2. Bandages

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LOVE IS FUCKING SHIT

LOVE IS FUCKING SHIT

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AÏNA

Quatre ans plus tôt
Appartement
02h49

Assise sur mon canapé que j'avais acheté dans une brocante avec le reste d'argent qu'il me restait sur mon compte en banque je fixais le carnet entre mes mains, les mots que j'avais écrit seulement quelques secondes plus tôt étaient déjà illisibles, pour causes mes larmes ne cessaient de s'écouler sur le papier.

Deux semaines.
Quatorze jours.
Vingt-mille-cent-soixante minutes.

Des millards d'idées noires.

Mes bleus n'avaient pas perdu de leur intensité malgré ce court laps de temps, j'étais sortie de cet hôpital la jambe plâtrée ainsi que les doigts recouverts par une attelle et j'hésitais de plus en plus à les retirer, malgré la douleur ne s'estompant pas.

Je voulais voir mes blessures.
Je voulais le voir.

Me mordant les lèvres je saisis l'attelle et la retirais, je ne pu empêcher mon cœur de s'emballer face à la douleur, après avoir retiré ce bout de plastique que je laissais tomber à mes pieds je parcourais du regard mon appartement mais à part une tonne de poussière je ne vis rien qui pouvait m'aider à retirer le plâtre.

C'est alors que j'entendis des cris, ceux-ci venant de ma fenêtre entrouverte, je fronçais les sourcils et me levais non sans lâcher un gémissement dû à mon pied, et m'approchais de la fenêtre.

C'est alors que je vis un groupe d'hommes, une dizaine, frapper une femme à terre, mes yeux s'écarquillèrent de terreur en remarquant que la femme ne bougeait pas, évanouie ou... morte.

Je ne cherchais même pas à mesurer les conséquences de mes actes et fonçais en dehors de mon appartement, je serrais les dents en comprenant qu'en plus de mon pied inutilisable j'étais au cinquième étage sans ascenseur.

Je dévalais les escaliers, malgré la douleur terrible m'arrachant une larme brûlante, je sortais du bâtiment médiocre et me précipitais dans la rue visible depuis ma fenêtre, les hommes n'étaient plus là mais la femme l'était bel et bien.

Je courais, enfin boitais jusqu'à elle et m'agenouillais à ses côtés, ses cheveux bruns cachaient son visage recouvert de sang mais ce ne fut pas cela qui me fit paniquer le plus, ce fut le couteau enfoncé profondément dans son ventre.

J'avalais lourdement ma salive et posais mes doigts sur la gorge de cette femme, je lâchais un petit souffle rassuré lorsque j'entendis son cœur battre, peut-être faiblement mais elle était en vie, pour le moment.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant