Chapitre 8 - P2

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𝓡𝓸𝓼𝓮

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En enfilant une élégante robe noire, je sens sa matière fluide glisser le long de ma peau. Le col montant ajoute une touche formelle et une fine ceinture noire cintre ma taille. Une rapide vérification dans le miroir, je suis prête.

Une fois de plus pour passer inaperçue, je plonge mes mains au fond de mon sac pour en sortir mes lunettes de soleil. Je les glisse pour l'instant dans mes cheveux. Je récupère mon foulard déposé sur la petite table du salon et le remets aussitôt.

La blonde se faufile derrière moi, je l'aperçois dans le miroir de la salle de bain.

- Alors Arker, penses-tu que je suis suffisamment discrète ? J'applique un baume sur mes lèvres tout en l'admirant.

- Oui, ça te donne un air mystérieux je trouve. Tu t'habilles vraiment bien. M'assure-t-elle d'un sourire amusé.

- Merci… Tu es également ravissante en blanc. Rétorquai-je.

- J'ai l'air d'une sainte, Rose… Je pense qu'après la période d'essai, je ne mettrai plus jamais de blanc. Elle ricane en s'appuyant contre l'encadrement de la porte.

- Ne dis pas ça, jolie fleur. Je range mes affaires qui trainent dans une petite trousse de toilette. Tu verras, on ne se passe jamais ni du blanc, ni du noir.

- Si Sa Majesté le dit, alors.

Je me retourne pour sortir de la pièce, l'entraînant avec moi, une main dans son dos.

- Allons-y, il faut profiter qu'il ne fasse pas trop froid dehors. La nuit tombe vite ici.

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Mai déambule à mes côtés sur la corniche en bord de mer, explorant avec moi la sérénité qui ressort de cette cité. Les rires des enfants résonnent alors qu'ils jouent sur la plage. Le murmure inlassable des vagues accompagne notre balade.

Le vent, quant à lui, a décidé de se reposer loin de nous. Les passantes ne sont pas nombreuses à cette heure-ci de l'après midi. Je suis tranquille.

Nous passons dans de petites ruelles colorées. Cafés, bars, boutiques artisanales et bien d'autres, habillent l'allée. Les femmes de cette ville sont sereines et souriantes. Je suis honorée d'être la reine d'un tel endroit, cela me réconforte profondément.

Le temps file à une vitesse étonnante, et le ciel commence à s'embraser de teintes chaudes au coucher du soleil. À l'approche de 22 heures, nos pas nous ramènent lentement à travers les rues illuminées par les douces lumières jaunies des réverbères.

Cette journée, je ne pense pas l'oublier de si tôt. Comme le calme après une tempête, j'ai rarement eu tant de chance. Malgré l'hiver le temps était doux, les habitantes heureuses, pas de boulot, pas d'ennuis. Des heures de libres à marcher sans grand but. Juste le calme accompagné d'une tête blonde plus que rayonnante.

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Je referme derrière moi après que la jeune femme soit passée. 

- Merci encore Rose, ça m'a fait énormément de bien de sortir. Le palais m'enfermait un peu. M'avoue-t-elle.

Je dépose mon sac et enlève mon manteau, ainsi que mes accessoires, qui me dissimulaient légèrement.

𝐋'𝐈𝐌𝐏𝐄𝐑𝐀𝐓𝐑𝐈𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant