8. Noyée

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Rey
Q.G, 01h02

Je tenais entre mes mains son corps qui était redevenu chaud, elle s'était endormie et cette fois-ci je l'avais laissée le faire, assis devant la cheminée je l'avais couverte d'un plaid.

Sa peau bleue me donnait la nausée.
Aïna je suis tellement désolé, si j'avais su je te jure que tu serais encore chez toi aujourd'hui.

Nous étions tous dans le salon principal du Q.G, en revanche les gars étaient assis sur les canapés, alors que Thomas m'avait ramené un fauteuil afin que je puisse la garder sur moi près du feu.

Personne n'avait osé dire le moindre mot après que Rayan ai débarqué avec Aïna au bord de l'hypothermie juste habillée d'une serviette et de deux pauvres sous-vêtements.

Pourquoi on n'avait pas parlé ? Parce qu'on s'était rendu compte que Rayan avait totalement déraillé, qu'il torture quelqu'un ce n'était pas nouveau mais qu'il le sauve juste après pour mieux lui faire du mal après c'était putain d'inquiétant.

Il aurait pu la laisser mourir, oui il aurait pu laisser son cœur s'arrêter oui la laisser se noyer mais il avait choisi de la réchauffer.

Il m'avait même laissé lui passer mon pull et Thomas lui ramener un jogging, c'était clair il la voulait définitivement vivante et c'était bien loin d'être une bonne nouvelle, car son regard nous prouvait qu'il était satisfait de sa détresse.

Il la voulait morte.
Il la voulait morte psychologiquement.

Un gémissement attira notre attention, Aïna se mit à cligner des yeux les sourcils froncés, je n'eu pas le temps de lui dire de rester calme qu'elle se relevait.

D'abord son regard sillonna le hall dans lequel nous nous trouvions, puis elle nous analysa l'un après l'autre, et lorsque ses yeux tombèrent sur ceux de mon frère, Rayan, elle recula d'une dizaine de pas.

Celui-ci la fixait comme un putain de prédateur face à sa proie, la terreur la fit trembler une énième fois. Elle était faible, cela se voyait, ses jambes étaient à peu de lâcher face à ses minuscules cinquante-cinq kilos.

Elle tourna la tête vers la droite, je ne savais ce qui lui passait par la tête, sûrement une poussée d'adrénaline mais elle courra vers l'immense porte.

Aucun ne bougea, la peine pour cette femme me posséda lorsqu'elle ouvrit les portes en grand et se mit à hurler de toutes ses pauvres forces. Des armoires à glaces armées jusqu'aux dents agrippèrent ses bras et la tirèrent en arrière.

Elle se débâtit, comme elle le pouvait, et Rayan se leva. Je me mordais les lèvres en voyant ses yeux, ses émotions étaient très souvent difficilement réparables mais lorsque ça concernait Aïna c'était différent.

Toutes ses idées les plus sombres émanaient de lui.

Les gardes du Q.G la lâchèrent lorsque Rayan fut juste devant elle, malheureusement pour elle elle ne décoléra pas. Sûrement passer à deux doigts de la mort la rendait encore plus inconsciente je sais pas mais c'était une grave erreur.

Rayan saisit brusquement son bras, mais elle hurla.

-OTVALI OT MENYA UBLYUDOK ! (Laisse moi enfoiré ).

Mes yeux s'écarquillèrent en même temps que ceux des gars, je n'avais strictement rien compris à ce que venait de dire la brunette mais c'était tout sauf de l'italien. Rayan se retourna brusquement vers moi, mais en un regard je lui fis comprendre que j'étais tout aussi surpris que lui.

Dans aucun de ses dossiers je n'avais de preuve qu'elle puisse parler ce que je supposais être du russe.

-Qu'est-ce que tu viens de dire ? Demandait Rayan, la colère grandissante.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant