- Ma tête...
Je me sens brumeux, comme si j'étais ivre. Mes paupières sont lourdes et les battements de mon crâne résonnent douloureusement. J'essaie de faire le point mais je n'arrive même pas à localiser mes membres. C'est comme si j'avais perdu toutes sensations, toutes perceptions. Et la douleur dans mon crâne qui n'arrête pas.
Je me force à me concentrer d'abord sur ma position. Je dois être allongé par terre, sur... le ventre ? Oui, je sens que mon visage et en contact avec du solide. Une odeur terrestre me chatouille, mêlée à une sensation âcre et lourde. J'essaie de bouger mes bras et, difficilement, ma main touche mon crâne.
Mes boucles sont poisseuses et je sens sous mes doigts un liquide chaud et épais. Je tente d'ouvrir mes yeux et décolle laborieusement mes paupières. Je suis dans une... cave ? Avec un tout petit peu de lumière. Je porte ma main à mon regard. Elle est couverte de rouge. Je me relève tant bien que mal et vois une flaque rouge à l'endroit où ma tête était posée et des gouttes tombent de mon menton. J'essaie de comprendre mais je m'effondre une nouvelle fois d'ans l'obscurité.
Lorsque je me réveille pour la deuxième fois, mes lèvres sont sèches et mon ventre se tord. Mes tripes tentent de refluer ce que j'ai mangé mais je n'arrive pas à vomir. J'ai l'impression que mon corps est lourd, lourd, lourd, et déconnecté. Totalement déconnecté. Cette fois, la flaque s'est étendue jusqu'à ma joue et je peux la voir s'étendre.
- Je vais mourir.
Je sombre une deuxième fois.
Je refais surface une nouvelle fois, les sens en alertes. Je sens que ma tête est presque vide de son sang mais l'adrénaline file dans mes veines, mêlée à un sang qui court sous les pulsations désordonnées de mon coeur. Ses battements sont irréguliers et rapides, comme s'il se raccroche désespérément à la vie. Je me force à me lever, lentement, maladroitement, comme un bébé qui apprend à marcher.
Debout, je chancelle et manque de m'effondrer. Je cherche une prise où me raccrocher, et agrippe le mur pour rester droit. J'avance, un pas après l'autre, luttant pour ne pas défaillir.
- A...llez Lé...o. Tu peux le faire...
Je me traîne jusqu'à la porte et appuie sur la poignée. Elle s'ouvre sur un couloir sombre. Je m'engage prudemment pour ne pas trébucher et chuter. Je me couvre de transpiration sous les efforts que je dois faire pour rester éveillé.
Des escaliers. Je m'accroche à la rampe et gravit chacune des marches en soufflant comme un buffle. On dirait que j'exagère mais après tout le sang que j'ai perdu, je devrais être dans le coaltar. Pourtant j'avance, fort de l'animal dont je porte le nom.
Sur le palier, je m'effondre à genoux et vomit comme un ivrogne. J'essuie ma bouche du revers de la main et l'odeur mêlée au goût acide dans ma bouche manque de m'évanouir. Devant moi une porte. Je l'ouvre et reste quelques secondes sur le seuil d'un salon. Un coup de feu retentit. Je tombe en avant, un trou dans le ventre.
- Pan !
C'est de cette balle que ma progression s'achève.
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- Dieu ? - Nan, ton auteur bouffon.
Humor- Moi, c'est Léo. Un personnage comme les autres. Mais lorsque le destin me choisit pour lutter contre les... - Mdr tu t'es pris pour qui ? - Pardon. Je recommence : Moi c'est Léo. Et l'autre qui crie, c'est mon auteur. J'étais un personnage normal...