18. Valeurs

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Rayan
Villa, 14h21

Mes doigts tapaient plus vite sur le clavier de mon ordinateur qu'ils ne l'avaient jamais fais, mon cerveau était en vrac la seule chose qui occupait mon esprit était de comprendre ce qu'il s'était passé.

Une seule fois je l'avais laissée seule.
Et des russes s'étaient ramenés.

Par acquis de conscience j'avais vérifié les moindres fais et gestes de mes ennemis en Russie mais ils n'avaient rien tenté contre moi, la seule information que je possédais était que mon obsession parlait russe et que d'autres putain de russes me l'avaient prise.

Je dormais déjà peu en général mais depuis un mois je ne dormais que lorsque je tombais de fatigue, il fallait que je la retrouve, une partie de mon cerveau m'y contraignait.

Ce n'était pas par amour ou quelque chose de ce genre que je voulais la retrouver, j'étais en train de réussir à lui faire perdre son innocence et on me la volait, j'allais à peine passer dans l'une des parties les plus sombres de mon plan.

La faire tomber amoureuse de moi et lui prendre sa virginité.

Les valeurs et conneries j'en avais strictement rien à foutre, je savais bien que Rey me sortirait un « C'est pas ta faute Rayan c'est la maladie. » mais ce genre d'excuse ne marchait pas, c'était trop simple de tout remettre sur le dos des troubles mentaux je voulais simplement tout lui prendre.

Je ne cherchais pas d'excuse parce que je n'avais aucun remords, je l'assumais entièrement je ne voulais pas la voir sourire, cela me dérangeait vous n'imaginez même pas à quel point, elle avait trop vécu pour sourire elle n'avait pas le droit d'être heureuse si moi je ne l'étais pas.

Ses pleurs m'avaient plu, je ne pourrai même pas compter toutes les fois où j'ai bandé en voyant ses larmes tranchantes dévaler sur ses joues, elles brillaient à la lumière, reflétaient la bonté de son cœur que j'allais détruire, mais maintenant je ne voulais plus en voir, pas que je ne voulais plus de sa tristesse je voulais son désespoir, un désespoir si profond qu'elle ne ressentirait plus rien.

Jusqu'à se perdre complètement, finir monstrueuse car j'allais lui prouver que c'était le meilleur schéma pour vivre dans le monde que je lui avais contraint d'intégrer, le meilleur dans tout ça c'est qu'elle y croyait déjà, jamais je ne lui avouerai qu'on ne pouvait pas compter le nombre de femmes de mon monde incapables de faire du mal à autrui.

Mais parfois quand je la regardais lire je repensais à ses sanglots et cela me faisait douter, lui faire perdre toutes ses émotions ou les lui garder pour qu'elle reparte dans ses pleurs si mélodieux, alors je prenais des pauses, je la sentais me fixer alors que j'écrivais dans son carnet toutes mes idées les plus sordides que j'allais faire après lui avoir pris sa virginité.

J'avais déjà plusieurs plans, mon préféré était de baiser une autre meuf devant elle mais pour ça il fallait qu'elle tombe éperdument amoureuse de moi.

Je savais bien que je n'allais pas avoir tant de mal à lui faire éprouver des sentiments pour moi, Aïna avait manqué d'amour durant son enfance, j'avais été le pire avec elle en la torturant mais lentement elle me voyait "changer", devenant une "meilleure" version de moi-même, rien que lui apprendre à se défendre faisait partie de mon plan, je me "préoccupais" de sa sécurité.

Si vous croyez que lui apprendre à ce défendre était un acte de bienveillance désolé de vous décevoir mais c'était l'inverse, un peu de technique et on prenait confiance en soit, on réagissait plus vite face au danger et on prenait des décisions hâtives, ce n'était clairement pas le dernier homme qu'elle allait tuer.

Et chaque jour elle allait repenser à ses yeux qui la fixaient.

Ah oui c'est vrai j'avais oublié de vous le dire mais toute cette histoire de pédophilie était fausse, ce type était un père excellent mais je savais bien que le premier meurtre était le plus difficile à commettre et apprendre que cet homme était un "violeur" allait l'aider à renoncer à une partie de son innocence.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant