Chapitre 2

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- ALIX -

J'attrape des verres, passe des commandes, ris avec les clients pendant tout mon service. 

Le métier de serveuse à souvent l'air ingrat lorsqu'il est présenté par la plupart des gens mais laissez-moi vous dire que c'est parce que dans ces cas-là, ce sont soit des gens qui ne sont pas assez motivés pour faire ce travail qui se mettent à le critiquer soit des gens qui travaillent dans un restaurant ou un bar qui peut accueillir beaucoup de couverts et qui n'ont pas une minute à eux - bon, ceux-là, je peux très bien comprendre qu'ils se plaignent. Mais personnellement, c'est un travail que j'apprécie. En effet, je travaille dans un petit restaurant - mais qui a quand même un côté bar, hein - et ma ville n'est pas bien grande. J'ai donc la chance de connaître la plupart des gens qui y viennent et même si ce travail est très souvent épuisant, le côté amical et chaleureux qui y règne me plaît beaucoup et compense nettement les avances des rares pervers ou bagarreurs ivres auxquels j'ai quelquefois affaire - en général ce sont des marins de passage qui viennent de déposer leurs marchandises au port.

Et malheureusement, c'est l'un d'eux qui passe la porte du bar à 23h. Il a dû se saouler avant de venir parce qu'il titube un peu...

Mon patron - un homme dans la quarantaine-, prévenu par le tintement de la clochette de la porte,  le surveille du coin de l'œil quelques instants mais il a une affaire à faire tourner et doit donc s'occuper de la cuisine avec l'autre cuisto. Malheureusement, il ne peut pas le mettre dehors puisque le client ne fait visiblement rien de mal. Cependant, dans un dernier regard, il semble m'inviter à être sur mes gardes. 

Je m'approche doucement du bar où il s'est installé sur un tabouret et lui demande ce qu'il veut. Il me répond d'une voix pâteuse qu'il souhaiterais une bière et me lorgne d'un œil que je pourrais qualifier de lubrique. Je lui apporte sans un mot de plus et commence à me détourner lorsqu'il m'attrape le bras et me glisse à l'oreille qu'il aimerait bien commander la jolie serveuse qu'il a en face de lui. 

Yerk. Il pue l'alcool. Il a dû boire bien plus que je ne le pensais. 

Je ne panique pas encore et lui demande de me lâcher. Seulement, il ne s'exécute pas et il n'y a personne dans le bar ; les quelques clients restants sont côté restaurant. Je continue d'essayer de le raisonner en lui disant que s'il ne me lâche pas, je vais hurler. "Je me demande s'il n'est pas trop bourré pour comprendre ce que je lui raconte, pensai-je." J'eus ma réponse quand il plaqua la grosse paluche qui lui sert de main sur mon visage et qu'il commença à me traîner vers la sortie. Je me débattis et réussis à faire tomber le verre de bière afin d'avertir mon patron.

Dieu bénisse cet homme, car il arriva dans la seconde.

Il ne mit pas longtemps avant d'envoyer un coup dans la mâchoire du bougre qui me lâcha et j'en profitais pour lui envoyer un grand coup de pied dans un endroit bien placé afin de le faire se plier en deux. Malheureusement, il était plutôt costaud et il réussit à m'attraper le cou quelques instants avant de tomber à terre après avoir reçu un deuxième coup de poing.                                      
En me relevant, je remarquais que certains clients étaient venus voir ce qui se passe. L'un deux - Mr Smith, un habitué - sort son téléphone et d'un hochement de tête, je lui signale que oui, il peut appeler la police. Il s'empresse alors de le faire et nous attendons tous la venue des flics pendant que mon patron maintient l'homme à terre. Enfin, celle-ci arrive, et j'obtiens la permission de  rentrer chez moi.

Alors que je me change, je remarque rapidement que mon collier ne se trouve plus à mon cou. Paniquée, je retourne dans le bar et le retrouve à l'endroit où cet enfoiré m'a attrapé. Je n'ai pas dû sentir le collier se détacher durant le feu de l'action mais heureusement, il est encore là. Je ne sais pas ce que j'aurais fait autrement car c'est un des derniers souvenirs que j'ai de ma mère. Je finis par rentrer chez moi et en arrivant, je constate que les lumières sont éteintes - mon père ne doit pas être rentré. Je vaque à mes occupations puis fini par aller me coucher.

Le lendemain, je retrouve Lila devant nos casiers et, chose étrange, on constate que quelque-unes de ses affaires manquent à l'appel notamment sa tenue de sport qui était là hier. Et je peux confirmer qu'elle ne l'a pas oublié chez elle puisque moi-même je les ai vues...

Après quelques instants de silence, je lui lance :

"Tu crois que c'est un vol ?

- Non, qui irait voler des affaires de sport ?

- Enfin, elles ont pas pu disparaître comme ça...

- Peut-être qu'ils ont fait le ménage dans les casiers...

- T'en connais beaucoup des hommes à tout faire qui prenne des affaires de sport ?

- C'est peut-être un pervers...

- C'est cela oui, je réponds ironiquement, et il t'a piqué tes affaires pour pouvoir les renifler ou les placer sur un autel peut-être ?

- Peut-être, lance-t-elle du même ton que moi, après tout, je suis irrésistible et puis, je devrais le remercier, grâce à mon admirateur secret, je vais pouvoir éviter le sport.

- Saleté.

- Eh oui,  chérie et fière de l'être en plus de ça. Mais ne t'inquiète pas, je te regarderais souffrir à te prendre des ballons de volley dans la tronche.

-Espèce de sale rouge à lèvre ambulant !

- Hé !"

Nous continuons notre discussion joyeusement jusqu'à la classe et alors que je passe à côté d'une poubelle, je remarque un t-shirt qui en dépasse. Je regarde Lila qui, interloquée, suis mon regard et nous palissons toutes les deux face à notre découverte. En effet, nous avons devant nous les fameuses affaires de sport.

- GLENN -

Je les regarde de loin, toutes les deux et je vois qu'elles ont l'air un peu plus blanches qu'en temps normal. J'imagine qu'à l'heure actuelle, miss Punk et son amie la plouc doivent encore essayer de rationaliser le problème, de se dire que quelqu'un a fait une erreur ou je ne sais quoi... Dommage, mes jolies - enfin, façon de parler - ce n'est pas tout à fait ça. Et encore, ça ne fait que commencer.





Note de l'auteur : Bon alors, j'écris cette petite note pour m'excuser, tout d'abord, du retard de ce chapitre. Il faut savoir que j'ai eu des exams *merci le bac de français* et qu'après les avoir fini, j'ai eu du mal à me replonger dans mon histoire. Donc voilà, je voulais juste m'excuser de cette sortie tardive. Ensuite et ben euh... n'hésitez pas à laisser des commentaires, hein, j'accepte la critique si elle est justifiée. XD Et enfin... Ben, si mon histoire vous plaît, n'hésiter pas à la faire découvrir à d'autres gens.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et à bientôt j'espère. ;)   

Another breath...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant