Love is fucking shit

40. Mot

Aïna
???, ???

-Elle a eu beaucoup de chance, dit une voix que je ne reconnu pas.

Mes yeux me brûlaient face à cette luminosité infâme, je venais à peine de me réveiller que mon crâne me faisait souffrir le martyr, je tentais de me redresser non sans lâcher un gémissement de douleur, mon cerveau en vrac ne parvenait à comprendre ce qu'il se passait.

-Mon Dieu Aïna, dit Rey avant de se précipiter vers moi et de poser ses mains sur mes épaules pour m'empêcher de me lever.

Je me secouais, du moins je le tentais mais Rey me retenait fermement contre le matelas, je ne me sentais pas bien oh non loin de là, mon corps me faisait souffrir le martyr, mais pas autant que mon cœur.

-Aïna s'il te plaît reste tranquille, me suppliait presque Rey, le regard compatissant. Tu as- tu as fait un arrêt cardiaque il faut que tu te reposes.

Mes yeux s'écarquillèrent d'horreur en entendant cette phrase, un arrêt cardiaque ? Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Soudainement, comme une gifle qu'on pouvait m'infliger les flashs me revinrent en tête, mes souvenirs, les rats, les coups, les larmes, ma respiration s'accéléra alors que je fixais ma main gauche.

Mes doigts, plâtrés.

Je retirais d'un coup sec la couverture me recouvrant et pinçais mes lèvres en voyant ma jambe droite, plâtrée, mes yeux dérivèrent sur ma peau, presque son entièreté était recouverte de bandages imbibés de pommade.

-Tu as perdu trop de sang, sur le chemin de l'hôpital on a bien cru te perdre mais ton état est stable, c'est terminé Aïna tu vas pouvoir rentrer chez toi.

Mes yeux écarquillés d'horreur retrouvèrent les prunelles de Rey, son sourire disparu aussi vite qu'il était apparu en voyant ma réaction, une larme roula sur ma joue.

-Rentrer ? Non, non je veux rentrer à la villa, je veux retourner chez Rayan, dis-je en sentant mon cœur battre de plus en plus rapidement.

-Aïna tu es morte pendant quelques secondes tu ne peux pas-

-Si ! Si ! Je rentre, je vais retrouver Rayan, il est où ? Il est là ? Bordel Rey où il est je veux le voir ? !

Ses lèvres se pincèrent alors que son regard se gorgea de compassion face à mes larmes se multipliant, car lorsque je prononçais mes mots dans mon regard devaient se lire les souvenirs me revenant.

-Rey je t'en supplie sors la de là, elle doit survivre, lui dit-il en me serrant encore plus fort.

-J'y arrive pas Rey, j'y arrive pas je t'en prie fais quelque chose.

Ma gorge se serra alors que je fixais Rey, le suppliant de m'assurer que ce que je pensais était bien différent de la réalité qui s'imposait à moi, je ne voulais non je ne pouvais pas y croire.

-Non, non, Rey dis moi que c'est faux, Rey je t'en prie me dis pas ça, pleurais-je sans quitter son regard.

Abattu il me tendit son téléphone, je ne me rendais compte qu'en le saisissant que mon corps tremblait, je parvenais tout de même à lire la conversation que je ne voulais pas lire.

Mon doudou des îles

>Empêche la de m'approcher,
fais la partir, elle doit sortir de
ma vie.

Je m'étais redressée brutalement, me mettant assise malgré la douleur lancinante que je ne sentais qu'à moitié, ne voulant pas y croire je relisais ce message encore et encore, souhaitant plus que tout y trouver une forme d'ironie.