Prologue

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L'amour.

L'amour.

L'amour.

On parle d'amour pour tant de sujets, l'amour envers un paysage, l'amour envers un animal de compagnie, l'amour envers notre famille, l'amour envers un ami, l'amour envers la personne qui partage notre quotidien.

Si je vous parle aujourd'hui c'est pour me confier sur cette dernière notion d'amour, me confier à propos de lui.

Je suis tombée dans le piège qu'il m'a tendu, le pire est que je l'ai fais volontairement, pourtant je savais quel danger je risquais, la raison de mon adoption était ce genre d'amour.

L'amour a fait partie de mon quotidien, depuis ma naissance j'ai été confrontée à sa plus sombre facette, l'obsession.

S'aimer à en mourir.
S'aimer à la folie.

Mes parents.

Cela leur correspondait bien, quand on me prononçait cette phrase à l'époque je pensais à eux, malheureusement depuis lui je pense à moi.

Mes parents n'étaient pas des personnes foncièrement méchantes, uniquement des personnes abîmées par la vie tombées amoureuses.

Peut-être avaient-ils pris ces proverbes bien trop au pied de la lettre ?

L'alcool, la drogue, pour que le monde arrête de tourner afin qu'ils ne voient plus qu'eux.

Le sexe, pour garder marques et sensations de leurs corps ne faisant qu'un.

La mutilation, pour coller leur plaies, pour mélanger leur sang.

Les tentatives de suicide, pour être certain de ne jamais être séparé.

Pouvait-on le leur reprocher ? Après tout ils n'étaient qu'amoureux ?

Même durant mes trois ans en orphelinat avant de me faire adopter, jamais je ne leur en ai voulu. En revanche je me suis jurée de ne jamais mourir d'amour comme ils l'ont fait.

Enfin, je me l'étais jurée.

Si vous avez bien suivi je suppose que vous comprenez la raison pour laquelle ma phrase est conjuguée à l'un des temps du passé.

Cette promesse c'était avant lui.

L'alcool.
La drogue.
Le sexe.
Le sang.
Les armes.

Si je devais le décrire j'y rajouterai l'argent, le pouvoir et la violence, car sans eux il ne serait pas vraiment lui.

Je ne suis pas du genre à faire de promesses en l'air, ni de bafouer mes principes mais vous devez le savoir.

Ça, c'était avant lui.

Love is fucking shitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant