III

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     L'eau coule de ma tête à mes pieds, je la regarde serpenter sur mon corps et je me perds à m'imaginer qu'il s'agit de mon angoisse et de mes peurs. Ces sentiments qui serpentent sur mon corps jusqu'à le quitter et disparaître dans la bonde de douche. Une sorte de liquide noire au teinte de rouge sombre, qui émanerait de mes pores. Mais il ne s'agit en réalité que d'un mélange d'eau et de gel douche.
Ma main passe sur mes yeux, chassant l'eau qui m'aveugle et je me recule, fermant l'arrivée d'eau. J'attrape ma serviette et la passe autour de ma taille avant de sortir. J'attrape la deuxième, une plus petite que je passe énergiquement dans mes cheveux pour les sécher tout en avançant vers l'évier. La nuit d'hier a été compliquée, j'ai eu du mal a fermé l'œil. Mes sens étend tous éveillé et prêt à réagir au moindre bruit suspect. Ce qui n'est jamais arrivé. Et mes cernes en témoigne. Je détourne les yeux de mon reflet, ne supportant plus de me regarder en face et de voir ces poches noires et ces point de sutures.

      Je secoue la tête, faisant voler mes cheveux pour cacher tout ça avant de soupire

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     Je secoue la tête, faisant voler mes cheveux pour cacher tout ça avant de soupire. J'attrape ma brosse à dent, y dépose du dentifrice et commence à me brosser les dents. Tout en me séchant le corps rapidement. Je jette un coup d'œil à mon téléphone, il est déjà 11 heures. Le soleil passe à travers les stores ouverts, il semble faire chaud.

   Je finis de faire la toilette, m'habille rapidement d'un t-shirt blanc à motif noir et d'un jogging large noir. Je sors de la salle de bain, sans oublier mon téléphone, et enfile des chaussettes noires. J'attrape la batte et les boites de comprimés et ouvre enfin les stores de ma chambre, laissant la lumière y pénétré. J'ouvre aussi une fenêtre, afin d'aéré. Et devant la porte, je bloque un instant, hésitant. Mais je l'ouvre finalement et descend rapidement les marches. La chaleur m'enveloppe directement, le chant des oiseaux me fait m'arrêter et tourner la tête. J'observe les arbres verts, les montagnes dans le fond. Et le calme revient à nouveau. Pourtant, mon esprit cherche toujours le moindre bruit suspect, mais rien.
Je continu de descendre et entre dans le salon, y ouvrant aussi les stores.

   Je me force un peu, mais je ne peux pas rester dans le noir pour toujours. Et il va bien falloir que je me rassure un peu en me prouvant qu'il n'y a personne pour m'observer ou je ne sais quoi d'autre. Sinon je ne y arriverais jamais.
Mais je ne m'attarde pas non plus à regarder dehors. Je fonce dans la cuisine. Je pose la batte contre le plan de travail et ouvre les placards, cherchant de quoi petit déjeuner. Bingo, des céréales.
Je sors la boîte, ouvre le sachet et en verse dans un bol. Je range ensuite le paquet et ouvre le frigo, sortant une brique de lait que je verse dans le bol à son tour avant de la rangée.
J'attrape une cuillère et rejoint le canapé.

   Mon regard est attiré sur ma gauche, instinctivement. Et je découvre un chat, posé sur une des marches de l'escalier, qui me regarde.


Serendipity . P.JM.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant