Après que Madame Johnson m'ait enflammée à l'aide d'un glaçon, je me revêtis.
- Vous avez froid ? me demande-t-elle.
- Non, pourquoi ? rétorqué-je.
- Parce que je vois que vous vous rhabillez.
- Je n'allais pas rester nue en attendant que la baignoire se remplisse, lancé-je.
- Et pourquoi pas ? dit-elle en me dévisageant. Vos seins sont sublimes. Je pourrais passer la soirée à les admirer.
Je me sens mal à l'aise. Je sais qu'elle dit cela de manière bienveillante, mais j'ai si peu confiance en moi que je refuse d'y croire.
Elle passe par un couloir de l'autre côté du salon qui mène aux escaliers et je la suis. Les marches aussi sont faites de pierres blanches. Nous grimpons directement au second étage.
En haut de l'escalier se trouve encore un autre couloir, presqu'aussi grand que ceux du lycée. Si j'arrête de la suivre, je pourrais m'y perdre. Elle ouvre une porte, puis me laisse entrer.
Sa salle de bain fait la taille de ma chambre. Ici la hauteur du plafond doit mesurer cinq Madame Johnson. Les moulures donnent un côté esthétique.
Elle s'approche de la baignoire qui doit bien mettre une journée entière pour se remplir et ouvre les robinets. Oui, j'ai bien dit « les robinets ». Un seul n'aurait pas suffit à ce que je m'y baigne ce soir.
De chaque côté des vasques, il y a des étagères : à droite pour les serviettes propres et les savons, puis à gauche pour les affaires de beauté.
Ma mère m'a toujours appris à toucher avec les yeux, mais ce soir je suis bien trop intriguée par la diversité des affaires de Madame Johnson, que je ne peux m'empêcher de toucher avec les mains.
- Waouh ! C'est impressionnant la quantité de maquillage et d'eaux de toilette que vous avez, m'exclamé-je en humectant un des flacons.
Elle continue de m'observer fouiller en ayant l'air de rester sur ses gardes. J'entrouvre légèrement le tiroir en dessous des pafums, lorsqu'elle bondit vers moi.
- Non, Kiara ! Pas ce...
Elle marque une pause, alors que je l'ouvre entièrement, baissant les yeux vers son contenu.
- ...tiroir, finit-elle par dire.
Je tombe sur une dizaine de vibromasseurs et autres accessoires sexuels. Je pouffe instinctivement de rire, puis je relève les yeux dans sa direction. Elle est appuyée des deux mains sur la baignoire, le dos tourné, pour cacher sa honte.
Ce n'est pas moi qui vais me gêner pour la mettre encore plus mal à l'aise.
- Malheureusement, je ne suis pas sûre d'avoir ce genre de tiroir chez moi, Miss Johnson. Pourtant je me souviens bien vous avoir vu prendre du plaisir dans ma salle de bain la dernière fois.
Elle éteint les robinets, en m'ignorant. Je sors une bouteille au hasard parmi les jouets.
- Oh ! De l'huile de massage à noix de coco, encore emballée en plus ! continué-je pour l'agacer.
Cela fonctionne. Elle m'arrache la bouteille des mains, puis se dirige vers le couloir.
- Votre bain est prêt Mademoiselle Marinato, dit-elle sèchement. Votre chambre se trouve directement à gauche en sortant.
Lorsqu'elle ferme la porte, je me déshabille, puis trempe un orteil dans l'eau pour vérifier la température. C'est brûlant !
J'y entre quand même. Bien que la maison soit entourée de champs, je n'allais pas attendre nue devant la baie vitrée. Lorsque je noie mon corps jusqu'au cou, je tourne la tête pour admirer la vue par la fenêtre.
Le paysage est magnifique, mais il devient trouble au fur et à mesure que la vapeur se transforme en buée sur la vitre.
Au bout d'une bonne demi-heure, je sors de l'eau, manquant de m'évanouir à cause de la chaleur. Je me sèche à l'aide de la serviette, puis...
Pas de pyjama. Je ne sais pas ce qu'il y a de pire entre : ne pas avoir de serviette ou ne pas avoir de pyjama, mais au moins j'aurais expérimenté la deuxième option.
Je vais bien trouver quelque chose à me mettre. Je fouille la salle de bain. Rien. Je vais devoir traverser le couloir jusqu'à la chambre d'amis.
Je quitte la salle de bain le plus discrètement possible, je passe ma tête dans le couloir et je jette un coup d'oeil de droite à gauche, puis j'avance jusqu'à la porte de la chambre. J'abaisse doucement la poignée, puis j'ouvre la porte.
Dans la pièce il y a déjà un peu de lumière. On dirait des bougies. Il fait assez clair pour apercevoir une silhouette assise sur le lit.
- Vous êtes déjà nue Mademoiselle Marinato ? Je pensais que vous me feriez un peu mariner avant de vous jeter sur moi, dit la voix de Madame Johnson.
- Haha, très drôle, dis-je sarcastiquement. Je vous avais dit que je n'avais pas de pyjama.
Et puis, qu'est-ce que vous faites dans ma chambre ?- Vous êtes dans ma chambre, Kiara.
- Alors où est-ce que je dors ?
- Vous auriez préféré dormir dans une chambre d'amis ? s'enquiert-elle.
- Je veux un pyjama, déclaré-je pour ne pas avoir à répondre à sa question.
Il est évident que vu la taille de sa maison, je ne préfère pas dormir seule. J'aurais bien trop peur, mais j'ai trop de fierté pour lui avouer.
- Je t'en ai préparé un. Il est sur le banc à ta gauche.
Je tourne la tête, puis je vois qu'un ensemble est posé à côté de la porte. En le prenant en main, je constate que c'est de la soie. C'est très léger et agréable au toucher.
- Vous voulez que je vous laisse vous changer, me demande-t-elle.
- Pas besoin, mais ne me regardez pas, requiers-je.
Elle se tourne, afin d'être dos à moi. Je fais tomber ma serviette au sol, puis je me change dans l'obscurité. Je sais qu'elle ne regarde pas et qu'elle ne compte pas se retourner tant que je ne lui en aurais pas donné l'autorisation.
Une fois mon pyjama enfilé, je m'approche d'elle.
- Ce pyjama vous va mieux qu'à moi, dit-elle.
Elle devrait arrêter de me complimenter, je vais finir par y croire.
J'examine la pièce.
- Pourquoi des bougies ? Il n'y a plus d'électricité dans votre château ? plaisanté-je.
- C'est pour nous mettre dans l'ambiance, répond-elle.
- Quelle ambiance ?
- Allongez-vous Miss Marinato, je vais vous faire un massage avec de l'huile de noix de coco.

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Spritz
RomansaKiara, risque de mettre en péril son avenir scolaire si elle continue de se comporter de manière aussi insolente en classe. Elle fait mauvaise impression au près d'Atlanta, sa professeur d'anglais qui n'hésite pas à la remettre à sa place. De cette...