23. Sécurité

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« Même si le diable te protège tu ne peux être en sécurité en enfer. »







Aïna
Hélicoptère, 11h01

Je n'arrivais à détourner mon regard des vitres de l'hélicoptère dans lequel j'avais été fourrée, je n'étais pas spécialement attirée par le paysage mais c'était trop dur d'affronter tous les regards curieux des amis de Rayan.

J'avais été incapable de leur parler.

Je le sentais je n'allais pas prendre une année entière avant de pouvoir lâcher un mot en Italien, à l'époque ce qui m'avait causée un blocage de la langue c'était parce qu'on me tabassait lorsque je la parlais mais ce n'avait pas été le cas cette fois-ci, c'était juste les souvenirs.

Lorsque j'étais montée dans l'hélicoptère Rey m'avait prise dans ses bras, tous m'avaient demandée si tout allait bien, ce n'était que par pure politesse car mon visage prouvait que non je n'allais pas bien, ils s'étaient figés en me voyant m'énerver contre moi-même lorsque je ne parvenais pas à parler.

Par miracle je les comprenais parfaitement, et devinez quoi les Brat'ya d'yavola et la mafia Caruso, celle tenue par Rayan avaient eu un gros conflit des années en arrière, ils étaient donc convaincus que si j'avais été kidnappée c'était pour cette raisons, ils l'étaient tous sauf Rayan, dès qu'un abordait le sujet il me fixait sceptique.

Rayan ne savait pas vraiment parler russe, on ne devenait pas bilingue en quelques mois mais il parvenait tout de même à à peu près me comprendre et lâcher quelques mots, c'en était impressionnant.

Mais pourtant Aïna, toi tu l'es devenue en quelque mois.

-Pourquoi tu ne nous parles pas Aïna, me demandait Rey laissant ses trais m'exprimer sa tristesse.

J'ouvrais la bouche cherchant mes mots mais en voyant que ma phrase n'était pas dite dans la bonne langue je me ravisais en frappant ma cuisse, ses yeux s'écarquillèrent.

-Tu n'y arrives pas ?

Je secouais la tête de gauche à droite, il ne cacha pas sa surprise mais malheureusement pour moi il continua à me poser des questions, sa curiosité me retournait l'estomac, je n'avais jamais parlé de la Russie à qui que ce soit et je n'étais toujours pas prête.

-Si t'as appris à parlé russe c'est parce que t'as habité là haut, il comprit immédiatement lorsqu'il vit mes lèvres se pincer. Attends me dis pas que tu les connais ?

Je secouais la tête de gauche à droite une nouvelle fois, oui je mentais, bien évidemment que je mentais je les connaissais très bien Rey parut rassuré ce qui m'arrangea grandement.

Mon regard dévia jusqu'à retrouver celui de Rayan, et je compris que lui ne me croyait pas, il sentait qu'ils ne m'avaient pas volée à lui juste parce que c'était ses ennemis.

Il avait beau briser toutes mes barrières je défendrai celle-ci plus que n'importe laquelle.

Rayan tu peux me briser le cœur, le corps, l'âme mais jamais au grand jamais tu ne pourras briser cette barrière.




Les semaines étaient passées, si rapidement que je ne les avais pas vu défiler, mes ecchymoses avaient disparu, la douleur de mes côtes s'était atténuée, et les pages avaient défilé.

-Tu lieras mon carnet quand tu me laisseras lire celui que tu m'as réservée.

C'était bien la première fois que je donnais des ordres à Rayan et étrangement cela l'avait fait rire, je ne comprenais pas grand chose au fonctionnement de son cerveau malade, je m'étais attendue à ce qu'il s'énerve mais il ne l'avait pas fait.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant