Chapitre 21

5.4K 415 87
                                    

- GLENN -

Sans pouvoir m'en empêcher, je m'élance à sa poursuite. Un jouet qui ose se rebeller. Laissez moi rire.
Alors qu'elle devrait déjà commencé à sombrer dans une abîme de désespoir, Madame tente le tout pour le tout et se rebelle ? Quelle blague.
Avant même qu'elle n'ait pu sortir du bâtiment, je l'avais rattrapée et plaqué contre des casiers.
Elle fait une petite grimace lorsque sa tête entre violemment en contact avec ces derniers et fronce le nez lorsqu'elle s'apperçoit que je la maintiens contre eux.
"Encore ? demande-t-elle. C'est une manie chez toi décidément.
- La ferme Garcia. Je peux savoir ce que c'était que le spectacle que tu nous as joué dans la classe ?!
Elle soupire et continue :
- T'es au courant que ça fait cliché ET ringard de plaquer des gens contre...
- Ta gueule. Arrête de me faire ta pseudo morale, ça m'énerve.
- Non sans blague ? Je crois que j'avais compris. Mais tu sais, tu en aurais bien besoin.
- Qu'est-ce que ton stupide cerveau ne comprend pas dans ce simple ordre qui te dit de la fermer ?! Et pendant qu'on y est, je peux savoir ce qu'il te prend de me défier ?
- Ce qu'il me prend ? dit-elle en baissant les yeux.
Puis elle les relève d'un coup sec et me jette un regard orageux, rempli de colère et continue :
- Tu OSES me demander ce qu'il me prend Marchal.
Ses ongles se plante dans ma peau alors qu'elle me repousse pour se libérer.
- J'y crois pas. Tu ne manques pas de culot.
Je hausse un sourcil et attends qu'elle poursuive ce qu'elle s'empresse de faire.
- Dis moi pauvre con. J'aurais dû me laisser faire pour toi ? Me laisser "marquer" comme une vulgaire vache ?
- Enfin voyons, chaton. Regarde ta carrure. C'est normal que les gens confondent.
- Tu penses sincèrement que j'allais vous laisser continuer encore longtemps comme ça ? continue-t-elle sans tenir compte de ma remarque.
- Bien évidemment. Tu es mon jouet. Tu es là pour ça.
Elle me fixe quelques secondes d'un air consterné puis, à ma grande surprise, elle éclate de rire. Mais pas d'un rire aigu comme celui des autres filles qui m'accompagnent au quotidien. Non, un vrai rire. Des larmes perlent au coin de ses yeux et ses bras entourent son ventre alors qu'elle semble ne plus pouvoir s'arrêter.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? je demande séchement.
- Toi et ton attitude pourrie qui me fait penser à un pseudo Bad boy. Tu sais, le genre de type qui te sort des répliques comme "Tu es à moi." et dont tu te fous de leur gueule.
Je hausse maintenant mes deux sourcils et réplique, sérieusement :
- Une attitude ? Mais Chaton, tu es à moi.
Il reste encore un sourire sur ses lèvres avant qu'elle marmonne :
- Nan mais j'y crois pas. C'est qu'il est sérieux en plus.
Puis elle reprend plus fort :
- Écoute moi bien, tête de noeud. Je n'appartiens à personne d'autre qu'à moi. Et surtout pas à ta sale tête de con.
- Allons ma petite Alix, je dis en me rapprochant d'elle, est-ce que tu veux vraiment continuer sur ce terrain ? Dois-je te rappeler ce qu'il va arriver à ta très chère Lila ?
- Honnêtement ? Je m'en bats les steaks. Si elle n'est même pas foutue de savoir quand je mens pour la protéger ou essayer de me reparler malgré tout, c'est qu'elle n'en vaut pas la peine.
Je la regarde, abasourdi.
- Tu te rends compte que tu t'es mis tout le lycée à dos pour rien ?
- Rectification Glenn. Il n'y a que toi sur mon dos. C'est juste que t'es pas assez doué pour foutre la merde tout seul. En plus je ne dirais pas que c'était pour rien. Voir ta tronche pleine de sauce tomate m'a fait un bien fou.
- Espèce de sale garce.
J'attrape son col et la secoue comme un bananier. Soudain, elle m'attrape un bras et y plante ses ongles. Je la lâche immédiatement et elle tombe lamentablement au sol. Puis, avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, elle me fait une balayette et je tombe moi aussi au sol - mais avec plus de classe qu'elle.
Ensuite elle se relève et part, énervée. Et moi je suis trop "choqué" pour réagir.
Comment ça se fait ? Comment ça se fait qu'elle ne soit pas au fond du gouffre et qu'elle se libère de mon influence ?

- ALIX -

Je n'ai jamais été aussi en colère de toute ma vie.
Si on excepte la fois où j'ai appris que Lila était harcelée et où j'ai renversé une assiette sur sa sale gueule, bien évidemment.
Tu es à moi. Mon cul, oui.

Another breath...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant