- ALIX -
J'entre en classe en même temps que lui et vais m'asseoir le plus loin possible de ce connard.
Il me lance un dernier regard et un petit sourire satisfait et il s'assoie tranquillement d'une façon qu'il croit sans doute gracieuse. Grossière erreur. On dirait juste une mauvaise parodie de la grâce d'un danseur.
La prof arrive et commence à nous faire cours. Je l'entends rire avec ses amis pendant toutes les explications et lorsque je me tourne vers sa bande, je remarque qu'ils me regardent tous, un grand sourire carnassier scotché sur le visage. Flippant.
Ça sent pas bon du tout.- GLENN -
Pendant tout ce cours de... Physique ? Maths ? Bah, peu importe au fond.
Je disais donc que durant tout ce cours, j'ai mis en place différentes actions pour la détruire petit à petit.
Mon nouveau jouet à l'air d'être agacée tout du long et lorsqu'elle me regarde, je lui lance un grand sourire.
Je crois que je lui fait peur.
"Eh Glenn !
- Quoi ? je réponds au bonobo qui vient de s'adresser à moi.
- Par quoi on commence ?
- J'en sais rien, vous avez qu'à lui casser la gueule. Mais évitez juste de lui faire des marques sur le visage.
- Génial !
- Et évitez de me la casser. C'est mon jouet et j'aimerais la conserver assez longtemps histoire de pouvoir la faire souffrir un maximum.
- Wouah mec. C'est du sérieux. J'aimerais pas être à sa place et subir ta colère.
- Ça tombe bien. Tu n'es pas à sa place, Kyle.
- C'est Cole, répond-il en riant. Marie m'avait prévenu que t'étais pas foutu de retenir un prénom mais je me doutais pas que c'était à ce point là.
En même temps, c'est pas de ma faute si j'en ai rien à foutre.
- Bah. J'ai surtout une excellente mémoire visuelle.
- C'est grâce à ça que tu n'as aucun problème avec les invités lors des réceptions de la société de ton père ?
Je le regarde, surpris. Qui aurait cru qu'un singe pareil soit capable de réfléchir.
- Ouais, c'est plutôt pratique pour ce genre de choses."
Alors qu'il s'apprête à renchérir quelque chose, la cloche sonne et nous rangeons nos affaires précipitamment. Alix, elle, à l'air de prendre son temps. Je crois qu'elle a deviné qu'on lui réserve quelque chose. À la fois, c'est pas comme si j'avais caché mes intentions.
Je m'éloigne, entouré de ma bande de clébards et juste avant de sortir, je lui lance un dernier grand sourire. Elle frissonne et semble commencer à paniquer.
Un quart d'entre eux - deux gros bras et deux greluches aux ongles si pointus qu'on se demande comment elles font pour ne pas se crever un oeil tous les matins en se maquillant - se poste à mes côtés un peu plus loin dans le couloir et nous l'attendons pendant que le reste de la meute retourne en classe.- ALIX -
J'essaye de retarder un maximum ma sortie de cette classe. Je discute donc un peu avec la prof de maths pour qu'elle "m'explique" le cours et la méthode... Que j'ai déjà assimilés depuis quelques temps maintenant.
Lorsque je regarde l'horloge, je constate que 10 minutes se sont écoulées depuis la sonnerie. Ça devrait être bon maintenant. Je dois pouvoir sortir de la salle - même si très franchement, je resterais bien ici pendant une ou deux heures de plus.
Je passe donc la porte, espèrant de tout coeur qu'il n'y ait pas un chat dans le couloir.
Je vous ai déjà dit que la vie et les foutus espoirs qu'elle nous apporte ça craint ?
Non ?
Bah voilà c'est dit.
Car il est là. Entouré de mecs costauds qui plus est.
Soudain, je sens qu'on m'attrape les bras et je ressens une vive douleur dans ceux-ci. En effet, deux pouffes m'ont attrapé et me plantent les pics à glaces qui leurs servent d'ongles dans le bras. J'essaye de me dégager mais mes efforts semblent vains. Elles ont beau être perchées sur des talons de 15 cm, elles ont le sens de l'équilibre et une sacrée poigne. D'ailleurs, j'ai l'impression que quelques gouttes de sang commencent à couler sous mon pull blanc aux endroits sur lesquels elles maintiennent une pression constante.
J'ai beau me débattre, elle m'amène de plus en plus près des deux gars qui ont l'air franchement excités. J'envisage un instant de crier mais Marchal, qui semble avoir deviné mes intentions, me fait taire d'un regard. Il me rappelle dans celui-ci que je dois endurer. Je ne dois pas craquer sous peine d'impliquer Lila dans mes problèmes.
Elles me plantent juste devant eux et sur leurs visages s'affiche un sourire malsain.
"Qu'est-ce que vous me voulez ?
- Oh trois fois rien ma petite Alix
Juste ça."
Et soudain un des deux machos qui lui sert de gorille de compagnie arme son poing et me le balance dans le ventre.
Mon souffle se coupe et la douleur explose. Je tousse pendant qu'elle est de plus en plus forte. Elle se répand peu à peu dans tout mon corps pendant que j'essaye de reprendre mon souffle. Quand j'y parviens, je lève la tête et je vois des sourires pleins de dents et un air satisfait sur le visage de Glenn.
Un autre coup vient.
En pleine mâchoire cette fois-ci. Un goût de sang empli ma bouche. Je crois qu'ils m'ont explosé la lèvre.
Encore un coup.
Cette fois dans mes côtes.
Une de mes oreilles s'est bouchée et tout mon être ressent de la souffrance. J'ai mal. Horriblement mal. Et je sais que ce n'est qu'un début.
Et effectivement, les coups pleuvent et s'enchaînent sur mon corps - ils doivent épargner mon visage pour ne pas qu'on voit de traces de coup apparentes. Des coups de pied dans les jambes, de genoux dans l'estomac, de coude dans les côtes, de poing sur les bras.
J'ai tellement mal que ma vue se brouille. Je n'arrive pas à hurler ; mon souffle est trop haché pour ça. Pourtant, à l'intérieur de moi, je hurle depuis ce qui me paraît des heures alors qu'il n'a dû s'écouler que quelques minutes. Tout mon être me hurle de m'évanouir pour ressentir moins de douleur mais je n'y parviens pas.
Je vois Glenn s'éloigner puis, quelques instants plus tard, je me retrouve affalé sur un truc froid. Je crois que je suis tombée par terre.
Je peine à garder les yeux ouverts.
Soudain, je me mets à cracher quelque chose alors qu'ils continuent de marteler mon ventre de coups de pieds. Et c'est en voyant du rouge sur le carrelage blanc que je comprends que je crache du sang et que s'ils n'arrêtent pas très vite, je risque d'en crever.
Je tourne ma tête vers Glenn qui vient de revenir et qui ne sourit plus du tout. Il semble même inquiet. Il crie quelque chose aux gorilles mais je n'entends plus rien. Et, comme par miracle, je m'évanouis enfin.- GLENN -
Je m'efforce de rester calme.
Ces abrutis sont allés beaucoup trop loin, elle risque d'en crever. Et merde, il a suffi de cinq minutes pendant lesquelles je suis allé pisser pour que la situation dégénére. Je colle une beigne à ces cons et je leur dis de se barrer.
Puis je m'avance vers Alix. Je me baisse à sa hauteur et je l'examine. Elle a perdu connaissance.
Putain.
Je ne peux tout de même pas la laisser là. Je ne suis pas un enfoiré au point de la laisser mourir dans un couloir qui empeste le produit ménager et sur lequel tout le monde passe. Même cette garce ne mérite pas ça.
Alors, tout doucement pour ne pas empirer son état, je la prends dans mes bras et la porte jusqu'à l'infirmerie.
Une fois arrivé là-bas, je la dépose sur un lit et la laisse aux bons soins de l'infirmière qui ne me demande même pas pourquoi elle est dans cet état.
Avantage de gosse de riche, j'imagine.N.d.a : Il aura mis longtemps à sortir ce premier chapitre de l'année *moins que le 3 ceci dit*. En même temps, j'ai repris les cours et j'ai une semaine de bac blanc en février donc j'ai pas vraiment le temps et l'inspiration pour écrire. >.< Rassurez-vous, je continue bien sûr à écrire l'histoire. Mais on arrive dans des moments pas franchement simple à écrire et trouver l'inspiration n'est pas une mince affaire, surtout pour des scènes de violence. ^^"
J'espère que ce chapitre vous aura plu et que vous continuerez à lire malgré qu'Alix n'en est qu'au début de sa torture personnelle.
À la prochaine j'espère.
Latte
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Another breath...
Teen FictionUne année au lycée ? Tout ce qu'il y a de plus banal pour la plupart d'entre nous. Malheureusement pour Alix Garcia, jeune boursière dans un lycée de riches, ce ne sera plus son cas dès lors qu'elle croisera la route de Glenn Marchal. En effet, celu...