Cela doit faire une bonne petite heure que nous sommes assises à cette table. Nathan passe toutes les vingt minutes pour nous réapprovisionner en cacahuètes.
- Il ne nous lâche pas ton copain. Sache qu'il te fixe depuis tout à l'heure, dit Madame Johnson.
- C'est fort probable... Il a un petit faible pour moi, réponds-je à voix basse.
Le regard de ma prof d'anglais s'assombrit. On peut lire un peu de déception sur son visage.
Je connais Nathan depuis la seconde. Le premier soir où je suis venue dans ce bar, c'est lui qui a pris notre commande. Il savait que l'on n'avait pas l'âge requis, mais pourtant il ne nous a demandé aucun justificatif d'identité. Depuis les serveurs sont habitués à nous voir ici tous les trois : Agathe, Simon et moi.
J'ai flirté avec Nathan l'année dernière, mais il ne s'est rien passé d'extraordinaire. Séduire, c'est un peu ma façon de me faire des amis, ou bien avoir du positif sur mon bulletin dans le cas de Madame Johnson.
J'essaye de changer de sujet parce que je vois qu'elle n'a pas l'air très enchantée de parler de Nathan.
- Je suis à mon deuxième Spritz, et vous avez à peine bu la moitié. Vous êtes sûre que vous aimez ? lui demandé-je.
- À vrai dire, je ne suis pas sûre d'en reprendre à l'avenir, dit-elle en faisant tourner sa paille dans son verre. On dirait presqu'un médicament.
Je suis un peu déçue qu'elle ne valide pas mon cocktail préféré... Cela me gêne de lui avoir fait commander une boisson qu'elle n'aime pas.
- Je peux finir votre verre si vous voulez ? me dévoué-je.
- Ne rêvez pas trop Mademoiselle Marinato, répond-elle en esquissant un léger sourire.
Je jette vite fait un coup d'oeil à l'heure sur mon téléphone, lorsque je remarque l'appel manqué dans le groupe « Spritz 🍹 », suivi d'une dizaine de messages. Le dernier dit : « Bon Kia, tu dois sûrement passer la soirée avec ta mère, mais si tu vois nos messages rejoins-nous au bar. »
Oh non ! Me voilà dans de beaux draps ! Ils vont débarquer d'une minute à l'autre et me prendre en flagrant délit en train de boire un verre avec ma professeur !
- Pourquoi tirez-vous cette tête ? m'interroge Madame Johnson.
- Mes amis arrivent. On devrait rentrer.
- Très bien. Finissez mon verre, m'ordonne-t-elle en me tendant les clés de sa voiture. Je vais aller payer. On se rejoint dans la Mini.
Cela me met extrêmement mal à l'aise qu'elle doive payer trois Spritz sans en avoir bu un seul. Je me rends dans sa voiture le plus vite possible et j'attache ma ceinture.
Quelques minutes plus-tard, j'entends la portière s'ouvrir et Madame Johnson dire :
- Vous pouvez détacher votre ceinture Kiara, on va devoir rester ici encore un bout de temps.
- Pourquoi ça ? demandé-je.
- J'ai consommé de l'alcool. Mieux vaut être prudentes.
- Si je peux me permettre vous êtes vachement coincée. J'ai quasiment bu tout votre verre. Vous ne dépassez même pas le seuil du taux d'alcoolémie, m'exclamé-je en commençant à perdre patience.
L'alcool a plusieurs effets sur moi : il me donne chaud, il me fait réagir au quart de tour, il m'excite et me fait me sentir confiante.
- Si j'étais si coincée que ça, penseriez-vous que je vous aurais empoigné les fesses de la sorte dans ma salle de classe ? me renvoie-t-elle.
- Non, mais si vous ne l'étiez pas autant, peut-être que vous seriez en train de me les empoigner à l'heure actuelle.
Je vois ses beaux yeux verts se plisser, comme pour dire : « Tu me cherches ? Tu me trouves ! »
- Recule ton siège ! m'ordonne-t-elle.
J'obéis immédiatement. La tension monte. Elle éteint la lumière de la Mini Cooper. À 22h30, il fait noir dehors. Elle a quand-même pris des précautions.
Une fois mon siège reculé au maximum, elle passe par-dessus le levier de vitesse pour venir me chevaucher sur mon siège. Même si elle est petite, sa tête touche presque le ciel de toit* (= le plafond de la voiture).
- Alors comme ça mes élèves me trouvent coincée ? lance-t-elle avec ironie.
- Ils doivent sûrement avoir raison, dis-je en la cherchant davantage.
Elle dégage ma mèche pour la placer derrière mon épaule et avoir enfin accès à mon cou. Elle presse ses lèvres contre ma peau, puis me lèche la carotide jusqu'au lobe d'oreille. J'ai le droit au même traitement que je lui ai fait subir dans la boîte de nuit.
- Et maintenant, ils ont toujours raison ?
- Toujours, feins-je, alors que sa performance m'a mise dans tous mes états. Il en faut bien plus pour me surprendre Atlanta, continué-je.
Je n'aurai pas dû la jouer aussi sûre de moi car elle passe directement à l'offensive. Elle continue de me lécher le cou et glisse doucement sa main entre mes cuisses.
- Je peux te toucher le clitoris ou tu me considères comme trop « coincée » pour le faire ? me demande-t-elle insolemment.
- Faites-vous plaisir !
Elle glisse sa main frénétiquement par-dessus le tissus de ma culotte. J'émets un gémissement qui ne passe pas inaperçu.
- Je vois que vous êtes aussi bruyante qu'en classe, Mademoiselle Marinato.
Je roule des yeux en lui dictant de continuer. Elle trouve mon clitoris et l'effleure de haut en bas avec ses doigts pour faire monter l'excitation.
Je penche la tête en arrière, mais elle en profite pour me lécher l'autre côté de la nuque. J'émets un gémissement plus fort que le précédent.
- Dois-je vous rappeler que la voiture n'est pas insonorisée ? me lance-t-elle.
Lui répondre est au dessus de mes forces. Surtout si elle accélère le rythme. Mes gémissements se font de plus en plus rapprochés et elle l'entend. Elle sait que je suis sûre le point de jouir, pourtant elle ralentit, puis s'arrête.
- Qu'est-ce que vous faites ? l'interrogé-je en étant surprise.
- Je vous avez dit de ne plus m'appeler par mon prénom. Vous en payez les conséquences, répond-elle calmement.
Quelle garce ! J'étais sur le point de finir. J'ai le clito en feu, mais je ne peux rien faire encore une fois ! C'est si frustrant.
Je garde tout de même mon sang froid. C'est moi qui suis censée me servir d'elle, pas l'inverse.
Je lui souris, puis je lève son menton du bout de mon doigt pour l'aider à soutenir mon regard et lui dis :
- Ce que vous ne savez pas Miss Johnson, c'est que je suis très capricieuse et j'obtiens toujours ce que je veux. Je vous veux entre mes jambes et j'arriverai à vous faire craquer d'une manière ou d'une autre.

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Spritz
RomanceKiara, risque de mettre en péril son avenir scolaire si elle continue de se comporter de manière aussi insolente en classe. Elle fait mauvaise impression au près d'Atlanta, sa professeur d'anglais qui n'hésite pas à la remettre à sa place. De cette...