On dit que l'amour est beau.
Sûrement ?
Aïna est la dernière personne à pouvoir le confirmer, le seul amour auquel elle a été confronté durant son existence fut l'amour toxique, plus précisément l'obsession.
Avant, ses parents.
Et puis, lui.
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AÏNA
Appartement 13h22
Je poussais la porte de mon appartement d'un pied laissant le grincement de celle-ci me rappeler qu'un jour où l'autre j'allais devoir changer de domicile et déposais mes courses dans l'entrée.
Je fus accueillie par le bruit d'une arme dont on retirait la sécurité, ce bruit j'en avais largement pris l'habitude il ne me choquait pas le moins du monde, c'était déjà un miracle qu'Eris m'ait proposée d'aller au course pendant qu'elle gardait le-
Attends, un flingue ?
-Eris qu'est-ce que tu fous, criais-je assez fortement afin qu'elle m'entende depuis la cuisine.
-J'apprends à Caution à se défendre, me répondait-elle comme si cette situation était totalement banale.
Je me pinçais l'arrête du nez, me rappelant pourquoi je partais toujours accompagnée au magasin, je retirais mes chaussures accompagnées de mon manteau et saisis mes sacs pour rejoindre la cuisine.
Je retrouvais une femme, son dos musclé recouvert de tatouage s'imposant à moi, elle restait penchée devant l'évier en tournant son arme dans tous les sens, le même évier dans lequel baignait Gabin.
Mes lèvres s'entrouvrirent avant que je ne plaque ma paume sur mon front, Gabin de ses minuscules mains frappait l'eau riant de la mousse qui l'entourait alors qu'Eris lui expliquait qu'il était primordial de penser à retirer la sécurité d'une arme sinon la balle de partait pas.
-Bordel Eris il ne sait même pas parler il ne comprend rien, dis-je en retenant un sourire, et pourquoi tu n'as pas utilisé la baignoire ?
-Je viens de recevoir les cinq-milles euros qu'on me devait, fallait que je les compte, je pouvais pas mettre une liasse dans une pièce aussi humide que la salle de bain, s'indignait-elle.
Je levais les yeux au ciel et saisis un torchon avant de sortir Gabin de l'eau et de l'enrouler dedans, puisqu'évidemment Eris n'avait pas pensé à au moins prendre une serviette avec elle.
C'est en collant le corps de Gabin à ma poitrine, quitte à tremper mon haut ce qui devait sans le moindre doute horrifier Eris que je sentis l'odeur qui émanait du petit.
-Eris ne me dis pas que tu lui as fait prendre un bain au pec-citron ?
