Serendipity . P.JM.

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꩜

Je me réveille avec une légère pression dans la poitrine. Le soleil filtre à travers les rideaux, trop lumineux pour cette heure. À côté du lit, Yuki dort encore, roulé en boule, ses petites oreilles bougeant au moindre son. Je me redresse en soupirant, passant une main sur mon visage.
Je suis épuisé.
Ji dort elle aussi près de moi, et se réveille en m'entendant me lever. Yuki fait de même et après nous être saluer nous descendons tout les trois vers la cuisine.
La nuit a était plus facile que prévu, et leur présence y est sûrement pour quelque chose. J'ai mis du temps à m'endormir, mais le sommeil m'a gagné sans même avoir besoin de prendre de cacher et malgré mon appréhension.
Je dois dire que je suis fier de moi, franchement. Je ne pensais pas en être capable et pourtant je l'ai fait. Et maintenant que c'est passé, j'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter maintenant. Qu'aller de l'avant est bien plus facile que je ne le pensais.

  Après avoir nourris Ji et Yuki, j'attrape la cafetière lorsque mon café est prêt et en verse dans une tasse avant de boire, perdu dans mes pensées.
Micha. Son anniversaire c'est demain.
Je veux que tout soit parfait, mais je n'ai toujours pas de cadeau. Il me faut quelque chose de spécial, quelque chose qui montre ce qu'elle représente pour moi. Un truc original mais aussi pratique qui lui laisseras un souvenir de moi lorsque je ne serais plus là.
Oula, non, on ne va pas le dire comme ça on dirait que je vais mourir.

    Il me faut un gâteau, aussi, des petits trucs à grignoter et peut-être de quoi cuisiner un bon plat.
Ce qui veut dire, sortir. Seul, qui plus est.
Non, si je peux l'éviter c'est mieux.
Après une gorgée, je pose ma tasse sur le plan de travail et me penche sur les tiroirs. J'ouvre, regarde, fouille chacun des compartiments de la cuisine pour voir ce que je pourrais cuisiner de bon. Il y a de quoi faire, pas besoin de sortir.
Tu n'as pas de cadeau, Jimin.
Merde, c'est vrai ça, je n'ai pas de cadeau. Et surtout, je n'ai aucune idée.
En temps normal, j'achète un petit truc au gars. Un vêtement, un bijoux, un truc débile qui me fait penser à eux. Mais Micha... c'est différent. Le sentiment que j'éprouve pour elle n'est pas le même que celui que j'éprouve pour eux. Alors le cadeau ne peut pas être le même. Et de toutes façons je ne connais pas vraiment ses goûts.
Je devrais faire une liste tient.

   Je me redresse, attrape ma tasse et m'assoit à table en sortant mon téléphone. J'ouvre mes notes et commence:
- Artiste: peinture, pinceaux, matériel, livre etc....
- S'habille simplement: rien de bien extravagant mais toujours avec classe et sobriété.

   Mes doigts se stoppent, je suis déjà à court d'idée.
Merde. Fait chier.
J'ai l'impression de la connaître et en même temps pas du tout. Ou bien si, justement, je sais qu'elle n'en a rien à faire d'avoir un cadeau ou non mais c'est important pour moi. Et ça devrait l'être pour elle. Mais hors de question de lui offrir quelque chose d'aussi peu personnel que du matériel de peinture. Elle est plus qu'une artiste. Et pour ce qui est des vêtements, je ne connais pas ses mensurations. Ni même ses goûts. Et franchement, je n'ai rien sous la main.
Alors quoi? Que faire de personnel? Que seul moi pourrait lui offrir? Une chanson? Trop simple. Trop bateau. Trop.... Cliché. Puis, il y a un petit problème quand même... enfin... bref. Ça ne me va pas.

Pas le choix, je dois aller en ville.
Mais l'idée me fait serrer les dents. Trop de monde, trop de regards. Mon cœur commence à s'emballer rien qu'à y penser. Le monde, les touristes, tout. Y'a t'il même un magasin qui pourra faire l'affaire? Nous ne sortions que rarement avec les gars et honnêtement ce n'était pas plus mal. Et surtout prudent.
Mais là, je ne penses pas avoir le choix.
Prend sur toi jimin.

Mon café finit, je me lève la boule au ventre, lave la tasse et prend la direction de me salle de bain. J'attrape un short, un débardeur et des chaussettes.
Je prends une douche rapide, l'eau chaude tentant de chasser mon malaise. Quand je sors, Yuki est là, devant la porte, me suivant de son regard attentif.