Chapitre 14 - P3

114 11 12
                                    

ℳ𝒶𝒾

~~~

Notre échange, ce partage pur et sain, c'est ce que j'aime. Je ne me vois pas vivre dans un monde où la compassion et l'empathie ne sont que le minimum, et perçues comme des faiblesses. À mes yeux, cela est une puissance qui va au-delà de toute frontière existante.

J'ignore si j'ai pu aider Ambre, mais sentir ses tremblements s'estomper m'a permis de la laisser plus apaisée qu'à mon arrivée. J'espère de tout cœur qu'elle ira bien. Elle mérite beaucoup...

Sans trop réfléchir, je me rends vers la pièce au sous-sol qui nous a rassemblées toutes, cet après-midi. Je descends les étages. La chambre d'Ambre étant au dernier, c'est vraiment long...

Sur mes côtés, le soleil termine sa journée, m'offrant à travers les grandes vitres du palais son coucher marqué de couleurs vives et chaudes.

En tournant dans un angle du couloir, je me prends de plein fouet Rick, tout essoufflé et transpirant. Surpris, il s'excuse rapidement et pose sa main sur mon bras quelques secondes.

- Oh, pardon ! Tu vas bien ?

Ma tête acquiesce à ma place :

- Et toi ? Demandé-je.

Il sourit faiblement, encore haletant.

- Je viens de terminer le déménagement pour aujourd'hui, je reprendrai demain. J'en ai profité pour aller courir un peu. Là, je vais me doucher.

Je remarque sa tenue de sport : un jogging noir et un t-shirt blanc simple, collé à sa peau par la sueur. Malgré son air épuisé, ses yeux pétillent toujours d'énergie.

- Ça explique pourquoi tu es tout essoufflé. Dis-je en souriant.

Il rit légèrement.

- Et toi, tu vas où comme ça ?

- Voir si Rose a terminé la dernière chambre pour les gardes. Tu l'as vu ?

- Non, mais à mon avis, elle ne va pas tarder à aller dîner.

- D'accord. Je maintiens mon sourire.

- Bon, je ne te retiens pas plus longtemps. On se voit plus tard ?

- Oui, à plus tard.

Rick s'éloigne en direction de sa chambre, et je poursuis mon chemin vers le sous-sol.

~~~

Arrivée devant la fameuse porte grande ouverte, je perçois sa silhouette de dos, sur son téléphone, toujours à la même place que tout à l'heure. Nous avons beau être au sous-sol, de grandes fenêtres laissent paraître la vue à l'extérieur, le jardin du parking. Celui-ci est simple et relativement petit, mais c'est une vue tout aussi agréable.

Je m'avance à l'intérieur, la pièce est totalement terminée, elle sent bon et je m'y sens plutôt bien. Je pense que les gardiennes seront enchantées de loger ici.

L'impératrice, vêtue de son tailleur gris, me donne l'impression qu'elle porte une couronne invisible. Bien qu'elle ne la porte quasiment pas, son aura est telle qu'elle n'en aurait jamais besoin. Elle est légèrement inclinée contre le mur, rivée sur son écran. Elle ne m'a certainement pas entendu arriver.

Mon cœur, je peux le sentir battre. Ni vite, ni fort, je le sens simplement et je prends plaisir. Ses hanches sont correctement dessinées par sa position et son parfum me parvient. Je me tiens juste derrière elle.

𝐋'𝐈𝐌𝐏𝐄𝐑𝐀𝐓𝐑𝐈𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant