On dit que l'amour est beau.
Sûrement ?
Aïna est la dernière personne à pouvoir le confirmer, le seul amour auquel elle a été confronté durant son existence fut l'amour toxique, plus précisément l'obsession.
Avant, ses parents.
Et puis, lui.
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MALIA
Bunker 02h03
J'avançais lentement dans les couloirs faits de marbres du bunker, dévisageant chaque pilier décoré d'or étant sur ma route, je ne m'étais jamais sentie aussi vulnérable qu'en cet instant présent.
Victoria nous avait mené là où elle résidait et je n'en attendais pas moins d'elle, elle vivait au beau milieu de l'Amérique, dans un endroit si isolé que personne ne pourrait se douter qu'il soit habité, je n'avais même pas posé de questions sur le pays, moins j'en savais mieux c'était.
Ce que peu de personnes savaient que sous ces terres défraîchies se trouvaient des bunkers, des tonnes et des tonnes de bunkers que ma grande sœur s'était faite un plaisir de rénover pour y fonder un parfait repaire ressemblant à un château.
Tous étaient déjà partis dormir mais dans cet endroit où les fantômes rodaient je ne parvenais à fermer l'œil, j'avais l'impression d'entendre des hurlements à chaque seconde pourtant je savais bien que cela ne venait que de mon imagination.
Cela faisait plus de vingt minutes que je marchais sans but, dans un silence religieux, sursautant à chaque fois que je croisais un homme masqué, la terreur m'en ferait presque trembler.
Comment parvenait-elle à garder les idées claires dans cet endroit ?
J'avais tenté de retrouver la chambre qu'on m'avait attitrée mais j'avais fini par me perdre dans ces couloirs dorés, et je peux vous l'assurer je regrettais terriblement d'en être sortie cet endroit paraissait sans fin.
Une fois encore je tournais dans un nouveau couloir, mes sourcils se froncèrent en voyant un bout à celui-ci, une seule et unique double porte y trônait, je savais que je faisais une grave erreur seulement je ne pouvais pas m'en empêcher j'avançais vers celle-ci.
La terreur que m'inspirait ma sœur était terrible, parfois je croyais être prête à vomir tant j'avais peur d'elle, sûrement était-ce les liens du sang mais j'avais besoin d'en connaître plus sur elle, comprendre ce qui n'allait pas chez elle.
Sûrement la même chose que mon frère.
J'arrivais devant la porte qui me paraissait solide, mon visage se déformait en sentant une odeur désagréable à travers le bois, je ne me décourageais pas et l'ouvrais, j'aurais dû m'en abstenir.
L'odeur auparavant désagréable me retourna l'estomac, au point où je plaquais ma main sur ma bouche afin de m'empêcher de vomir, mais je crois que ce ne fut pas le pire, non ce n'était clairement pas le pire.
