante mal en point me tient compagnie. Alexis me donne chaque semaine des exercices à faire et des objectifs personnels à atteindre. Je lui en ai donné un en retour : soigner sa plante qui a mauvaise mine. Je lui donne des conseils en jardinage comme il m'en donne au sujet de ma santé mentale. C'est plutôt drôle comme situation.
Parmi les exercices, il me demande de reconnaître mes émotions, réapprendre à sentir la faim et travailler sur les distorsions cognitives, qu'il appelle aussi fausses pensées.
Un jour de grande crise, Emilie me propose d'essayer d'écrire ce que je ressens. Elle le fait tous les jours avec une grande régularité. Alors je me munie d'un carnet et d'un stylo, je m'arme de mes plus beaux maux. Au début ce ne sont que des heures et des mots mais petit à petit j'arrive à les faire rimer et à rendre tout ça plus beau.
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Et pourtant
RomanceEloïse n'a que vingt ans lorsqu'elle s'enferme sans s'en rendre compte dans une relation toxique avec une perverse narcissique. Progressivement elle dépersonnalise et se laisse mourir car elle ne supporte plus les violences. Cette relation fini par...
