Chap 24

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          Nika m'adresse un clin d'oeil avant de me voir partir.

          Madame Johnson s'éloigne dans le jardin, puis elle s'arrête à une distance suffisante de la soirée pour ne pas se donner en spectacle. Je lui cours presqu'après, tant elle marche vite.

          Si ce n'était pas un jardin, on aurait pu croire à une forêt. Les arbres et les buissons nous encerclent. Je pourrais m'y perdre.

          - Vous me tutoyez maintenant ? lui lancé-je.

          - On ne joue plus.

          - C'est vous qui avez commencé la partie, rétorqué-je. D'abord, vous me prenez sur votre bureau, puis vous prenez vos jambes à votre cou pour embrasser Jeanne dans la minute qui suit !

          - J'ai été claire avec toi la semaine dernière. Si j'agis de manière aussi détachée, c'est parce que je ne veux pas que tu t'attaches à moi, c'est tout.

- Sans déconner ! Certes vous baisez bien, mais ce n'est pas que du sexe qui me fera tomber amoureuse. Je ne sais pas pour qui vous vous prenez !

- Je te signale que c'est toi qui a commencé à me chercher quand tu m'as attachée au lit et fait l'amour en septembre. Tu as pris de la distance en refusant de dormir avec moi ce soir là.

          - Alors c'est de la rancune, c'est ça ? Ce n'est pas de l'amour, c'est uniquement du sexe comme vous dites, lui soufflé-je à l'oreille tout en l'attrapant par les hanches.

          Je la fais reculer contre le tronc de l'arbre, puis je lui lèche la nuque alors que mes mains agrippent ses fesses.

           - Vous savez, on peut continuer ce petit jeu encore longtemps, Atlanta. Mais je vous préviens, vous allez perdre.

          Je l'embrasse tout en déboutonnant sa chemise.

          - Je t'interdit de m'appeler par mon prénom, rétorque-t-elle.

          - C'est moi qui vous domine ce soir, Miss Johnson. Si j'ai envie de vous appeler par votre prénom, je le fais.

          J'enlève complètement sa chemise pour avoir accès à son décolleté. Je lui dégrafe son soutien-gorge, puis je le laisse tomber au sol.

          Sa poitrine est incroyable ! C'est la première fois que je la vois. Elle a des seins parfaitement ronds et ses tétons pointent vers le ciel.

          Avant d'attraper un de ses mamelons à pleine bouche, je lui dis :

          - Si vous voulez que je m'arrête à tout moment, vous n'avez qu'à dire mon prénom.

          - Tricheuse ! se plaint-elle.

          Je sais que cette règle est une vraie torture car quand elle me touche, je n'ai qu'une seule envie, c'est de gémir son nom. Mais, je n'en ai pas le droit.

          Elle se cramponne à mes épaules alors que ma langue se balade sur tout son corps. Lorsque mes lèvres arrivent à son nombril, je lève les yeux dans sa direction pour qu'elle me communique son excitation.

          Je déboutonne son pantalon tout en maintenant le regard, puis je le fais glisser jusqu'à ses chevilles.

          Alors là ! Je ne m'y attendais pas ! Elle porte le tanga noir qu'elle m'avait piqué au mois de septembre. J'avais complètement oublié l'existence de cette culotte.

          - Je constate que vous avez de très bons goûts en terme de lingerie, déclaré-je ironiquement.

          Je plante mes ongles dans la chair de ses fesses tout en déposant de longs baisers par dessus la dentelle sa culotte. Mes gestes lui coûtent quelques gémissements qu'elle tente d'étouffer.

          Je glisse sa culotte le long des ses jambes, afin qu'elle rejoigne son pantalon, puis j'approche mon visage de son entre-jambe. J'embrasse d'abord ses cuisses, avant de titiller son clitoris du bout de ma langue.

          Elle gémit si fort qu'on pourrait croire qu'elle n'a jamais reçu de cunni auparavant. Ses jambes se plient soudainement. Elle a du mal à se stabiliser.

          - On faiblit Miss Johnson ? lancé-je sarcastiquement.

          - Jamais ! dit-elle en dirigeant de nouveau mon visage entre ses jambes.

          Je l'aide à se soutenir en renforçant la pression de mes doigts sur ses fesses, alors que ma langue tourbillonne autour de son clitoris. Elle n'a pas peur d'exprimer son plaisir à haute voix, pourtant ce soir, sa propriété compte plus d'une trentaine d'individus.

Elle resserre sa poigne dans mes cheveux, lorsqu'elle est sur le point de jouir. Elle gémit une toute dernière fois avant de s'effondrer au sol, les fesses dans la terre.

- Vous n'êtes pas très endurante, Atlanta. Je comprends pourquoi vous évitiez que je vous touche, dis-je en me relevant.

Elle reprend son souffle petit à petit, avant de renfiler ses vêtements.

- Bon, je vais retrouver Nika. Nous sommes quittes à présent.

Avant de lui tourner le dos, j'ai vu de la frustration dans son regard. J'aurais aimé l'aider à se rhabiller, la prendre dans mes bras et l'embrasser. Mais, je n'ai pas prévu de mettre ma fierté de côté ce soir. Elle veut garder de la distance, elle va en avoir.

Je retourne dans la maison et je fonce vers la cuisine. Tout ce dont j'ai besoin actuellement, c'est un grand verre d'eau. Sur l'îlot central, éloignés des bouteilles d'alcool, se trouvent tous les softs. J'opte pour une carafe d'eau fraîche que j'accompagne de quelques glaçons et une rondelle de citron, comme Madame Johnson a l'habitude de me servir.

- Alors ma belle, notre technique a fonctionné ?

Je reconnais la voix de Nika. J'éloigne le verre de mes lèvres, puis je me tourne vers lui pour répondre :

- C'était du génie ! À ce propos, dis-je d'une voix plus douce et hésitante, même si je dois admettre que tu embrasses très bien, je tiens à préciser que notre baiser ne voulait rien dire.

- Kiara ma belle, je t'arrête tout de suite, je suis gay. Ce baiser, c'est uniquement pour régler tes histoires de coeur.

- Oh, je vois ! Je voulais juste m'assurer qu'il n'y ait aucun mal entendu.

Alors que Nika se fait accaparer par son groupe d'amis, Madame Johnson se rue sur moi.

- T'as dit à Nika qu'on couchait ensemble ? me lance-t-elle froidement en essayant de ne pas me crier dessus.

- Ça pose un problème ? Pourtant, on aurait dit que vous essayiez de le dire à la terre entière lorsque je vous ai prise au fond du jardin.

- Je ne plaisante pas, ça peut remonter jusqu'au lycée.

- Détendez-vous, il n'y a personne du lycée ici, répliqué-je.

Je baille manifestement.

- Bon, je commence à fatiguer. Où est-ce que je peux dormir ? lui demandé-je.

- Je ne suis pas du genre à héberger les petites fouineuses... Mais bon, les chambres d'amis ce n'est pas ce qu'il manque ici. Tu en trouveras bien une.

- D'accord, merci, réponds-je sèchement. Au fait, vous ferez gaffe, il vous reste un peu de terre sur votre chemise.

Elle essuie le côté de sa chemise, confuse. Je pose mon verre, puis je tourne le dos à Atlanta pour quitter la cuisine.

- Attendez, je vous accompagne, s'exclame-t-elle.

Alors qu'on vient à peine de monter l'escalier, Madame Johnson me soulève et me plaque contre le mur pour m'embrasser sauvagement. Il fait sombre et mon sac tombe au sol.

Ses lèvres sont chaudes et charnues. Elles se moulent parfaitement dans les miennes. J'en ai des frissons. Sa langue appuie doucement contre la mienne et nous suivons le même rythme.

- C'est en quel honneur ? m'enquiers-je.

- Je n'aime pas me coucher fâchée, alors j'apaise les tensions, répond-elle avant de m'emmener dans sa chambre.

SpritzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant