20. Épouser

47 6 6
                                    

(NDA : Les dialogues de ce chapitre seront tous russe mais pour des raisons de pratique je les ai écrirai uniquement en français, bonne lecture !)



« J'avais beau avoir tout tenté pour oublier ce chapitre de ma vie Rayan avait tout foutu en l'air, je le haïssais pour ça, et pour tant d'autres choses. Je n'avais plus parlé cette langue depuis des années et voilà que dès que je m'énervais je lâchais une phrase, une phrase de trop.

Je me souviens d'avoir pris un an pour réapprendre à parler Italien, après qu'on m'ait extirpé de cet endroit j'avais comme oublié cette langue, du moins je la comprenais parfaitement mais ma langue refusait tout simplement de la parler.

Six mois en Russie m'avait valut un an d'apprentissage d'Italien, je ne voulais plus gâcher une année de ma vie, plus jamais, mais j'avais bien peur que cela recommence. »









Mickler
Q.G, 09h57

Assis dans mon bureau je ne cessais de fixer l'horloge, les minutes semblaient durer des heures depuis que j'avais retrouvé Aïna, dans ma cave froide je supposais qu'elle était en train de mourir de froid.

Je n'avais pas d'autres choix que de la laisser là bas, il fallait à tout prix que je l'endurcisse afin de reprendre le travail que j'avais mis sur pause pour elle.

Je comprends bien que vous me haïssez, et sincèrement j'en ai rien à foutre mais laissez moi vous préciser quelque chose, le méchant dans cette histoire ce n'est pas moi c'est Rayan Messina.

Comme on dit on est tous le méchant de quelqu'un.

Cet enfoiré pensait vraiment pouvoir me voler mon héritière ? Sans même que je réagisse ? Ce type avait tué mon fils unique et voulait à présent me voler mon héritière ? Je pouvais accepter pas mal de choses mais me prendre Aïna c'est inconcevable.

Pourquoi je la laissais enfermer ? Parce qu'elle était fragile, j'avais beau ne rien savoir d'elle depuis son kidnapping par ce petit con la douceur n'avait pas quitté son visage même si ses yeux étaient... différents.

J'étais la seule personne sur sa putain de planète à vouloir le meilleur pour elle, à lui assurer un avenir mais c'était moi le méchant ? Laissez-moi rire.

Peut-être que j'avais déjà eu quelques pensées perverses envers elle mais qui n'en aurait pas eu ? Ses courbes étaient si... harmonieuses, et ses lèvres roses bordel.

Une beauté Italienne comme on en voyait peu, tout comme sa mère.

Je ne l'avais pas revue depuis son enfance, pas une seule fois son visage qui avait été durant un temps parfaitement rond s'était retrouvé en face du mien, je m'étais contenté de photos et cela devenait de plus en plus dur.

Dix heure.
C'était le moment.

Je me levais de mon fauteuil en cuir et sortais de mon bureau, contrôlant mon corps pour ne pas courir comme je l'aurai souhaité. Mes hommes ne me regardaient pas pourtant dès que je passais devant eux je sentais leurs regards sur mon dos.

Je n'avais jamais fais le chemin jusqu'à la cave aussi rapidement, je sentais mon entrejambes palpiter même si je tentais par tous les moyens de ne pas y penser, je souffrais déjà d'érection avec des photos mais en vrai ?

Je me mordais la lèvre inférieure lorsque j'arrivais devant la porte métallique qui me séparait d'Aïna, le soldat qui la gardait la déverrouilla, le bruit de la serrure tournante résonnait dans mes oreilles comme la plus douce des mélodies.

Je bandais comme un putain de porc.

Je pouvais largement deviner que mes yeux brillaient comme si des milliers d'étoiles s'y étaient logées, le crayon de papier coincé entre l'indexe et le pouce de cette petite fill- femme se fit reposer sur le sol fait de pierre, le carnet sur ses genoux qu'elle alimentait du réveil au couché se referma, ses iris vertes montèrent jusqu'à se plonger dans les miennes, ses pupilles se dilatèrent de haine si rapidement qu'on aurait presque oublié que quelques secondes auparavant elle n'en étaient pas gorgées, puis son regard, une seconde retrouva la bosse de mon entre-jambe, la haine se mélangea au dégoût.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant