Love is fucking shit

Épilogue

« -Aïna, Aïna, Aïna.

-Il y a des personnes qu'il ne vaut mieux pas offenser, tu le sais ça ?

-Tu t'es noyée tu ne pourras jamais remonter à la surface.»

Rey
Villa, 09h13

Assis sur les canapés, nous cinq fixions l'écran plat, analysant avec intérêt la télévision, diffusé en direct, j'entendis la voix de mon frère résonner à travers les enceintes, ce son qui venait d'autres enceintes.

-Aïna, Aïna, Aïna.

Les milliers de personnes rassemblées pour l'événement hurlaient les paroles de Rayan, dites il y a plus de quatre ans, elles étaient le signal d'alarme, celui qui annonçait sa venue, nous ne savions même pas avant ça que chez Aïna se trouvait des micros.

-Il y a des personnes qu'il ne vaut mieux pas offenser, tu le sais ça ?

Chicago était en délire, des centaines de milliers de spectateurs l'étaient aussi à travers leurs écrans, les lumières de toute la scène s'éteignirent, quelques secondes passèrent où seuls les hurlements du public résonnaient.

-Tu t'es noyée tu ne pourras jamais remonter à la surface.

Ni même comment les micros de la villa avaient pu être piratés.

Les lumières s'allumaient, l'écran géant montra une silhouette féminine, je cru sincèrement que le son de la télévision allait nous lâcher tant les cris des fans étaient indécents.

Rayan changea de position, ses coudes sur ses genoux il se pencha en avant, fixant la silhouette, une flamme dansant dans ses pupilles.

Les lumières s'allumèrent et nous la vîmes enfin, ses cheveux bruns, sa taille fine, ses yeux verts, ses ongles vernis, ses vêtements noirs, ses talons à la semelle rouge, sa peau blanche.

Sa peau vraiment blanche, sans un bleu.

Le micro devant sa bouche elle commença à chanter, certains sceptiques pensaient que ses paroles n'étaient que du mensonge, d'autres voyaient la sincérité dans ses prunelles.

Beaucoup doutaient de cet homme surnommé le « Bad Guy », personne ne savait quel était son nom, personne ne savait ce à quoi il ressemblait, personne ne savait ce qu'il faisait dans la vie.

Mais nous nous savions.
Elle savait.
Rayan savait.

C'était lui.

Je me souvenais de cette interview, celle où elle avait un peu plus parlé du « Bad Guy », les présentateurs avaient beau être sceptiques de son existence nous les avions tous vu frissonner.

-Aren't you afraid of the Bad Guy's reaction when he comes back into your life? (N'avez-vous pas peur de la réaction du Bad Guy lorsqu'il reviendra dans votre vie ?)

Aïna ricana légèrement face à cette question, ce qui fit froncer les sourcils à la présentatrice, durant quelques secondes elle regarda ses talons aiguilles, rassemblant ses pensées.

-It's already here, it's never really left me. I can't tell you if I'm afraid of his reaction, he's unpredictable.  (Il est déjà là, il ne m'a jamais vraiment quittée. Je ne pourrai vous dire si j'ai peur de sa réaction, il est imprévisible. )