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Victime d'une agression dans son appartement à Séoul, le monde de la star internationale Park Jimin s'arrête brutalement. Traumatisé et bouleversé, il est incapable de participer à la tournée prévue avec son groupe. Pour se protéger et se re...
Nous venons d'arriver à Jeju après un long trajet en van et un passage en ferry. Sejin conduit en silence, ses yeux fixés sur la route sinueuse devant nous. Je regarde par la fenêtre, observant le paysage familier mais étranger dans ces circonstances. Mes doigts tapotent nerveusement mon genoux, lorsque je m'en rends compte, je serre le poing pour arrêter. L'air chaud de Jeju entre par la fenêtre entre-ouverte et caresse mon visage, apportant avec lui des senteurs marines et le parfum des champs de mandariniers. Au loin, on entends le vagues se brisées contre les rives rocheuses.
Je ne compte plus les fois où je suis venu ici, mais cette fois-ci est différente. Pas de vacances joyeuses avec les membres, pas de tournage de clip, juste moi, seul avec mes pensées et mes blessures encore fraîches. La chaleur de Jeju est apaisante, différente de celle de Séoul, plus douce, plus accueillante. Mais malgré tout, une boule de tristesse et de mal-être reste coincée dans ma gorge.
Mes pensées dérivent vers les autres, qui s'envolent en ce moment même pour les États-Unis, prêts à entamer la tournée mondiale sans moi. Un pincement au cœur me rappelle que je ne suis pas là avec eux, que ma place restera vide sur scène. C'est pour mon bien, je le sais, mais cela n'apaise en rien le vide que je ressens.
Je me tortille sur mon siège, pourtant confortable, mais je ne fais que chercher une nouvelle position. Ne pouvant pas rester tranquille. Les paysages de Jeju défilent devant moi, les collines verdoyantes, les maisons traditionnelles, et l'océan qui se dessine à l'horizon. Tout semble si paisible, en contraste avec le tumulte intérieur qui m'habite. Je ferme les yeux un instant, ma tête bascule en arrière contre le siège, essayant de trouver un semblant de paix dans le bruit monotone du van. Le doux bruit du vent qui traverse les champs et les arbres me rappellent que je suis loin de l'agitation de Séoul. Mais rien. Ça n'aide pas et mes pensées prennent à nouveau le dessus. Je réouvre les yeux pour prendre à nouveau mon casque.
Sejin jette un coup d'œil dans le rétroviseur, s'assurant que je vais bien. Je tente un sourire rassurant, mais il sait que ce n'est qu'une façade. Nous avons choisi ce voyage en van pour éviter les foules, pour m'offrir une sécurité et une discrétion que je ne trouverais pas dans un aéroport. Mais maintenant, après ces longues heures, j'ai des fourmis dans les jambes. Bien que j'ai pu me les dégourdir un peu dans le ferry, je suis quand même resté dans mon coin avec ma capuche, mon masque et mon casque. J'enfile ce dernier et lance la musique aléatoirement. C'est « Comedy » de Sion qui passe maintenant. J'aime bien cette musique, bien qu'elle ne soit pas vraiment joyeuse.
Le van ralentit alors que nous approchons de notre destination. Une maison isolée dans les montagnes, loin des regards curieux et de tout, finalement. Je prends une profonde inspiration, remplissant mes poumons de l'air pur et salé de Jeju. J'observe, tandis que Sejin se gare à côté d'un pickup sur le côté de la maison.
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