𝐋'𝐈𝐌𝐏𝐄𝐑𝐀𝐓𝐑𝐈𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒

Chapitre 3

ℳ𝒶𝒾

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Quelques jours avant le banquet...

Une légère fumée s'échappe de mon café, elle est chaude et sent divinement bon.

Je retire mon bonnet et le pose sur mes genoux, refermant bien mon manteau pour ne pas avoir froid.

Je suis installée sur la terrasse d'un petit café en ville, à quelques pas de chez moi. Le vent souffle, faisant tomber les feuilles des arbres qui se déposent sur les pare-brises des voitures.

Les femmes se promènent tranquillement dans la rue, tout est à la fois calme et vivant, comme à son habitude.

Je joins les paumes de mes mains autour de la tasse pour me réchauffer. J'attends Nora, elle ne devrait plus tarder.

Je jette un coup d'œil à mon téléphone posé sur la petite table, presque décidé à l'appeler.

— Pile à l'heure ! Rit-elle en débarquant derrière moi

Je me retourne en souriant. Elle se baisse à ma hauteur pour embrasser ma joue d'un tendre baiser.

— J'adore ta tenue, t'es trop belle. Lui dis-je en la relookant, tandis qu'elle s'éloigne pour aller s'assoir.

Nora porte un large jean blanc et une chemise blanche sous son gros pull noir.

— C'est toi la plus belle. Rétorque-t-elle.

Elle s'assoit en face de moi, le café que je lui ai commandé plus tôt fume encore. Mon sourire ne daigne quitter mes lèvres.

— Oh merci beaucoup trésor, fallait pas ! Elle me lance un sourire sincère tout en attrapant ma main.

— Si, si, il le fallait. Et je dois absolument te dire quelque chose... Je lui confie en serrant sa main.

Elle se penche sur la table, intriguée.

— T'as pécho ? Tu vas pécho ? Se précipite-t-elle à me demander en me fixant avec ses iris d'un vert bleuâtre.

Je peux pas m'empêcher de rire.. C'est cela oui...

— Mieux que ça ! Je gigote sur ma chaise, incapable de calmer mon euphorie grimpante.

Elle ne me lâche pas du regard, détachant ses cheveux blond.

— Ton café va refroidir.

— Ta gueule, dis moi. Lâche-t-elle en prenant sa tasse, l'amenant au creux de ses lèvres rouges.

— T'as vu l'apparition de la reine ? M'exclamai-je.

— Bien sûr, qui raterait ça !? Je ne savais pas qu'elle aimait les femmes... J'étais d'ailleurs agréablement surprise. Répond-t-elle.

— Oui putain ! Quelle beauté en plus, je suis toujours sous le choc personnellement...

Elle avale une gorgée du liquide noir en manquant de s'étouffer. La blonde affiche de gros yeux surpris alors qu'elle dépose son café. C'est bon, je pense qu'elle a compris où je voulais en venir. Je mords mes doigts, je n'arrive pas à arrêter de sourire.