Quatre Siècles et une Croix - II - Revenir Vers Toi

Un peu d'Histoire

Savez-vous que les mousquetaires ont existé ? Je vous parle de NOS mousquetaires. Athos, Porthos, Aramis, et bien sûr, le plus connu, d'Artagnan. Même s'il est peu probable qu'ils aient été "un pour tous et tous pour un". 

Faisons connaissance avec les vrais :

Athos : De son vrai nom Armand de Sillègue d'Athos d'Autevielle, né en 1615 en Béarn et mort le 21 décembre 1643. Athos tient son nom du petit bourg d'Athos-Aspis sur le Gave d'Oloron, près de Sauveterre-de-Béarn et près d'Autevielle. Il était cousin à la mode de Bretagne (cousin éloigné pour faire simple) de Monsieur de Tréville, dont la protection lui permit d'entrer dans le régiment des Mousquetaires en 1640, à la même époque que Porthos. On sait seulement de lui qu'il était béarnais, et qu'il disparut jeune, sans doute tué lors d'un duel comme l'indique le registre des décès de l'église Saint-Sulpice à Paris à la date du 21 décembre 1643

"Convoy, service et enterrement du deffunct Armand, Athos dautebielle mousquetaire de la garde du Roi, gentilhomme de Béarn. pris proche la halle du Pré au Clercs''.

Le Pré au Clercs étant un lieu réputé pour être le rendez-vous des duellistes, il est probable que ce soit ainsi qu'il soit mort.

Porthos : De son vrai nom Isaac de Portau, est né à Pau le 2 février 1617 et mort à une date inconnue.

Il vient d'une famille protestante du Béarn, originaire de Gan. Comme Athos, Porthos se dirige vers l'armée, et commence par entrer, en qualité de cadet dans les Gardes-Françaises, compagnie des Essarts, (François de Guillon, seigneur des Essarts, est le beau-frère de M. de Tréville, qui l'a recommandé). Il se trouve donc dans cette compagnie lorsque d'Artagnan y entre à son tour en 1640, et ils font ainsi campagne ensemble. On l'y retrouve en 1642 à Perpignan puis à Lyon. En 1643, Porthos passe aux Mousquetaires, l'année même de la mort d'Athos.

Puis sa trace se perd, et nul ne sait plus ce qu'il est devenu, ni les circonstances de sa mort.

D'Artagnan : Celui que l'Histoire retiendra. De son vrai nom Charles de Batz-Castelmore, comte d'Artagnan, est un homme de guerre français né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne (dans le département actuel du Gers) et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673, tué par une balle de mousquet reçue en pleine gorge selon certains témoins, sur le front selon d'autres, alors qu'il combattait un jour de relâche.

D'Artagnan fut aussi l'homme qui arrêta le célèbre Fouquet, sur l'ordre de Louis XIV (et l'instigation de Colbert). Il fut son geôlier pendant trois ans.

Il se maria et eut deux garçons, prénommés Louis et... Louis ! j'invente rien ! Louis l'Aîné, et le Louis le Cadet, qui firent également carrière dans l'armée.

Aramis : Henri (Henry) d'Aramitz ou Aramis, né vers 1620, est un abbé laïc qui a inspiré le personnage fictif d'Aramis dans le roman d'Alexandre Dumas. Un titre qui a sans aucun doute trompé Dumas, faisant de son personnage un religieux. Un Abbé Laïque n'a rien à voir avec la religion, il s'agit juste d'un titre, aujourd'hui disparu et n'existant probablement que dans le Sud-ouest de la France. Une abbaye laïque désignait un revenu ou un bien ecclésiastique usurpé par un laïque, transmissible à ses descendants. Certaines de ces abbayes permettaient en outre de conférer la noblesse à leur propriétaire. La famille d'Aramits, dont l'orthographe varie selon les époques (Aramis, Aramitz), reste propriétaire de ce domaine jusqu'au jour où le fils du célèbre mousquetaire le vend à un cousin).

Comme Porthos, Aramis appartient à une famille protestante du Béarn. À la différence des autres mousquetaires béarnais, il est d'origine militaire noble. En mai 1640, Henry d'Aramis devient le second mousquetaire de sa famille, aux côtés de son père qui porte alors le grade de maréchal des logis. Les archives militaires n'indiquent rien sur les états de service du père et du fils, ni ce qu'ils deviennent après la dissolution de leur compagnie en 1646. En 1650, Henry, bien que sans doute de confession protestante, épouse Jeanne de Béarn-Bonasse, appartenant à l'une des familles les plus en vue du catholicisme du Béarn dont il eut, apparemment, deux filles et deux fils.

Aramis est le cousin germain de Tréville. Les terres de ses deux communes, dans les Pyrénées-Atlantiques, sont voisines.

Jean Armand du Peyrer, comte de Trois-Villes, dit le comte de Tréville, est un officier français né en 1598 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et mort le 8 mai 1672 à Trois-Villes (Pyrénées-Atlantiques).

En 1616, à l'âge de dix-sept ans, Jean Armand du Peyrer renonce au négoce pour les armes et part pour Paris. Il s'y engage comme cadet-gentilhomme dans les Gardes françaises. C'est comme mousquetaire que Tréville prend part au siège de La Rochelle, de 1627 à 1628, où il est blessé. Tréville a toute la confiance du roi Louis XIII. Il est nommé en 1634 capitaine de la Compagnie des Mousquetaires du Roi tout juste créée. Certaines de ses recrues célèbres de 1640 viennent directement ou indirectement de son entourage familial.