- ALIX -
Je suis complètement crevée.
Hier soir, j'ai dû assurer deux services au lieu d'un puisqu'une de mes collègues, Marcy, m'a fait un coup de salo*e.
Je l'ai d'ailleurs surnommée amicalement Poupouffe n°3 étant donné que sa principale occupation dans la vie c'est de prendre soin de ses ongles et de faire d'amples mouvements de tête à la l'Oréal... À croire qu'elle cherche à tourner dans une de leurs pubs... Quoique, la connaissant, ce serait pas impossible... Ce serait même tout à fait son genre. Mouais... Si vous voulez mon avis, ça risque pas d'arriver vu sa tronche. Pas qu'elle soit particulièrement moche, juste qu'elle devrait arrêter d'essayer de cacher ses boutons sous une tonne de fond de teint.
Oulà, je me suis égarée.
Je disais donc, que Marcy, cette pouffe de troisième zone, m'avait laissé faire son service parce que Madame s'est subitement trouvée mal... Juste le jour où son groupe préféré joue en ville... Mais oui, bien sûr, prends moi pour une conne, je te dirais rien.
Bref.
Toujours est-il que ma collègue ayant prévenu au dernier moment et que le patron ne connaissant pas les goûts de Marcy lui avait accordé sa journée, on s'est tous retrouvés dans la mouise puisqu'il n'y avait pas de remplaçante. Et devinez qui s'est vu refourguer la corvée ? Et ouais, bibi.
Bon, à la fois, je n'allais pas laisser le patron dans le caca...
Et maintenant, je suis complètement crevée.
Voilà deux fois en l'espace de 15 minutes que je manque de m'endormir en philo.
Pourquoi ce truc est aus... Soporif... De... L...
Ah merde. Une troisième.
Je lutte désespérément pour garder les yeux ouverts et essayer d'être attentive au cours mais c'est inutile. L'ennui est trop fort.
Sans que je puisse l'empêcher, ma tête se pose sur mes bras et je finis par m'endormir.J'ai l'impression qu'il vient de s'écouler à peine quelques secondes quand je sens un coup de coude venant de ma droite qui est occupée par Lila.
Je relève doucement la tête et me retrouve face à une ceinture. Je lève les yeux et aperçois le visage du prof de philo qui hésite entre afficher de l'inquiétude ou de la colère.
Je jette un coup d'œil à droite et à gauche et je constate que tous les regards sont posés sur moi et qu'il règne un grand silence.
Soudain, le prof se met à parler d'une voix forte et qui était probablement censée être assurée :
"Mlle Garcia, mes cours vous intéressent-ils si peu que vous vous endormez ? Alors même que vos résultats dans ma matière n'ont rien de brillant ?
- Non, bien sûr que non. J'ai juste passé une mauvaise nuit.
- Et en quoi était-elle mauvaise ?
- Cauchemar.
Il ne dit rien pendant quelques instants et finit par ajouter, plus doucement :
- Dans ce cas, vous devriez aller vous reposer à l'infirmerie. Lila, accompagnez la.
Et voilà comment j'ai passé le reste de ma matinée à dormir dans un lit de l'infirmerie.Finalement, j'émerge un peu avant 14h - et merde, j'ai loupé l'heure de manger - et je me prépare à partir. Je passe par le bureau de l'infirmière et elle me donne une pomme et un paquet de gâteaux - dieu bénisse cette femme - en même temps que mon billet d'excuse.
Enfin, je sors de cet endroit empestant le désinfectant et je me rends à mon prochain cours, Arts plastique.
La sonnerie retentit et je rentre alors dans la salle pour m'asseoir à mon chevalet habituel.Dans mon lycée, les cours dit "artistiques" sont séparés en deux catégories : musique et art plastiques. Personnellement, j'aime beaucoup peindre - il paraît que je tiens ça de ma mère d'ailleurs - et les cours d'art était pour moi l'évidence même. Tout comme la musique l'était pour Lila... Faut dire qu'elle aurait jamais hésité avec le dessin ou quelques autres activités nécessitant de tracer des traits pour représenter quelque chose au final. Et pour cause, elle est complètement nulle.
L'an dernier, elle m'avait fait passer un bout de papier sur lequel était censé être dessiné la tête de Beethoven. Malheureusement, le prof de maths l'a vu et s'est précipité dessus. Il a alors regardé le dessin dans tous les sens et à demandé à Lila, d'un air consterné ce que le dessin représentait. Faut le comprendre, comment est-ce qu'il aurait pu deviner que l'espèce de singe à moitié chauve, à grandes oreilles, avec des yeux disproportionnés l'un par rapport à l'autre et ayant pour bouche un simple trait représentait un célèbre compositeur ?
Évidemment, Lila s'est énervée et elle a fini par se faire exclure.Bref. Revenons à nos moutons.
Je disais donc que j'étais assise lorsque sortie de nulle part une fille à mèche bleu apparaît au milieu de la salle. Elle proclame alors : "Oyez Oyez. Bienvenue dans mon cours. Je suis Fanny Jackson, votre nouveau professeur d'art plastique.
Elle se rapproche du tableau et y marque son nom et son prénom avant de continuer :
Qu'on soit bien d'accord, le premier à m'appeler madame prendra une heure de colle. J'ai 25 ans et je suis encore loin de ressembler à ma mère. Vous pouvez m'appeler Mlle ou Fanny, les deux me vont.
Bien nous allons commencer par voir les po...
Elle est soudainement interrompue par le nouveau et sa bande de copain qui arrivent sans même frapper.
Ne lui prêtant aucune attention, ils vont tous s'asseoir et soudain le nouveau se retrouve près de moi. Je le regarde droit dans les yeux et me demande ce qu'il me veut lorsqu'il lance, en me regardant de haut :
"Dis-moi, euh... Non j'ai beau chercher je ne me souviens pas de ton prénom. Hmmm... Mademoiselle plouc, bouge de là, tu occupes actuellement ma place.
Je m'apprête à répliquer quand j'aperçois la prof d'art plastique se mettre à côté de moi, les mains derrière le dos dans une pseudo innocence. Elle lui lance alors, avec un grand sourire :
" Il n'y pas de places attitrées dans mon cours.
- Vous savez, "Fanny ", lut-il au tableau, l'héritier d'une multinationale a toujours un siège attitré, soyez donc gentille de lui dire de partir."
Soudainement, le visage de la prof se retrouve très près du sien -quelques centimètres à peine les sépare- et, toujours avec un grand sourire, elle répond, d'une voix menaçante :
" Écoute moi bien, gamin. Je me fiche de qui tu es en dehors de cette classe. Dans MON cours, tu es une personne parmi une autre. Alors et d'une, pour toi ce sera Mlle Jackson et de deux, si tu ne veux pas que je te fasse faire trois tours dans ton slip sans toucher l'élastique, tu vas aller poser ton cul sur le tabouret là-bas."
De mauvaise grâce, il s'exécute et je remercie la prof d'un hochement de tête auquel elle répond par un clin d'œil.- GLENN -
Pendant le reste de l'heure, je fixe la plouc aux yeux gris.
Je n'ai pas loupé l'échange de geste entre la prof et elle. Ni son petit air satisfait quand j'ai dû aller m'asseoir ailleurs. Elle m'énerve à peindre tranquillement à une place qui aurait dû être la mienne.
Cette saleté va me le payer, elle sera la prochaine à plonger.
Soudain, une idée surgit dans ma tête. Oui, comme ça, je peux commencer à la détruire un peu.À la sortie du cours, je me presse pour rattraper cette sale naine prétentieuse.
Lorsque c'est chose faite, je l'attrape et la plaque contre un casier que sa tête heurte lourdement.
"Non mais ça va pas ?! s'indigne-t-elle.
- Moi ça va. Par contre, toi ça risque d'aller beaucoup moins bien dans quelques instants.
- Tu vas me casser la gueule ? demande-t-elle d'une voix neutre, totalement indifférente à la situation.
- Non, ce serait bien trop facile et pas franchement drôle. Je voulais juste te prévenir de bien garder tes yeux ouverts.
- Je te demande pardon ?
- Ah, je soupire. Il faut vraiment tout t'expliquer, hein ?
- Je ne suis pas sûre de vouloir entendre des explications de la part d'un mec qui n'est pas capable de retenir le nom des gens.
Je fronce les sourcils et sens la colère monter en moi.
- Écoute moi bien, toi. Reparle moi encore une fois comme ça et je te jure que je t'arrache tes jolis yeux gris. Maintenant, tu la fermes, tu connectes tes deux neurones et tu ouvre grand tes oreilles. Je te dis d'ouvrir les yeux. En gros, arrête de faire l'autruche et constate que ton incompétence et ton égocentrisme causent des ravages autour de toi... Ce sera plus marrant pour moi. Surtout quand tu constateras combien tu es impuissante.
Je vois sur son visage qu'elle ne comprend rien et c'est ça qui est d'autant plus amusant.
Plus elle restera aveugle, plus son amie encaissera de coups durs. Et quand enfin elle se rendra compte de ce qu'il se passe, il sera trop tard ; punkette sera détruite. Et la naine commencera à se détester pour ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt. Alors, je n'aurais plus qu'à finir le travail.
Je la lâche et je continue ma route, ravi d'avoir un prochain spectacle auquel assister.N.d.a : J'ai réussi, je ne suis pas trop en retard dans la parution du chapitre *dîtes merci à l'amie qui n'a pas arrêté de me pousser à écrire. XD*
Enfin, bref. Comme d'habitude, j'attends vos commentaires et vos avis.
À bientôt j'espère,
Latte
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Another breath...
Teen FictionUne année au lycée ? Tout ce qu'il y a de plus banal pour la plupart d'entre nous. Malheureusement pour Alix Garcia, jeune boursière dans un lycée de riches, ce ne sera plus son cas dès lors qu'elle croisera la route de Glenn Marchal. En effet, celu...