- Dieu ? - Nan, ton auteur bouffon.

XXIV - Léo à la rescousse

DIDIRIDIRIRDIRI DIRI DIRIRIRIDIDIRI

- Putain qui m'appelle ?

Le Pape.

Je prends mon téléphone et réponds d'une voix encore ensommeillée et rauque.

- Allo ?

- Waouh ta voix au réveil est grave sexy !

- Il est quelle heure Nat ?

- 01 du mat'.

- Qu'est-ce qu'il y'a ?

- Euh... tu vois Marcus ?

Là non mais on se rappelle de sa gueule oui. 

- Oui ? dis-je en me redressant.

- Il est en train de venir chez toi pour je cite ''lui péter sa gueule à cette salope''.

- Hein ?

Deux.

- Je n'en sais rien en tout cas tu as d'abord une fille qui arrive aussi.

- Qui ?

Limanjaro.

- Tu sais la fille qui sortais avec le beau-gosse. Y'a eu un article sur elle dans le journal du lycée.

- Lacy, murmurai-je.

- Bref c'est ma voisine et j'ai entendu leurs cris et ton nom dans la discussion donc je te préviens.

- Ok merci Nat.

- De rien. Hé ! Je veux un max de potin demain !

Je ris et elle raccroche. Chez moi, il n'y a toujours personne. Papa est en voyage d'affaire, Maman et chez une amie malade et Alice à une semaine de séminaire je ne sais pas trop où. La sonnette retentit et je descends à toute vitesse.

- Léo ! Léo ! Ouvre je t'en supplie !

J'entends Lacy qui pleure de l'autre côté du battant. J'ouvre et elle se précipite dans mes bras.

- Hé ! Hé là, là, là...

Je referme la porte et lui enlève sa veste. On va s'asseoir sur le canapé du salon et elle reprend.

- Je... je ne dérange personne ?

- Non je suis tout seul. Que se passe-t-il ?

- J'étais... j'étais chez moi quand Marcus a commencé à toquer. Il est pote avec Tom et quand il apprit qu'il était en détention provisoire, à cause de moi alors...

Elle parle toujours aussi vite la cousine ?

- ...alors il... il a juré de me faire payer et toi aussi parce que tu as porté plainte donc... donc j'ai sauté par la fenêtre et j'ai couru jusque chez toi mais il... il m'a suivi et je n'ai pas réussi à le semer parce que je ne cours pas vite et j'avais nulle part où aller et...

- Oh! Oh! Oh! Lacy! On se calme!

Elle essuie ses yeux du plat de la main. Elle est en pyjama et en chausson et ses vêtements sont trempés par la pluie. Elle tremble et je ne saurais dire si c'est de peur ou de froid.

- Déjà, reste ici j'arrive tout de suite.

A peine je me lève qu'elle agrippe mon pantalon.

- Non ! Ne... ne me... laisse pas toute seule je...

Je détache lentement ses doigts et serre sa main dans la mienne. Sans un mot, je la prends dans mes bras et la berce. Je sens ses vêtements humides contre moi et ce qui doit être des larmes roulent sur mon torse nu. Je l'emmène avec moi à l'étage et on entre dans ma chambre. Toujours main dans la main, je me dirige vers mon armoire. Je lui donne un tee-shirt propre, un caleçon large et un bas de jogging ainsi qu'une paire de chaussettes chaudes. Le temps qu'elle se change, je me retourne.