- Léo, Léo...
Mes bras sont soudés autour de son cou, comme si nous ne faisions qu'un. Je sens qu'on me tapote le dos, qu'on tente de me décoller, mais le quitter maintenant, c'est le quitter à tous jamais. Je respire son odeur que l'hôpital n'a pas encore enlevé. Mes mains courent dans ses cheveux aux boucles emmêlées. Mes yeux observent chacun de ses traits pour graver chaque détails, chaque perfection imparfaite comme il le dit si bien, qui fait que lui est lui.
La salle se vide. On me laisse avec lui. J'embrasse son nez, ses joues ses paupières, son menton, ses tempes, son front. Chaque carré de peau est couverte de baisers, comme si cela pouvait le réveiller.
Je plaque mes lèvres sur les siennes, essayant d'insuffler un peu de ma vie en lui. Mes seules deux bouts de chairs molles me répondent.
Je monte dans le lit et me blottit dans ses bras, posant ma tête contre son torse, me berçant d'un pouls imaginaire.
J'entremêle nos jambes, cache mon visage dans son épaule, laisse mes mains danser le long de sa musculature. Il est encore là, tiède et rassurant.
Je le respire à plein nez, le goûte à pleine bouche. Je m'imprime, moi si petite dans cette montagne qui est chez moi. La mort ne changera pas cette réalité. Il est mien, je suis sienne. Je m'endors contre lui en priant pour ne pas me réveiller.
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- Dieu ? - Nan, ton auteur bouffon.
Comédie- Moi, c'est Léo. Un personnage comme les autres. Mais lorsque le destin me choisit pour lutter contre les... - Mdr tu t'es pris pour qui ? - Pardon. Je recommence : Moi c'est Léo. Et l'autre qui crie, c'est mon auteur. J'étais un personnage normal...