XLVII - I don't wanna say goodbye, cause this one means forever.

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Mal.

Cris.

Noir.

Pulsations rythmées.

Sur un beat déchaîné.

Douleur.

Sang.

Noir.

Rouge.

Bribes confuses.

De paroles tenues.

- Branchez-le ! Branchez- le !

Poignard.

Tiraillements.

Arrachement.

Souffrances.

- On le perd ! On le perd !

Tableau final.

Acmé cardiaque.

Fin.

- C'est fini.

Silence.

Apaisement.

Cris.

Mais extérieur.

- Impossible.

- Léo putain réveilles-toi !

- Réponds-moi !

- Non !

Je suis là ! Je suis là !

Non chef. Tu n'es plus là.

Léo ? Mon auteur ?

Ouais. Tu est mort. Littéralement.

Mais pourquoi je suis encore... conscient ?

On s'est promis de sauver Lacy , n'est-ce-pas ?

Oui. Lacy. J'essaie de fixer son visage mais le souvenir m'échappe. Je me bat mentalement, hurle intérieurement.

Ne t'en fait pas. Tu es mort pour une noble cause.

Non. Je ne peux pas mourir. Lacy. Je sois la sauver. Je mé déchire les neurones pour me rappeler de son visage mais je sens ma conscience vaciller, chuter, mourir. Je me bats contre elle, fixe un souvenir, mais tout semble flou. Petit à petit, on m'arrache tout ce qui est moi, qui est à moi. Mon esprit déchiré n'arrive plus à se focaliser sur quoi que se soit. Lacy... Je ne verrai plus ses yeux verts, tels les deux émeraudes d'un...

Mais oui ! Verts ! Ses yeux sont verts ! Aussi énigmatiques que ceux d'un chat, mais avec la douceur de ceux d'un bébé. Aussi sombres qu'une forêt de nuit, mais aussi limpides qu'une mer des tropiques. Aussi frais qu'une pelouse sous la neige, mais aussi chaleureux qu'un verre de thé. Ils m'apparaissent clairement et je m'accroche à eux pour ne pas sombrer.

Lentement, les murs de la ville de ma vie se reconstruisent. Les souvenirs, les rêves, les peurs, tous reviennent à leur place légitime. Et moi, je fixe ses yeux verts, qui me tire de la mort.

Un murmure incessant qui servait de bruit de fond devient soudainement audible et intelligible.

- ...je pouvais le déranger quand je veux, même le réveiller à 02h du matin si ça me chante, il répondrait. Que même si je devais avancer et me construire seule, je n'aurai qu'à le voir si j'ai besoin...

Lacy. Elle parle de moi là ? C'est ce que je lui répétais quand elle avait honte de m'appeler. Plus elle parle, plus j'ai envie de pleurer. Mais un corps mort ne pleure pas. Alors, j'écoute.

- Dieu ? - Nan, ton auteur bouffon.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant